La mort est un coucher de soleil

La mort est un coucher de soleil.

Un roman de réflexion. Et pas sur n’importe quel sujet. Dans son roman La mort comme un coucher de soleil, Claude-Emmanuelle Yance s’interroge sur la mort par suicide. Ou encore mieux formulé, la mort voulue et désirée. Il est intéressant que Claude-Emmanuelle Yance développe ce sujet au moment même où une discussion collective sur le même sujet s’amorce au Québec. C’est d’ailleurs dans ce lieu que l’action du roman se passe.

C’est de façon insidieuse qu’on nous amène à une réflexion. Et de plus cette réflexion se fait par le biais d’une longue lettre que le personnage principal écrit à une connaissance qui s’est enlevée la vie. Au début c’est l’incompréhension; ensuite c’est la colère; plus tard c’est la culpabilité.

Ce que l’auteure fait, c’est de décortiquer les tenants et aboutissants d’un tel geste. Elle fera donc son enquête personnelle pour découvrir les pourquoi du suicide de deux personnes dont elle trouvera de leurs  écrits qui vont être d’une aide certaine à la compréhension des éléments qui ont conduit à leur mort.

Cette réflexion, partie de faits bien concrets, ne peut que déboucher sur une prise de conscience plus large et plus profonde sur la mort en général et le suicide en particulier.

Le tout est développé avec finesse, générosité, soutenu par une écriture alerte, vivante et humaniste.

 

Un roman, à la fois grave et lumineux, porté par une grande force d’écriture.
Une correctrice de manuscrits vient d’apprendre que son technicien en informatique a mis fin à ses jours. Les mots « Alexis a pris sa vie » ont ouvert une brèche dans son coeur. Bouleversée par cette mort, elle entreprend des recherches pour trouver les raisons qui ont pu conduire ce jeune père de trente-huit ans — le fils qu’elle aurait pu avoir — à accomplir un acte aussi brutal.

La mort est un coucher de soleil, premier roman de Claude-Emmanuelle Yance, pose des questions auxquelles tout être humain fera face à un moment ou à un autre de son existence. Pourquoi on meurt, pourquoi on vit ? Est-il plus digne de se laisser vivre jusqu’à la fin que de choisir la mort ? Pourquoi y a-t-il tellement de gens vivants en apparence et morts à l’intérieur ? Et surtout, est-il vrai que ce qui est mort ne porte pas de fruits ?

Claude-Emmanuelle Yance

 

Claude-Emmanuelle Yance a choisi Québec pour vivre et écrire. Cages, son troisième recueil de nouvelles publié en 2011, constituait un retour à la littérature après un long détour dans les métiers de l’édition. Mourir comme un chat lui a valu le prix Adrienne-Choquette en 1987.

 

 

 

Nombre de pages : 142

Prix suggéré : 23 $

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