Je viens de vivre des vacances de rêve en vélo avec le club cycliste Vélorette. L’Île-du- Prince-Édouard est un endroit enchanteur aux paysages bucoliques. J’y ai admiré les côtes de sable rouge et me suis enivrée de l’odeur saline du varech et de celui des trèfles ou autres fleurs dans le décor grandiose de cette belle province.
À partir de Québec, il faut compter une journée complète pour s’y rendre, mais à la vue du magnifique pont de la Confédération de12, 9 km qui relie l’Île au Nouveau-Brunswick, les vacances commencent pour nous tous. Nous sommes un groupe de vingt personnes pour ce voyage et tout a déjà été planifié par le conseil d’administration du club, une très belle équipe d’organisateurs.
Durant nos dix jours, nous avons séjourné sur cinq sites de camping différents. Les organisateurs ont remis le numéro de téléphone du camion à chaque membre en cas de pépins, donc c’était très rassurant pour nous. Heureusement, à part les crevaisons habituelles, une chaine brisée, et une petite chute de vélo, aucun accident ou pépin majeur ne s’est produit. Tout s’est déroulé dans la plus grande joie, même la journée de pluie, et personne n’a eu recours au camion de dépannage qui n’a servi qu’à transporter les bagages d’un camping à un autre ou servi de garde-manger pour la grande famille que nous étions.
Deux trajets par jour étaient proposés, un court ou un long et chacun était libre de choisir ce qui lui convenait. La moyenne des trajets proposés était de 80 km et il y avait deux trajets qui dépassait les 100 km pour ceux qui voulait avaler les côtes et se griser de ses descentes ou pour les plus zen, savourer les côtes en les montant une à la fois en prenant le temps d’admirer les grands espaces, prendre quelques clichés pour se récompenser des efforts d’ascension et profiter de la vie au ralenti.
On ne peut pas faire du vélo à l’Île-du-Prince-Édouard sans arrêter se baigner à quelques unes de ses plages réputées dont le « Basin Head » pour son sable blanc qui chante. (Je n’y croyais pas, mais c’est vrai). Il faut aussi faire quelques arrêts pour photographier les nombreux phares, se reposer dans de petits villages sympathiques pour un rafraîchissement, savourer les délicieuses frites, ou pour l’achat d’un petit souvenir.
Après la journée de vélo, le 5 à 7 pour se retrouver était toujours très apprécié. Je pense que la bière froide et autres grignotines était bienvenue également. Puis, le souper préparé par une équipe de trois personnes pour le groupe regorgeait d’imagination et de saveur. On mange très bien en camping vous savez. Spaghetti avec l’excellente sauce d’Hélène, du poulet aux légumes, des patates de l’Île, du homard, des hamburgers et des desserts cochons variés.
Une journée de congé a été prévue dans le voyage pour découvrir Charlottetown et ses sites historiques. Certaines personnes n’ont pas pu se résigner et ont quand même fait du vélo. D’autres en ont profité pour découvrir la ville sur toutes ses coutures : Avec un tour guidé en autobus, ou à pied à travers ses restaurants et ses boutiques. Quelques personnes ont visité Charlottetown « by night » et sont revenus passé minuit sans toutefois se changer en citrouille.
Du cyclotourisme comme on l’aime avec bagage en moins. Un voyage de découvertes et de détente entre Borden-Carleton, la partie centrale de l’Île (comté de Queens), ainsi que celle située à l’est (comté de Kings). Les gens ont donc fait entre 500 et 600 kmde vélo durant la semaine avec les amitiés qui se sont formées et se sont solidifiées.
Un gros merci à tous les organisateurs pour ce voyage mémorable. (Gilles Aubé, Natalie Gagnon, Marie Blanchard, Louise Noël, Richard Thériault)
Un mot sur l’Île du Prince-Édouard
Situé dans les Maritimes, c’est la plus petite province du Canada, tant au point de vue géographique, (5657 km2) qu’au point de vue démographique (134 000 habitants). L’île s’étire sur 224 km de long et sa largeur varie entre 6 et 64 km. Administrativement, la province est divisée en trois comtés : Prince à l’Ouest, Queens au centre et Kings à l’est. La capitale de la province est Charlottetown.
Crédit photos : Marie-Josée Boucher
