Un salle pleine à craquer pour le dernier Comédie Club de la saison!

Le Comédie Club à l'Impérial de Québec et les finalistes pour Mon Grand Rire Prise 1
Le Comédie Club à l’Impérial de Québec et les finalistes pour Mon Grand Rire Prise 1

C’est avec une foule record que la quatrième saison du Comédie Club s’est terminée, mercredi le 15 mai dernier, avec des gens au balcon, et même des gens debout au bar et dans les allées, tellement il y avait du monde qui voulait voir cette dernière soirée d’humour à Québec.

Avec nulle autre que Korine Côté, récipiendaire de l’Olivier du numéro d’humour de l’année à l’animation (en l’absence d’Olivier Martineau qui était en France cette semaine), six humoristes, Martin Turgeon, Didier Lambert,  le groupe Les souverains du désir, Rabii Rammal , Benoit Lefebvre ainsi que Simon Delisle, sont venus faire leur numéro, dans l’espoir d’être sélectionnés pour le Comédie Club qui sera produit pour la télévision dans le cadre du Festival Grand Rire et ensuite diffusé sur les ondes de Canal D.

Mais avant de débuter la soirée d’humour, Sylvain Parent-Bédard, président de QuébeComm, est venu couronner la personne gagnante du concours Mon Grand Rire Prise 1. Le dévoilement du gagnant a été diffusé en direct du site web http://www.mongrandrireprise1.com/

Raphaëlle Beaupré la grande gagnante et Sylvain Parent-Bédard, président de QuébeComm
Raphaëlle Beaupré la grande gagnante et Sylvain Parent-Bédard, président de QuébeComm

Ce concours provincial qui s’adressait aux jeunes humoristes de 14 à 17 ans a amené un grand nombre de jeunes des écoles secondaires du Québec à participer en envoyant une vidéo de leur prestation. 41 vidéos ont retenues pour le concours, et les gens pouvaient aller voir ces vidéos et voter pour leurs préférés. Ainsi, pour cette première édition du concours Mons Grand Rire prise 1, plus de 80,000 personnes ont vu les vidéos. Parmi ces 41 personnes, cinq sont toujours dans la course : William Valin (Québec), Carla Mezquita HonHon (Gatineau), Raphaëlle Beaupré(Québec), Alexis Girard(Boucherville) et Gabriel Lapointe-Cloutier(Québec). La note des juges valait pour 50 % alors que les internautes avaient droit de parole pour déterminer le gagnant.

Les cinq finalistes se méritent un prix pour s’être rendus si loin dans le concours. Ils pourront passer un week-end au Grand Rire de Québec, avec leurs parents, où ils auront une chambre d’hôtel payé, des billets pour voir les galas, des visites en coulisse et des rencontres avec les artistes, afin de leur faire vivre un peu l’expérience d’un humoriste.

Ainsi, Raphaëlle Beaupré se mérite le grand prix du concours Mon Grand Rire Prise 1 et elle aura ainsi chance de monter sur les planches du Grand Théâtre de Québec pour présenter un numéro lors du Gala de Michel Barrette au Festival Grand Rire le 15 juin prochain. Pour l’occasion, Raphaëlle aura la chance d’être encadrée par un auteur et un metteur en scène professionnels qui lui écriront un numéro inédit et original qu’elle présentera durant ce gala capté pour la télévision.

C’est une jeune fille sous le choc qui est venu s’adresser au public avec beaucoup d’émotion dans la voix, pour remercier les personnes qui l’ont soutenu dans sa démarche et qui ont cru en elle, tout particulièrement son idole, Sylvi Tourigny (Carole aide son prochain).

Korine Côté
Korine Côté

Par la suite, Korine Côté a fait un excellent travail à l’animation de ce dernier Comédie Club. Entre la présentation des divers humoristes, Korine y est allé de quelques-uns de ses numéros comme le fait qu’elle est « one of the boys » vu qu’elle est toujours entourée de gars humoristes. Et de toute façon, les filles, ça lui tape sur les nerfs. Et elle se défoule sur les défauts féminins, au plus grand bonheur des gars et avec l’approbation des filles. Elle parle aussi des seins, les petits, les gros, et pourquoi on aime flasher nos boules dans les évènements festifs. Elle nous parle de ses déboires avec le métro de Montréal. Elle nous raconte sa journée de magasinage avec sa nièce, et son arrêt au Laura Secord pour un bon gros cornet…

 

 

 

 

 

Martin Turgeon
Martin Turgeon

Martin Turgeon, un bon vivant est venu nous parler du mauvais état de notre société qui prône le travail au détriment de la qualité de vie. Aussi, il parle de nos valeurs en tant que société, soit être sexy à tout prix, et les préjugés… Il parle du mariage gai, et comment il faut s’enlever ces préjugés de la tête. Oui tu peux être mal à l’aise de voir s’embrasser deux gars, mais tu ne peux pas être contre le mariage gai. Et il nous sort des statistiques très troublantes aux États-Unis sur ce qui est permis dans les divers états américains (mariage gai, mariage entre cousins-cousine et la sexualité avec les animaux). Et pour ceux qui prétendent qu’être gai cela va contre la volonté de Dieu… mais pensez-y, Jésus à 33 ans n’avait pas de femme, ni d’enfants, et passait ses journées en robe, avec 12 gars… Il enchaine ensuite sur les soldats nazis d’hommes blonds aux yeux bleus de Hitler.  On peut dire que c’est l’un des meilleurs humoristes à avoir cassé la glace au Comédie Club, selon moi.

