Des Vénitiens « affreux, sales et méchants » mais truculents.
Du 23 septembre au 15 octobre 2011, le Théâtre Denise-Pelletier (TDP) reprend Il Campiello de Goldoni, mis en scène par Serge Denoncourt, créé en octobre dernier par le Théâtre de l’Opsis à la 5e salle de la Place des Arts. Ce spectacle, qui amorce leur nouveau cycle italien, a été salué par la presse et le public comme « un pur bonheur ». Serge Denoncourt, qui avait déjà monté ce texte il y a une vingtaine d’années sur la scène du TDP, le retrouve et le revisite avec grand enthousiasme, offrant au public du burlesque à son meilleur. Ce Campiello célèbre le plaisir de jouer et nous offre un petit morceau d’Italie avec ses excès, sa tradition de commedia dell’arte, sa rage bon enfant, son exubérance et sa résilience millénaire.
La pièce
Une petite place à Venise, une cour intérieure sur laquelle s’ouvrent des maisons et une auberge. On y trouve quatre familles, trois jeunes filles à marier, deux jeunes hommes prêts à prendre épouse. L’amour, l’envie, les querelles, les ragots, les jeux, les rires et les pleurs rythment leur quotidien. Un cavaliere qui cherche femme s’installe à l’auberge et se mêle à la vie des habitants du campiello. Sur laquelle des trois jeunes filles jettera-t-il son dévolu ? Il Campiello sert de décor unique à une comédie joyeuse et populaire où défile une galerie de personnages tous plus truculents les uns que les autres.
Giorgio Strehler, metteur en scène de renom, disait de cette pièce qu’il a montée en 1975 : « Il Campiello, ce n’est pas seulement l’histoire des rapports entre les habitants du campiello, c’est aussi l’histoire d’un rapport difficile entre un groupe ethnique et social et un autre. Il y a, d’un côté, le campiello-Venise-peuple ; de l’autre, les étrangers : Napolitains, nobles ou demi-nobles, bourgeois. […] Dans ce rapport, à la fin, c’est le petit peuple qui sort gagnant : ce pauvre campiello est leur monde et reste à eux. La maison vide de Fabrizio et Gasparina sera habitée par un autre futur couple – Agnesina et Zorzetto – et l’ordre sera de nouveau rétabli. »
Le metteur en scène : Serge Denoncourt
Serge Denoncourt est l’un des metteurs en scène les plus talentueux de sa génération. Il a rapidement fait sa marque grâce à ses choix d’œuvres fortes et audacieuses ainsi qu’à la grande qualité de sa direction d’acteurs. Il a démontré sa maîtrise scénique tant dans les œuvres classiques que dans celles du répertoire contemporain, international et québécois. Formé en interprétation à l’Option-Théâtre du collège Lionel-Groulx (1983), il a signé près de cent mises en scène, dont celle de Grand et Petit de Botho Strauss à la Salle Fred-Barry en 1987, du Cid de Corneille sur la scène du Théâtre Denise-Pelletier (1997) et, la saison dernière, de Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges, roman de Michel Tremblay dont il signait également l’adaptation. Cet été, dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal, il présentait GRUBB—The Musical, une comédie musicale créée en collaboration avec des adolescents roms de Belgrade dans le cadre d’un projet humanitaire favorisant la scolarisation des jeunes Roms.
Le Théâtre de l’Opsis
Fondée par sept finissants de l’Option-Théâtre du collège Lionel-Groulx, notamment Serge Denoncourt et Luce Pelletier, auxquels se sont joints dès la saison suivante Annick Bergeron et Pierre-Yves Lemieux, la compagnie s’est donné en 1984 la mission de porter un regard neuf sur les textes classiques et sur la dramaturgie contemporaine étrangère. Dès sa première production, l’Opsis s’est fait remarquer par l’intelligence, la rigueur et l’audace de son travail. Afin d’aller plus loin dans la recherche dramaturgique, Luce Pelletier, directrice générale et artistique de la compagnie depuis 1994, a mis en place des cycles artistiques d’une durée de trois ou quatre ans. « Théâtre à saison », sans lieu, la compagnie met à l’affiche deux productions par année, en plus des ateliers de recherche, des classes de maître et des reprises en tournée.
Toute la distribution est excellente. À ne pas manquer! C’est un régal !?
Francine Grimaldi, Samedi et rien d’autre, Première chaîne R-C
C’est un pur bonheur! (…) On se croirait revenu à l’époque de la Boîte à surprise.?
Claude Deschênes, Radio-Canada
C’est très très drôle et c’est extrêmement vivant. (…) J’ai adoré.
Raphaëlle Germain, Je l’ai vu à la radio, Première chaîne
Serge Denoncourt dépasse les bornes… pour notre plus grand plaisir !
?Alexandre Vigneault, La Presse
Il Campiello de Carlo Goldoni
Mise en scène : Serge Denoncourt
Distribution (par ordre alphabétique) : Annick Bergeron, Luc Bourgeois, Louise Cardinal, François-Xavier Dufour, Stéphanie Labbé, Magalie Lépine-Blondeau, Marie-Laurence Moreau, Olivier Morin, Adèle Reinhardt, Jean-Guy Viau
Concepteurs et collaborateurs artistiques : Marie-Christine Martel, François Barbeau, Louise Campeau, Martin Labrecque, Michael Binette, Nathalie Gagné, Kathleen Gagnon, Carole Gagné
Une production du Théâtre de l’Opsis
Du 23 septembre au 15 octobre 2011 (représentations scolaires du 22 septembre au 19 octobre)
Lieu : Salle Denise-Pelletier du TDP, 4353, rue Sainte-Catherine Est, Montréal
Billetterie : 514 253-8974 ou Réseau Admission 514 790-1245 www.admission.com
Crédit photo: Yannick MacDonald
