Hier, Daran nous a présenté son dernier spectacle, hdbb ou L’homme dont les bras sont des branches, devant une foule conquise d’avance, dans la salle intimiste du Petit Champlain. Un spectacle qui a su plaire à tous, autant par la qualité sonore que par la performance des quatre musiciens sur scène.
Participer à ce spectacle s’avérait pour moi une reconnexion avec le compositeur que j’avais rencontré sur la scène du Festival d’été de Québec en 1996, et que je n’avais cessé de suivre sur disque depuis. Daran ayant choisi Québec comme terre d’adoption depuis maintenant 2 ans, nous avons l’avantage de le voir trainer ses pénates dans des petites salles en région, alors qu’il pourrait pourtant se retrouver sur la scène francophone internationale.
La tournée hbdd permet de découvrir le nouveau matériel de l’album du même titre paru en février dernier, mais aussi de revisiter ses succès issus de ses 9 autres albums, au grand plaisir de ses fans. Daran avait d’ailleurs l’embarras du choix pour son tour de chant, totalisant 16 chansons, offertes avec générosité et profondeur.
Particulièrement acclamé pour Une sorte d’église, interprétée en version acoustique, Trous noirs, Augustin et Anita, et Dormir dehors, Daran a aussi offert des moments de découverte et de pur plaisir à la foule qui n’hésitait pas à secouer la tête au rythme de la musique, ou encore à fredonner les airs en chorale lorsque demandé par le chanteur.
Dans un décor aménagé d’un divan et de quelques lampes, avec des éclairages sobres mais efficaces, Daran a interprété ses chansons dans un registre musical varié où s’enchaînaient balades et élans folk-rock, avec parfois des tendances de rock progressif par les envolées de guitare planante et les variations rythmiques poussées par son groupe. Il faut aussi remarquer la force de chacun des textes avec lesquels Daran travaille, fruits de collaborations répétées avec Pierre-Yves Lebert entre autres. Il arrive à fusionner les émotions avec la musique qu’il crée, et à en faire bénéficier son auditoire.
Il faut souligner que la première partie du spectacle, tenue de main de maître par Sébastien Lacombe, un auteur-compositeur-interprète originaire de Charlevoix, avait déjà mis le feu aux poudres pour l’enthousiasme des spectateurs par son humour, ses mélodies et ses paroles. Une carrière à suivre…
Daran fait relâche jusqu’à la mi-janvier 2013, surveillez son calendrier de spectacles pour l’hiver, et profitez de la chance que nous avons de l’avoir dans des salles intimistes qui laissent toute la place à sa musique.
Crédit photos: Yannick Lepage
