L’adaptation théâtrale du film culte de Stanley Kubrick (1971), du roman d’Anthony Burgess (1962), est une satire de la société moderne. On se souvient de la performance de Malcom McDowell dans l’interprétation d’Alex, le rôle principal.
Après avoir commis un meurtre, Alex est trahi par ses amis et condamné à quatorze ans de réclusion criminelle. Deux ans plus tard, il se porte volontaire pour tester une thérapie révolutionnaire, afin de sortir plus tôt de prison. Fondé sur le principe des réflexes de Pavlov, consistant à un conditionnement classique, on projette des images de violence, sous l’effet de drogues et la 9e symphonie de Beethoven. Après sa remise en liberté, il apparaît totalement inadapté et sans défense face au reste de la société.
Une musique techno-rock précède le spectacle. Il y a trois consoles de son, une sur la scène et deux dans la salle. Le commentateur arrive avec une cigarette, qu’il gardera tout au long du spectacle. Un décor sobre, avec un simple récamier, qui changera de couleur avec les éclairages, deux panneaux coulissant derrière. Une plate-forme ronde au sol qui tourne.
Les 3 droogs incluant Alex arrivent sur scène. Ils rencontrent un itinérant et le frappent, le brutalisent. Puis, prétextant un accident et ayant besoin d’un téléphone, ils arrivent chez un couple qu’ils violenteront en plus de violer la femme à tour de rôle. Puis, Alex s’infiltre seul dans la résidence d’une femme, l’étrangle et la tue. Ses copains le dénoncent et il sera alors incarcéré pour quatorze ans. Un gardien de prison, avec un costume noir et des boutons lumineux, échange avec lui, puis une croix s’illumine sur son veston. Après deux ans d’emprisonnement, il se propose pour faire partie d’une expérience contre la violence, le traitement Ludovico. Assis sur une chaise, intubé avec drogue, il voit des images de violence sur une musique de Beethoven. Les images sont projetées sur le mur arrière. La musique d’Orange mécanique et de la 9e symphonie de Beethoven entrent en scène. Enfin libéré, il se retrouve à l’extérieur inadapté et sans défense, confronté à l’itinérant qu’il avait battu, il se voit violenté à son tour. Il rencontre ensuite ses deux amis, devenus policiers, qui le brutalisent. Apparaît ensuite une femme aux seins nus, mais il n’a aucune réaction, bloqué.
L’interprétation est très dynamique et juste, le langage correct. On sent un certain manque dans la mise en scène, un manque de fluidité dans l’enchaînement des séquences. La pièce débute à 20h25 pour se terminer à 21h40, soit une heure quinze minutes. Le spectacle s’est terminé par une ovation. La salle peut recevoir environ 350 personnes.
Directeur artistique : Denis Bouchard
Mise en scène : Véronique Marcotte
Distribution : Maxime Le Flaguais, , Sylvain Marcel, Roger Larue, Marianne Thomas, Felix-Antoine Tremblay, Geneviève Langlois
Livret : Alexandre Goyette
Scénographie et conception des éclairages : Nicolas Ricard
Collaborateur artistique : Olivier Loubry
Costumes : Miche Robidas
Assistance à la mise en scène et régisseur : Geneviève Lessard
Sonorisateur : Rémi Gosselin
Direction artistique et éclairage : Francis Hamel
Concepteur vidéo : Géodézik – Étienne Cantin
La pièce est présentée du 20 au 23 février 2013, avec rappel les 15 et 16 mars.
crédit photos: Roland de Québec