Après avoir visionné le « preview » du film sur internet, vous vous faites déjà une bonne idée sur la question. Si c’est le type de film hollywoodien qui vous attire, il ne faut pas se casser la tête à découvrir quelque joyau dans les films à l’affiche. Il est probable que ce soit celui que vous allez apprécier le plus. Je ne suis pas celui qui irait discréditer par ma critique un film destiné à un public familial dont la plupart des cinéphiles seraient contents d’avoir vu. Ainsi, pour ceux qui ont une affection particulière pour les films à suspense qui vous tiennent le souffle court et augment le rythme de votre pomme poitrinaire, je vous le dis très sincèrement, ce film est pour vous. La tension narrative augmente progressivement jusqu’à atteindre le point tournant de l’histoire.
Il est intéressant d’avoir utilisé le prétexte du suicide comme le couteau qui déroule (ou découpe) le schéma actanciel du film. Il est à la fois une diversion permettant l’accomplissement de la vérité et le moyen de sauver l’innocence du protagoniste, Nick Cassidy. Le penchement du corps au-dessus du vide, les mains tremblotantes de peur et les genoux flageolants de la victime sont le vertige d’une condition qui en décrit beaucoup. En d’autres mots, la condition de vie des 1 % n’a jamais autant augmenté depuis la récession de 2008. La situation actuelle est une métaphore qui peut se décrire comme ceci : le simple citoyen est accroupi sur la corniche surplombant un gouffre s’agrandissant entre lui et les riches 1 %. L’actuelle situation postrécession a engendré cet enfant soucieux de justice. Il émane de ce film un pouvoir cathartique qui permet au spectateur de légèrement déchargé de ses entrailles cette haine des privilégiés. Ce n’est probablement pas une coïncidence que l’endroit où se passe le film soit sur l’île de la grosse pomme. Là où la récession a commencé, là où l’indignation a germé dans le parc Zuccotti.
J’ajouterais dans ma critique le clin d’œil que l’auteur nous fait :la petite touche latine émanant d’une des adjudantes, Génesis Rodríguez dans le rôle d’Angie.
Directeur: Asger Leth
Scénariste: Pablo F. Fenjves
Principaux acteurs : Sam Worthington, Elizabeth Banks, Jamie Bell, Anthony Mackie et Génesis Rodríguez
Classé PG-13 pour la violence et langage fort brève
Un ancien policier, entre temps devenu fugitif recherché, se tient sur la corniche d’un immeuble de plusieurs dizaines d’étages et s’apprête à sauter dans le vide. Une négociatrice d’expérience, psychologue, va tenter de lui faire entendre raison. Mais plus leur négociation avance, plus la jeune femme à des soupçons sur les véritables intentions du suicidaire.
La distribution:
Sam Worthington … Nick Cassidy
Elizabeth Banks … Lydia Mercer
Jamie Bell … Joey Cassidy
Anthony Mackie … Mike Ackerman
Génesis Rodríguez … Angie
Ed Harris … David Englander
Kyra Sedgwick … Suzie Morales
Edward Burns … Jack Dougherty
Titus Welliver … Nathan Marcus
