Le Théâtre Péril annonce deux reprises à Québec…

Le Théâtre Péril annonce deux reprises à Québec...
Le Théâtre Péril annonce deux reprises à Québec...

Le Théâtre Blanc présente en ce moment L’enfant matière, un texte de Larry Tremblay dans une mise en scène de Christian Lapointe à La Caserne Dalhousie. Le Théâtre Péril, dirigé par ce dernier, annonce deux reprises cet automne et l’hiver prochain à la Coopérative Méduse. Vu d’ici, présenté en 2009 au Carrefour international de théâtre et au Théâtre La Chapelle en 2008, s’affiche comme un pamphlet contre la télévision et l’abrutissement social qu’elle génère. Christian Lapointe met ici en scène le cri de révolte de la jeunesse. Le 20 novembre, dans une mise en scène de Brigitte Haentjens, a été présenté en mars 2011 au Théâtre La Chapelle. Ce sera une première à Québec pour ce texte faisant entendre les dernières pensées d’un jeune homme à la veille de commettre une fusillade dans un collège à Emsdetten, en Allemagne.


Vu d’ici 
de Mathieu Arsenault
Mise en scène : Christian Lapointe / Interprète : Jocelyn Pelletier

Seul en scène pendant une heure et demie, Jocelyn Pelletier interprète ce texte « coup de poing » dans lequel rien n’est épargné : la vie de banlieue, l’économie de marché, la violence, la culture populaire, l’étroitesse d’esprit, la politique, etc. Vu d’ici, se présente comme un pamphlet contre la télévision et l’abrutissement social qu’elle génère. C’est une charge contre la médiatisation outrancière qui banalise, désensibilise, asservit, aplanit. C’est aussi une virulente critique de la société québécoise contemporaine, la production télévisuelle en étant le reflet.

Adaptation : Mathieu Arsenault, Christian Lapointe et Jocelyn Pelletier / Assistance à la mise en scène : Adèle Saint-Amand / Scénographie : Jean-François Labbé / Musique et environnement sonore : Mathieu Campagna / Lumière : Martin Sirois

Craché telle une lave urgente, brûlant l’intérieur, par Jocelyn Pelletier, seul dans l’arène où il s’investit avec cran, le texte de Mathieu Arsenault est provocateur, grille tout sur son passage. Y répondent la mise en scène de Christian Lapointe, rigoureuse, radicale, et la scénographie, éloquente: profusion et destruction d’objets. Images audacieuses et efficaces, puissante décharge: le Théâtre Péril bouscule et invite à partager le danger. VOIR Québec

Le 20 novembre de Lars Norén
Une production de Sibyllines diffusée en collaboration avec le Théâtre Péril

Ce monologue, Lars Norén l’a écrit dans l’urgence, au lendemain de la fusillade qui a frappé Emsdetten, en Allemagne, le 20 novembre 2006. L’auteur a puisé à même le journal intime laissé par le jeune homme de 18 ans qui s’est donné la mort après avoir ouvert le feu sur les élèves et les professeurs de son ancienne école. La parole brute, puissamment réelle du garçon rencontre celle de Norén, mettant au jour la fracture d’un monde plus froid et impitoyable que jamais. Surtout à l’égard de ceux qui ne cadrent pas, traités en bannis, en exclus, en ratés, au point que certains posent des gestes extrêmes, comme Sebastian Bosse et d’autres avant lui, et combien d’autres encore à venir? Le 20 novembre fait entendre les dernières pensées du jeune homme, dans un récit percutant où éclatent la haine et la souffrance.

Dans une quête permanente, sans cesse à recommencer, Brigitte Haentjens cherche à exposer les êtres, et les situations auxquelles ils sont confrontés, dans leur épaisseur, leur complexité. Ainsi, pas d’aplanissement possible ni de schématisation simpliste devant le cas de Sebastian Bosse : tout à la fois bourreau et victime; seul coupable devant la loi, mais juge de nos échecs et de notre indifférence; lucide et désespéré; fragile et capable d’une agressivité effroyable. L’ensemble de ces dimensions coexistent, et parfois s’entrechoquent, dans les propos du jeune homme. Au-delà ou en deçà du désir de travailler ce texte, de réfléchir à sa portée, Le 20 novembre vient aussi sceller la complicité artistique entre Brigitte Haentjens et Christian Lapointe.Traduction : Katrin Ahlgren / Assistance à la mise en scène : Marie-Hélène Dufort  / Dramaturgie : Mélanie Dumont / Scénographie : Anick La Bissonnière / Lumière : Claude Cournoyer / Costume : Yso / Maquillage et coiffure : Angelo Barsetti / Direction technique : Jean-François Landry / Direction de production : Sébastien Béland La mise en scène de Brigitte Haentjens, d’une grande précision, est, comme le texte, profondément dérangeante. Quand Lapointe nous prend à partie directement, individuellement, interrogeant nos valeurs, nos croyances et nos comportements, le malaise grandit. Car plus qu’une confession, le texte de Norén est une véritable mise en accusation de la société occidentale, mais aussi de chacun de nous, en tant qu’individu responsable. VOIR Montréal

www.theatreperil.com

 

www.sibyllines.com