Un nouveau départ pour Coral Egan

Coral1Cinq années se sont écoulés entre « Magnify » et le dernier album de Coral Egan, « The year he drove me crazy », paru en septembre 2012.

Coral est venue nous présenter les pièces de son dernier album, son quatrième, jeudi le 28 mars dernier au Théatre Petit Champlain.

J’ai eu l’immense plaisir d’assister à ce spectacle et d’apprécier le talent exceptionnel de cette grande artiste.

Coral Egan possède une feuille de route impressionnante.  D’emblée on se doit de mentionner qu’elle est la fille de Karen Young, la célèbre chanteuse de jazz montréalaise.  Dès sa naissance, Coral a cotoyé de très près l’univers de la musique.  On pourrait ainsi dire qu’elle est tombée dans la « marmite » étant toute jeune.  A l’âge de 11 ans, elle montait sur scène dans le cadre du festival international de jazz de Montréal pour offrir au public une prestation à capella. Ce fût une révélation pour Coral, elle aimait la scène.      Son premier album voit le jour en 2002. Intitulé « The path of least resistance », ce premier album fût mis en nomination lors des Juno Awards.  C’est grâce à cet album que j’ai découvert cette artiste à la voix sublime.

Deux ans plus tard, elle nous offre « My favorite Distraction », qui lui a valu un Félix.  Et en 2007, arrive « Magnify » aux inspirations soul et folk.

Malheureusement, après « Magnify », c’est le passage à vide.  Une période de grande remise en question pour l’artiste.

Durant cette sombre période, elle a carrément voulu tout abandonner. Les principales raisons qui l’amène à faire ce questionnement: son dernier disque Magnify n’a pas eu la notoriété espérée, elle s’interroge donc sur la place qu’occupe la musique dans la société, et des polypes se sont développés sur ses cordes vocales. Elle se retire donc de la scène, subit une opération qui est une réussite et recommence à chanter. Sa voix est même plus forte, elle reprend totalement confiance en elle.

CoralsouritOn peut affirmer que Coral Egan est la preuve vivante que « ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort ». Car après cette absence de cinq ans, elle nous revient plus forte que jamais en nous présentant les toutes nouvelles chansons tirées de son dernier album « The year he drove me crazy ».

« The year he drove me crazy » c’est le changement de style de l’artiste, qui devient plus personnel, autobiographique.  Autobiographique car elle nous confie via des textes bien sentis, personnels, les expériences de sa nouvelle vie plutôt turbulente.  Ses textes parlent de la douleur d’une rupture amoureuse, de la passion d’un nouvel amour, de la vie de famille reconstituée, ainsi que des hauts et des bas de cette nouvelle vie qu’est la sienne.

Sa voix est sublime, juste et se balance très bien entre les différents styles tel que le folk, l’indie rock, le jazz-pop.

Ses chansons résument l’histoire de « l’année où il l’a rendue complètement folle ».

Avec la pièce « The year he drove me crazy » elle nous raconte les 365 hauts, 12 bas et 52 raisons de le retenir ou le laisser partir. C’est le nouveau couple qui s’ajuste, qui s’apprivoise.

Sur « Soul sunday » on se retrouve dans l’univers d’un dimanche ensoleillé, apaisant.  Coral en compagnie de sa fille Lola et Vahé son amoureux. On voudrait que tous les jours soient des dimanches comme ceux-là. Un cocooning heureux.

« Unwind » nous raconte l’histoire d’une femme qui veux retrouver sa liberté, son inspiration, sa fougue de jeunesse.  C’est la fin de la période sombre pour Coral.

Ma pièce préférée, « A couple appartments apart » nous entraîne sur les notes délicates du piano qui se mèlent à la voix chaude de Coral. Le coeur nous offre des refrains puissants. On se ferme les yeux et on sent qu’elle sourit en nous offrant cette belle chanson.

Mais la remise en question, c’est avec « What you doing » qu’elle nous la partage.  Ici le rythme délicat fait plutôt place à un rythme plus frappant. Elle se demande si elle doit simplement le laisser aller…

Finalement, c’est dans la pièce « I Do » qu’elle dit oui à l’amour, qu’elle plonge dans cette nouvelle aventure.

CoralpianoCoral nous présente aussi des pièces tirées de ses anciens albums.  Seule au piano, elle nous offre la pièce « Clean up time » (tirée de l’album Magnify) ainsi que « Breathe » (tirée de l’album My Favourite Distraction).

Elle nous interprète « Razor love », composée par Neil Young.  Dans cette pièce, Coral nous fait découvrir toute la sensibilité de sa voix.  Résonnent à nos oreilles des notes suaves, d’une telle douceur qu’on s’y laisse bercer.

Lorsqu’elle interprète la magnifique chanson « La voix humaine », de Catherine Major, on apprécie grandement toute la versatilité, toutes les nuances de sa voix.

Le décor intimiste et feutré du théatre Petit Champlain se prêtait très bien au jeu de la confidence.  On pouvait sentir que Coral était près de nous.   Ses interventions étaient amusantes et simples…parsemées de doux secrets.

Coral musiciensElle était accompagnée par Julien Blais à la batterie, Pierre Erizias à la basse, Chris Cargnello à la guitare ainsi que de Kurt Skjaevestad aux claviers.

En terminant, je dois vous faire une confidence, l’album « The Year he drove me crazy » a pris place dans mon lecteur CD lors de sa sortie en septembre 2012 et depuis, je ne me lasse pas de l’écouter en boucle…

 

 

 

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Crédits photo:  Daniel Bouchard