Journée de l’informatique du Québec 2012 : Univers TI

Patrick Masbourian, animateur du JIQ 2012
Patrick Masbourian, animateur du JIQ 2012

Hier se déroulait la Journée de l’informatique du Québec 2012, au Centre des congrès de Québec. Plus de 1700 enthousiastes ont participé à cet événement annuel qui permet de réseauter et de faire le point sur l’apport des technologies dans notre quotidien.

Bien entendu, la majorité des présentations étaient plus en lien avec les technologies de l’information et leurs usages diversifiés dans les domaines traditionnels des TI. Cependant, deux conférences touchaient l’éducation, et une autre abordait le sujet de l’art et des technologies, et c’est à travers cette dernière présentation qu’Info-Culture s’est senti interpelé à participer à cet événement panquébécois d’envergure.

La conférence, intitulée Les technologies au service des arts, était animée par Monique Savoie, de la SAT (Société des arts technologiques). La SAT a été fondée en 1996, et sa mission est de servir d’incubateur à l’expérimentation des technologies à travers l’art.

Madame Savoie a profité de la tribune pour présenter la SAT et son évolution depuis sa création. L’édifice abritant la SAT a d’ailleurs été réaménagé au fil des expérimentations et des nouvelles technologies explorées. On le reconnaît maintenant par son dôme, la satosphère, qui sert à la projection immersive expérimentale et qui a fait des petits à d’autres endroits sur la planète.

Monique Savoie à la Journée de l'informatique du Québec 2012
Monique Savoie à la Journée de l’informatique du Québec 2012

La SAT se place donc à l’intersection de l’expérimentation-fusion de l’art et des technologies, en veille constante sur les technologies et leur exploitation comme nouveau médium de création artistique. Plusieurs projets ont émergé de cet incubateur, dont les suivants:

Scenic, une suite logicielle pour la transmission de flux audio, vidéo et data, avec laquelle des productions théâtrales et musicales ont été réalisées en collaboration en temps réel avec des équipes situées un peu partout dans le monde;

SPIN, architecture pour l’interaction spatiale en ligne;

Invisible, espaces publics augmentés, avec lesquels des marqueurs de lieux publics peuvent devenir des bornes interactives pour du contenu spécifique;

HUB, une plateforme collaborative reliant les forces de la collaboration présentielle et virtuelle;

– La satosphère, un dôme de présentation cinématographique et artistique permettant de vivre une expérience de projection immersive très évoluée. L’espace 400e proposait d’ailleurs une installation similaire l’été dernier durant l’exposition Exploration numérique.

Une multitude d’autres projets sont en cours, autant qu’en recherche et développement qu’en création. La SAT permet à ses artistes d’expérimenter, voire même de développer de nouvelles technologies à partir de technologies disponibles sur les tablettes des grands magasins. Les créateurs ont le droit de manipuler les technologies, de les modifier, pour arriver à les utiliser à des fins qui n’étaient pas envisageables initialement.

La vocation de la SAT ne s’arrête pas là, car elle œuvre aussi dans la formation des jeunes et des moins jeunes intéressés à essayer du nouveau, ou encore en s’impliquant dans la vie communautaire du quartier qui entoure les installations.

Ainsi, cette Journée de l’informatique du Québec 2012 a permis à ses participants de voir que les technologies pouvaient être mises à contribution pour le développement de nouvelles formes d’art, que l’art pouvait utiliser les technologies pour créer de nouvelles technologies… et que l’innovation n’est pas seulement une affaire de technologies, mais bien une manifestations d’humains qui désirent se dépasser en faisant du neuf… avec du neuf!

Journée de l’informatique du Québec 2012

Société des arts technologiques

Centre des congrès de Québec

Crédit photos: Yannick Lepage