 

 

 

 

Didier Lambert
Didier Lambert

Didier Lambert est un personnage très coloré, verbomoteur, vif d’esprit et il faut que le public soit attentif pour ne pas manquer certaines de ses répliques punchées qui nous attendent à tout moment. « Il ne comprend pas les gens qui puent et s’en colissent… » Anecdote « J’étais dans l’autobus un moment donné, dernièrement, bon, je ne suis pas un agenda, alors mets la journée que tu veux, bon disons que c’était un jeudi, le monde était excité, y avait une paie… » Et ça continue comme ça, sans arrêt. Il fait des liens entre ses numéros, reprend des phrases et des punchs et nous les relance à nouveau. Il y va de tous les sujets, sa blonde qu’il garde chez lui pour ne pas l’imposer à la vue de personne… mais il insiste pour dire qu’il l’aime sa blonde (c’est elle qui a demandé qu’elle le dise) et surtout les enfants, comment c’est cave un enfant. Il est hilarant, et  après son numéro, le public est crampé de rire, mais aussi fatigué d’autant d’effort pour tout capter de ses blagues… et honnêtement, je pense qu’on en a échappé quelques-unes.

 

Le groupe Les souverains du désir
Le groupe Les souverains du désir

Le groupe Les souverains du désir est un trio qui, au lieu de faire du stand-up traditionnel, nous offre un sketch avec des accessoires. Ainsi, ce sont deux gars qui se retrouvent en camping, dans le bois, avec leurs chaises et le feu (à l’ordinateur), en train de faire cuire des guimauves, tandis que l’autre humoriste interprète les animaux de la forêt. De la moufette, au raton laveur, en passant par le moustique, et l’ours brun, il est hilarant de le voir avec ses déguisements concoctés avec des restants de chez Dollorama genre… C’est un trio qui est correct, sans plus. Personnellement, je ne suis pas friande de ces numéros à sketchs un peu à la manière des Chick’n Swell.

En deuxième partie, Korine y va d’un numéro sur la télé et surtout les émissions de cuisine qui n’en finissent plus. J’avais déjà entendu ce numéro et personnellement, il m’inspire plus de dégoût que de rire. Mais les gens dans la salle ont bien ri, alors c’est donc dire qu’en humour, il y en a pour tous les goûts. Puis, elle parle d’info-Santé et sa réelle utilité…

Rabii Rammal
Rabii Rammal

Rabii Rammal vient tout juste de sortir de l’école National de l’humour, et il se dit heureux d’être dans une vraie salle de spectacle pour présenter son numéro, car il est plutôt habitué aux gens des bars qui sont souvent plus occupés à répondre à leur téléphone qu’à écouter tes blagues. Rabii nous mentionne qu’il est arabe, et cela ne l’aide pas toujours pour impressionner les filles. Puis, il parle de Montréal et du fait que l’anglais est vraiment la langue seconde parlée par la plupart des gens… après le vietnamien. Le français est définitivement en danger à Montréal et il raconte plusieurs anecdotes à ce sujet. Il dit que l’expression « I’m sorry I don’t speak French » veut vraiment dire « I’m sorry you don’t speak English ». Puis il enchaine avec son ami désagréable, celui qui n’aime rien. Et en plus, il est arabe et homosexuel… « Il y a une seule chose que je ne comprends pas et c’est l’homophobie. Je ne comprends pas qu’en 2013, des groupes de personnes peuvent être si dérangés, si affectés, si touchés, par quelque chose qui se passe… dans le cul de quelqu’un d’autre. »  Et je suis tellement d’accord avec lui.

 

 

 

Benoit Lefebvre
Benoit Lefebvre

Benoit Lefebvre, d’entrée de jeu, parle du rire et se tourne ensuite sur le sujet de l’orgasme et faire l’amour comme étant des grands plaisirs de la vie. Puis, un de mes numéros préférés de la soirée,  il mentionne qu’il voulait devenir humoriste depuis l’âge de cinq et qu’il accumule ses choses à dire depuis cet âge-là. Maintenant, âgé de 30 ans, il peut se défouler avec son micro. Donc, voici ses frustrations de petit gars de cinq ans. Il parle de la différence entre les biscuits au chocolat de la marque sans nom versus les bons biscuits Christie. Et, lorsqu’il avait cinq ans et qu’il piquait une colère, on lui disait qu’il était fatigué et qu’il était temps qu’il aille faire dodo. Imaginez si on prenait les mêmes arguments avec les adultes. Et que dire du Père Noel…  C’est tellement drôle, et tellement vrai. Et il termine sur le sujet du passage vers l’âge adulte chez la femme qui est très différent de celui chez l’homme. Et c’est injuste selon lui.

 

 

 

 

Simon Delisle
Simon Delisle

Simon Delisle, je l’ai déjà vu par le passé et comme toujours il a un humour pertinent, drôle, et se promène d’un sujet à l’autre avec aisance. Il parle des femmes et les petits seins, du fait qu’il est célibataire et il donne ses observations sur les hommes et les femmes. « Pour exciter une fille, il faut mettre deux sentiments en contradiction. » Et les étapes qui se passent entre le moment où deux personnes se rencontrent dans un bar et l’instant où ils vont s’embrasser. Son numéro est très drôle, et le public est ravi.
Pour voir la programmation complète, consultez le www.comedieclub.com.

 De plus, à l’approche du Grand rire de Québec, du 12 au 23 juin 2013, n’oubliez pas d’acheter votre laissez-passer du festival, qui vous donnera accès à plus de 100 évènements, dont la suite du Comédie Club dont la captation télé seront plus tard diffusées sur les ondes de canal D. Au coût de 20 $ jusqu’au 31 mai, ces laissez-passer sont disponibles dans les Couche-Tard de la grande région de Québec et sur le réseau Billetech. Ensuite, ils seront au prix régulier de 25 $.

Pour plus d’infos sur ce festival du Grand rire de Québec : http://www.grandrire.com/

Crédit photos : Sébastien Larrivée