Tous les hommes sont menteurs

Tous les hommes sont menteurs

 

Est-ce que le mot « homme » est ici pris dans son sens générique ou s’applique-t-il seulement aux hommes dont il est fait mention dans le roman Tous les hommes sont menteurs de l’écrivain Alberto Miguel?

Et l’écriture est-elle aussi source de mensonge?  Et pourquoi parle-t-on de « mensonges vrais »?

Voilà les interrogations auxquelles le lecteur est confronté tout au long de ce roman publié pour la première fois en 2009 et réédité dernièrement dans la collection Babel.

La façon de poser le problème est quelque peu absconse puisque quatre versions différentes sont proposées dans la description de ce que pourrait être l’identité de cet inconnu qu’est Alejandro Bevilacqua.

Mais finalement ne sommes-nous pas ce que les autres perçoivent de nous? Rien de plus. Peut-être aussi rien de moins.

 

Résumé

Qu’en est-il de la vérité dans un monde si communément régi par le mensonge ? Telle est la question sur laquelle achoppe l’enquête d’un journaliste français qui s’évertue à éclaircir l’énigme d’une mort inexpliquée : celle du génial écrivain sud-américain Alejandro Bevilacqua, retrouvé gisant au bas de son balcon, à Madrid, au milieu des années 1970. Les quelques témoignages de ceux qui connurent le défunt sont en effet aussi divergents que sujets à caution. Faut-il ajouter foi à la version des faits que rapporte cet écrivain argentin du nom d’Alberto Manguel qui prétend avoir été l’unique confident du putatif « suicidé » ? Ou privilégier celle qu’en donne sa dernière compagne ? Ne convient-il pas, plutôt, de prêter l’oreille aux propos de ce Cubain difforme qui jure avoir partagé une cellule avec Bevilacqua sous la dictature militaire, en Argentine ? Et quel crédit accorder aux imprécations que, d’outre-tombe, profère un sinistre délateur dont la profonde haine envers Bevilacqua n’a pas désarmé… ? Pauvre diable et ex-enfant martyr, génie littéraire doublé d’un séducteur irrésistible, salaud ordinaire déguisé en héros, pur et simple imposteur : autant de rôles attribués à un mystérieux et captivant personnage dans cet éloge du mensonge entre les lignes duquel il appartient au lecteur de découvrir la seule vérité qui vaille : celle du fascinant hommage qu’Alberto Manguel rend ici à la littérature et à ses fictions mutantes où s’incarnent, à l’infini, les figures de notre désir.

 

Alberto Manguel

 

Alberto Manguel est un écrivain argentino-canadien.
Il a grandi en Israël (où son père était ambassadeur d’Argentine) puis dans son pays natal où, dans sa jeunesse, il a fait la lecture à Jorge Luis Borges devenu aveugle.
Il a résidé par la suite dans divers pays, notamment une vingtaine d’années à Toronto (Ontario, Canada). Il est devenu citoyen canadien en 1985. Il s’est installé en France en 2001 et y vit actuellement dans un village du Poitou.
Journaliste (presse, radio, télévision), il a publié de nombreuses anthologies, des romans, des traductions et des essais.

Depuis le lundi 19 mai 2008 il est le premier écrivain a avoir donné son nom à un CDI d’établissement scolaire français de son vivant. Le lycée Victor Hugo de Poitiers possède depuis ce jour le CDI Alberto Manguel.
Avec Jean-Marie Sevestre, PDG de la librairie montpelliéraine Sauramps, Alberto Manguel préside le jury du Prix Cévennes du roman européen.

 Nombre de pages : 200

Prix suggéré : 7,50 €

 www.actes-sud.fr