Bilan du 6e FTA : Ancré plus que jamais dans la cité

 

LE 6e FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES
LE 6e FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES

LE 6e FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES  ANCRÉ PLUS QUE JAMAIS DANS LA CITÉ

« Théâtre, danse, performances, chaque année le FTA propose sans doute les plus belles ouvertures du continent nord-américain sur le monde. S’il est transamérique, il est aussi largement transatlantique, un point d’entrée sur le nouveau continent de quelques oeuvres marquantes de la saison européenne, et un point de sortie vers l’ancien de créations montréalaises. (…) Dans ce contexte d’agitation concertante, le plus remarquable était que les spectacles de théâtre et de danse du FTA n’apparaissent pas comme des corps séparés, artificiellement isolés, une bulle artistique dans une société en conflit, mais renvoient spontanément au présent de la rue. »

Jean-Louis Perrier, Mouvement (France), 4 juin 2012

Au terme de 17 jours où la parole et le geste des artistes invités au Festival TransAmériques ont croisé les voix et les pas de citoyens marchant dans les rues de Montréal, constatons d’emblée, et en toute humilité, que jamais une programmation du FTA n’aura été à ce point en phase avec la société qu’en cette sixième édition. 

À l’écoute de ce qui résonne chez les créateurs parmi les plus brillants au monde, le FTA a proposé 27 spectacles et 115 représentations de danse, de théâtre et de performance où arts vivants vibraient au rythme d’importants débats de société, d’enjeux dont on discute avec vigueur ici et à l’étranger. Encore une fois, avec près de 62 000 festivaliers réunis en salle ou dans l’espace public, le Festival fait corps avec son époque, et le nombre de spectateurs audacieux et curieux ne cesse de s’agrandir d’une édition à l’autre (une augmentation de 14 % par rapport à 2011).

UN PUBLIC QUI SE RECONNAIT DANS LE FTA

D’abord, nous nous réjouissons d’avoir attiré plus de 42 000 spectateurs avec trois événements gratuits accessibles à tous : x-fois gens chaise dans le Quartier latin du Quartier des spectacles, Dance with me à la salle d’exposition de l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts et l’exposition Le corps en question (s) à la Galerie de l’UQAM.

On ne peut passer sous silence que le Festival ressent lui aussi les répercussions de la crise qui ébranle le Québec depuis plusieurs mois. Cet impact se traduit par une diminution de 6 % des spectateurs en salle par rapport à 2011. Toutefois, le Festival tire fort honorablement son épingle du jeu dans les circonstances actuelles avec un taux d’assistance de 83 %, tandis que près de 50 % des représentations ont été données à guichets fermés. Il est à noter que tous les espaces de discussion (rencontres avec le public, tables rondes, soirées au QG) ont été abondamment fréquentés puisque 2 000 spectateurs ont choisi ce type de dialogue avec les 300 artistes et artisans en provenance de 11 pays différents que nous avons accueillis.


Rendez-vous international majeur de la création contemporaine, une centaine de professionnels des arts de la scène (directeurs de festivals, programmateurs, diffuseurs, etc.) venus de 23 pays ont migré vers Montréal à l’occasion du Festival, ainsi qu’une quinzaine de journalistes hors-Québec, s’ajoutant à la centaine de journalistes locaux accrédités. Près d’un millier de nuitées dans les hôtels du centre-ville de Montréal ont été générées directement par les activités du FTA.

DES OEUVRES EN ÉCHO À UN MONDE TROUBLÉ

Dès le coup d’envoi du Festival le 24 mai dernier, les passants étaient invités à changer de perspective et à regarder leurs aînés d’un autre oeil avec la touchante et sensible performance-installation x-fois gens chaise. Puis, c’est toute une humanité qui se mettait en marche avec le vertigineux Sideways Rain, qui a conquis l’ensemble des spectateurs lors de la soirée d’ouverture.

Dans un contexte sociopolitique où les clameurs de révolte monopolisent l’attention de tous les citoyens, le Festival TransAmériques a offert dans l’espace public des oeuvres en résonnance directe avec l’époque mouvementée que nous traversons. En témoigne la compagnie italienne Motus qui a fait forte impression avec deux spectacles (Too Late (antigone) contest #2 et Alexis. Una tragedia greca) où l’indignation viscérale d’Antigone était transposée dans le monde d’aujourd’hui. Présents pour la première fois au Festival, des artistes d’Irak (Irakese Geesten) et d’ex-Yougoslavie (Maudit soit le traître à sa patrie !) nous ont projetés dans une Histoire récente qu’on ne connaissait qu’à travers le prisme des bulletins de nouvelles.

