UTOP

UTOP

 

Un immense, dense, intense monologue de Leucid sur sa vie  et son environnement immédiat. Malgré son mode de vie quelque peu superficiel,  Leucid est capable de réflexions lucides sur lui et les autres. Surtout sur lui-même.

La lecture du roman Utop de Marie-Christine Arbour demande beaucoup d’attention de la part du lecteur.

 Nous sommes en 1977. Il est possible de rêver de pays inconnus et de peuples authentiques aux moeurs radicalement différentes. L’exotisme vient avec sa part de mystère. À quarante ans, Leucid Roy, un citadin endurci qui travaille dans une boîte de nuit, décide sur un coup de tête de se lancer dans un périple en Équateur, jusque dans la jungle amazonienne. Il « cherche le choc qui lui donnera une seconde envolée ». « Tu es fou », lui dit-on. Mais Leucid veut aller loin, très loin. Il part donc avec un guide et cinq autres voyageurs.

Bidonvilles, montagnes majestueuses, jungle incoercible : Leucid n’anticipait pas tant de décadence, la beauté côtoyant les pires laideurs. Et en s’enfonçant dans la jungle, les points de repère tombent, tous se sentent perdus, de plus en plus troublés par les dangers qu’ils affrontent : araignées, serpents, maladies et bien sûr angoisse. Confinés à la hutte d’un village, ils dépendent entièrement des Indiens pour survivre. Les sensations s’exacerbent, le temps ralentit ; le quotidien est constamment à réinventer. Bien vite, tous malades les uns après les autres, ils seront con­frontés à la mort, laquelle dans ce pays, n’est que peccadille.

Marie-Christine Arbour raconte ici une expérience inspirée de ses propres notes de voyage. Par ailleurs, c’est surtout son style qui fait de Utop un roman exceptionnel.

Marie-Christine Arbour

 

Marie-Christine Arbour vit à Montréal. Elle a publié des nouvelles dans plusieurs revues. Elle est l’auteure de trois romans : Deux et Deux (Planète Rebelle, 2000), Une mère (Pleine Lune, 2008) et Drag (Triptyque, 2011).

 

 

 

Nombre de pages : 207

Prix suggéré : 23 $

 www.triptyque.qc.ca