« Il vit pour être au piano, on ne peut pas éteindre la flamme. »
Alain Lefèvre est un homme au parcours fascinant. Né de parents Français, immigrés au Canada en 1967, c’est avec passion et opiniâtreté qu’il s’est taillé une place de choix dans le cœur des mélomanes.
Pour les cinquante ans de l’artiste, Georges Nicholson nous présente le portrait de ce pianiste-compositeur, enfant chéri des Québécois. Tel qu’indiqué dans l’avant-propos de l’auteur, cet ouvrage n’est pas une biographie.
« Le portraitiste choisit un angle, éclaire ou estompe une courbe, détourne le regard ou jette une ombre pudique sur des évènements sensibles, préserve l’anonymat de certaines personnes ou, sans trahir la vérité, glisse sur des blessures dons les cicatrices sont encore lancinantes… »
Le volet présenté par Monsieur Nicholson est celui d’un recueil d’évènements importants qui ont marqué le cours de la brillante carrière internationale d’Alain Lefèvre.
Dans les premiers chapitres, l’auteur jette un regard sur le chemin parcouru par le musicien. Son parcours n’a rien d’un long fleuve tranquille. Chez les Lefèvre, l’excellence et la discipline s’appliquent à toute la fratrie, sans aucune pitié. À l’école, le jeune français à l’accent pointu et aux manières « éduquées» subira les sarcasmes de ses pairs, allant même jusqu’à réduire son temps de présence à l’école au secondaire, question de minimiser les contacts avec ses bourreaux. Heureusement, jeune adulte, il y aura sa rencontre déterminante avec Johanne, son épouse et sa muse. En fait, Jojo est le paratonnerre de l’homme et de l’artiste. « Moi, je monte sur scène parce que Jojo est là. Je joue parce que j’ai ma femme, parce qu’elle est là, parce qu’elle me porte ».
Par la suite, c’est la naissance de sa carrière où s’enchaine les concours, concerts et ce, sur les plus grandes scènes du monde. Il raffine son art jusqu’à sa perfection, il séduit ses spectateurs partout où il se produit. Écouter sa musique devient une expérience sensible, mytique. Mais il dérange… son style est unique et sa fougue bouscule les normes poussiéreuses de l’univers classique. Il encaisse les critiques les plus acerbes sur son interprétation, et surtout, il devra attendre le tournant du siècle pour recevoir la reconnaissance du milieu artistique québécois.
Aujourd’hui, à cinquante ans, Alain Lefèvre est au sommet de son talent. Envers et contre tous, il maintient le cap sur ses aspirations, et ce, au grand plaisir de ses admirateurs et admiratrices.
Bravo à l’auteur qui a vraiment fait un portrait des plus exhaustifs de la carrière du musicien. C’est un travail titanesque.
Personnellement, je reste sur mon appétit. Il me manque l’émotion, le contact avec la sensibilité de l’homme. J’aime Alain Lefèvre pour la passion qu’il nous communique et malheureusement, ce n’étaient pas les propos de ce manuscrit.
Nous sollicitons une prochaine publication avec une biographie complète d’Alain Lefèvre.
Nous nous disons donc : À notre prochain rendez-vous littéraire, M. Lefevre et Nicholson.
La vie de Georges Nicholson est musique : il la goute, l’étudie, la raconte. Disciple du père Linsay au Séminaire de Joliette, il continue en musique électroacoustique, composition et piano à l’Université McGill. Animateur, réalisateur et chronique à la Radio de Radio-Canada pendant plus de vingt- cinq ans, il a été consultant et conseiller auprès de Robert Lepage et son équipe pour la nouvelle production de la Tétralogie de Wagner du Metropolitan Opera de New York. Écrivain, il d’abord publié Charles Dutoit, le maitre de l’orchestre, puis la biographie à succès du compositeur-pianiste André Mathieu
page: 418
Prix: 27,95$
édition Druide:http://www.editionsdruide.com/
