Murat lance son album Toboggan dès le 23 avril au Québec

 

Murat - Toboggan
Murat – Toboggan

De sa belle voix feutrée, tout en douceur et même quelquefois chuchotée, Jean-Louis Murat nous interprète dix chansons à débit lent avec des bruits de la nature. Un album folk différent dont la majorité des pièces sont chantées avec des  voix en arrière plan et des arrangements musicaux sublimes dans leur dépouillement.

Murat à travers ses pièces nous suggère des émotions, peint des atmosphères, joue avec les mots, découpe les syllabes et chante sur un ton de confesse.

Sur ses compositions, il a exclusivement joué d’une guitare aux cordes nylon, réuni quelques instruments qui semblent pour lui être autant de jouets (orgue, synthés, piano, cuivres, boîte à rythmes antédiluvienne…), varié les effets, ajouté des bruits volés au quotidien.

Murat est un homme de contraste qui déteste la routine et se répéter. Il serait même plutôt du genre à “risquer le pire”, mais toujours mu par l’authenticité qui fait de lui un artiste singulier, insaisissable, libre, difficile à cerner, impossible à cataloguer.

Autrefois chez Universal, il a été accueilli par la structure indépendante [PIAS] France avec laquelle il commence aujourd’hui un nouveau chapitre de son histoire rocambolesque. Un chapitre qui débute sur ses terres.

Depuis quatre décennies que Murat sort du lot avec sa discographie. On pourrait évoquer Grand Lièvre, sorti en 2011, beau disque épris d’espace, intense et lumineux,  entre ses mélodies enjouées et ses paroles éplorées.

Murat a beaucoup voyagé. De Paris (Dolorès, 1996 – entre autres) à Nashville (Le Cours Ordinaire Des Choses, 2009), en passant par New York et Tucson (Mustango, 1999) ou Saint-Rémy-de-Provence (Grand Lièvre, 2011), sans oublier Moscou ou Taormina. Pour ce nouvel album, il a d’abord pensé (re)partir en Amérique. Cette terre qui a tant nourri son imaginaire.

Voici une brève description de ses chansons

Il neige : chanson lente qui nous ramène à l’hiver avec ses silences. On peut entendre l’écho de loups qui hurlent.

Amour n’est pas querelle : « aimer c’est être aimé, un mot n’est pas que rêve » On souhaite que l’amour soit éternel, mais quelquefois, ça se termine en même temps qu’une saison. Un dialogue avec lui-même sur cette très belle ballade.

Over and Over : Cette pièce est en français, même si le titre est en anglais. « Comme après un mariage. Je ne vois pas ton amoureux. Me voilà poubelle ». (Même l’amour est consommable et jetable).

Le chat noir : Dans le vent, le chat cambriole partout où il passe. L’espoir est pour le printemps.

Belle : Une chanson sur le désir. Il serait prêt à réchauffer sa belle de l’hiver.  (On entend japper les chiens)

Robinson : vent, chevaux, oiseaux, canard, tout y est. On avise Robinson qu’il doit apprendre à s’orienter.

Agnus Dei Babe : Ta légende, je n’en veux pas.

Extraordinaire Voodoo : Des voix intérieures.

Voodoo simple : l’ensorcellement.

J’ai tué parce que je m’ennuyais (plutôt inquiétant comme titre de chanson)

“Le meilleur que je peux donner, c’est quand j’ai une guitare entre les mains ou que j’écris une chanson”, explique Jean-Louis Murat d’une voix posée. “En fait, soit je devenais artiste, soit je devenais malfaiteur. Je n’ai jamais vu de troisième case possible pour moi.

Murat a façonné « Toboggan » à la maison, en quasi reclus, dans une solitude qui l’a définitivement encouragé à se dépouillé de guitares électriques et de revenir aux instruments où l’on entend les mots.

Comme le laisse entrevoir la photo de sa pochette, on peut dire que c’est un album près de la nature avec l’espoir de jour meilleur par la clarté de la  lumière blanche et douce qui apparait en arrière plan telle une auréole.

Christophe Pie à la batterie (que l’on croise désormais avec The Delano Orchestra et St. Augustine) et Robi aux chœurs sur la chanson Over and Over.

http://www.jlmurat.com/

http://www.pias.com/fr/

sixmedia.ca/