Figures incontournables de l’édition 2012, Anne Teresa De Keersmaeker (En Atendant, Cesena) et Romeo Castellucci (Sur le concept du visage du fils de Dieu) ont rempli leurs promesses avec des oeuvres profondes et exigeantes, empreintes de dignité, démontrant encore toute l’invention, la maîtrise et le raffinement dont ils sont capables.

À l’heure où l’inconnu fait généralement peur et où le conformisme est de plus en plus tentant, il nous importe d’offrir au public d’ici des spectacles inclassables qui déroutent résolument les sens et secouent les habitudes des spectateurs. En ce sens, &&&&& & &&&, Aaléef, Life and Times – Episode 1, (M)IMOSA, Mygale et Nature morte, entre autres, ont très certainement assouvi la soif de découverte qui tenaille les festivaliers.

En 2012, le FTA a généreusement soutenu la création d’ici en coproduisant neuf spectacles, soit le tiers de sa programmation. C’est ainsi qu’ont été présentés en premières mondiales Chutes incandescentes, Goodbye, Le corps en question (s), Mygale, Nature morte et Sous la peau, la nuit tandis que Heart as Arena et Nathan avaient respectivement été créés à Vancouver et à Ottawa quelques semaines avant le Festival. La création de Solitudes solo au Festival TransAmériques a malheureusement dû être annulée pour cause de blessures.

À L’AN PROCHAIN !

L’équipe du FTA sort de cette sixième édition totalement énergisée, convaincue d’avoir offert aux spectateurs des rencontres exceptionnelles avec les créateurs les plus stimulants de notre époque, au coeur des mouvements et des bouleversements mondiaux que nous vivons. Nous vous donnons rendez-vous pour la 7e édition du Festival TransAmériques du 23 mai au 8 juin 2013.

« En cette époque où des directeurs de théâtre, régis par des impératifs de rentabilité, cèdent parfois à la pression populaire, que Dieu protège le FTA, qui ose choquer les certitudes. »

André Ducharme, L’actualité, 15 juin 2012

LE FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES REMERCIE POUR LEUR GÉNÉREUX SOUTIEN

SES PARTENAIRES PUBLICS : CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC, PATRIMOINE CANADIEN, CONSEIL DES ARTS DU CANADA, CONSEIL DES ARTS DE MONTRÉAL, MINISTÈRE DES AFFAIRES MUNICIPALES, DES RÉGIONS ET DE L’OCCUPATION DU TERRITOIRE, DIRECTION DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE DE LA VILLE DE MONTRÉAL, MINISTÈRE DE LA CULTURE, DES COMMUNICATIONS ET DE LA CONDITION FÉMININE, MINISTÈRE DES RELATIONS INTERNATIONALES, MINISTÈRE DE L’EMPLOI ET DE LA SOLIDARITÉ SOCIALE SES PARTENAIRES MAJEURS : HYATT REGENCY MONTRÉAL, TOURISME MONTRÉAL SES GRANDS PARTENAIRES CULTURELS : QUARTIER DES SPECTACLES, AGORA HYDRO-QUÉBEC DU COEUR DES SCIENCES DE L’UQAM, PLACE DES ARTS, CONSULAT GÉNÉRAL DE BELGIQUE À MONTRÉAL, GOETHE-INSTITUT MONTRÉAL, MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE L’ALLEMAGNE, LES OFFICES JEUNESSES INTERNATIONAUX DU QUÉBEC SES PARTENAIRES CULTURELS : INSTITUT FRANÇAIS, CONSULAT GÉNÉRAL DE FRANCE À QUÉBEC, THÉÂTRE LA CHAPELLE, AGORA DE LA DANSE, ASSOCIATION DES THÉÂTRES FRANCOPHONES DU CANADA, INSTITUT CULTUREL ITALIEN DE MONTRÉAL, CONSULAT GÉNÉRAL D’ISRAËL À MONTRÉAL, CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE, ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DES CRITIQUES DE THÉÂTRE SES GRANDS PARTENAIRES MÉDIA : LA PRESSE, ARTV SES PARTENAIRES MÉDIA : MIRROR, URBANIA, ESSE, FUGUES, RADIO-SPIRALE, PROMOTIONS PROPAGANDA SES COMMANDITAIRES : JET FILMS, HYDRO-QUÉBEC, APL, CONCEPT AUDIO-VISUEL, BAREFOOT, BORÉALE, KAZAMAZA, OLIVE ORANGE, IMPACT MÉDIA, ESKA EAU DE SOURCE NATURELLE, ADMISSION, CAISSE DE LA CULTURE, AUTO-PLATEAU, MARCEL PROULX HORTICULTEUR