Moebius 130/Réinventer le 11 septembre

MOebius 130
Réinventer le 11 septembre

Il est certain que les événements du 11 septembre 2001 ont modifié la façon de voir les choses et ce partout au monde mais particulièrement en Amérique du nord. Rien  de tel comme un dixième anniversaire pour montrer les répercussions psychologiques d’un tel massacre. Les auteurs en ont profité pour laisser libre cours à leur imagination et les textes publiés dans la Revue Moebius 130/Réinventer le 11 septembre  rivalisent d’originalité. Certains textes présentés n’ont rien à envier à certains des plus grands auteurs. Signalons Le sommet de la civilisation de Jean-François Chassay  et le Onzième homme de Bertrand Gervais.

 Le 11 septembre 2001, l’Occident s’est tourné vers les écrans de télévision pour regarder les tours du World Trade Center prendre feu et s’effondrer. Les images des incendies, des papiers volant, des gens sautant dans le vide et des tours disparaissant dans des nuages de fumée et de poussière nous ont happés, hantés, habités, pour certains pendant très longtemps. «?Nous sommes tous New-Yorkais?», déclarait Jean-Marc Colombani dans Le Monde du 13 septembre 2001. Peut-être. Mais il reste que nos images étaient celles des médias, parce que pour la plupart, nous n’y étions tout simplement pas. Il faut dire aussi que, de toute façon, ce sont les médias qui ont d’abord pris le contrôle de l’événement?: témoignages, reportages, documentaires, docufictions ont ainsi envahi nos ondes, nos journaux, nos pensées. Dans les premiers temps après les attentats, les artistes et les écrivains, tétanisés, ont offert des réponses à chaud, de l’ordre de la réaction. Lors du premier anniversaire des attentats, des collectifs, ici et ailleurs, ont été publiés.

 Aux auteurs québécois de ce numéro de Mœbius, nous n’avons demandé que ceci?: des nouvelles traitant de près ou de loin des attentats du 11 septembre 2001. Il nous intéressait de voir comment l’événement serait mis en fiction, quels éléments seraient retenus, quels éléments seraient, collectivement ou non, passés sous silence. Nous n’avons donc donné aucune contrainte, n’avons volontairement privilégié aucune posture.

 Les quinze textes de ce numéro empruntent divers chemins, divers temps, divers lieux de l’événement. Le lecteur y rencontre des femmes et des hommes d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Orient, qui sont déjà à Manhattan ou bien qui rêvent de voir New York.

 Annie Dulong et Alice van der Klei pilotent ce numéro.

 Avec des textes de:

Mathieu Arsenault, Dominique Blondeau, Jean-François Chassay, Martine Delvaux, Jean-Simon DesRochers, Annie Dulong, Bertrand Gervais, Luc LaRochelle, Jérémie Leduc-Leblanc, Madeleine Monette, Caroline Montpetit, André-Guy Robert, Patrick Tillard, Julie Tremblay, Karrick Tremblay.

 Lettre à un écrivain vivant:

Bertrand Laverdure écrit à Catherine Mavrikakis

 

Nombre de pages : 150

Prix suggéré : 10 $

 www.trityque.qc.ca