Le Conservatoire de musique de Québec et son Orchestre élargi célèbrent le centenaire de la création du Sacre du printemps

Conservatoire de musique de Québec
Le Conservatoire de musique de Québec et son Orchestre élargi célèbrent le centenaire de la création du Sacre du printemps

Près d’une centaine de musiciens seront réunis à l’église Saint-Dominique (175, Grande-Allée Est, Québec) et invitent le public, le vendredi 31 mai 2013, à 20 heures, pour une grande fête marquant les 100 ans de la création du Sacre du printemps, cette œuvre grandiose d’Igor Stravinsky, au bénéfice de la Fondation du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec. Les billets au coût minime de 25 $ (sièges réservés) ,10 $ (adultes), 5 $ (étudiants) sont disponibles au Conservatoire de musique de Québec (418 643-2190, poste 223) ou à l’entrée de l’église, le soir du concert.

À l’origine de cette soirée, le chef Gilles Auger s’est donné comme défi de se rapprocher le plus possible de la version originale du Sacre de 1913. De longues recherches l’ont amené à pouvoir réintégrer de menus détails qui avaient été retirés de la partition au fil des années. Il a aussi voulu « comparer les esthétiques qui se heurtaient dans le Paris de 1900 ». Ainsi donc, nous entendrons également le Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy (qui fut créé en ballet un an auparavant, jour pour jour et au même endroit), et la Bacchanale tirée de l’opéra Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns. Pour débuter la soirée, l’orchestre composé d’étudiants, de professeurs, d’anciens élèves du Conservatoire et d’autres invités, interprètera l’Ouverture Académique, de Johannes Brahms.

 

C’est le 29 mai 1913, au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, que la création du ballet le Sacre du printemps causa la plus grande onde de choc du siècle dernier dans les domaines de la musique et de la danse. On criait au scandale et à la barbarie dans la salle, alors que des artistes comme Pierre Monteux à la direction de l’orchestre, et les Ballets Russes de Serge Diaghilev, dans une chorégraphie de Vaslav Nijinski, s’évertuaient à livrer le chef d’œuvre à un public pour le moins divisé. Claude Debussy, qui était présent, criait au génie, tandis qu’un Camille Saint-Saëns, outré par cette musique barbare, a quitté avant la fin de la représentation ! Le propos du ballet heurtait sans doute les mœurs bourgeoises du public qui s’y trouvait, qui n’était par ailleurs pas initié à une musique aussi rythmique, ni à de la danse aussi organique et charnelle. Aux dires mêmes du compositeur «J’entrevis dans mon imagination le spectacle d’un grand rite sacral païen : les vieux sages, assis en cercle, en observant la danse à la mort d’une jeune fille, qu’ils sacrifient pour leur rendre propice le dieu du printemps. »  Les critiques ont été d’une violence inouïe à la suite de cette première représentation, mais heureusement pour la postérité, à peine un an plus tard, le vent a totalement tourné pour le compositeur et son ballet. Depuis, ce chef d’œuvre a inspiré les plus grands chorégraphes du monde entier.

 

La Fondation du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec a pour mission de soutenir les élèves de l’institution, afin qu’ils poursuivent leur cheminement dans les meilleures conditions. Grâce à votre participation à ce concert et à vos dons, la Fondation pourra augmenter le fonds de bourses d’études, de perfectionnement, d’excellence; accroître le nombre de cours de maître de renommée internationale; défrayer la participation à des concours internationaux, des auditions, des tournées, des stages, des camps et des festivals; multiplier et diffuser les enregistrements des prestations des jeunes élèves du Conservatoire; favoriser l’intégration de la relève à la vie artistique régionale; et développer des projets novateurs d’enseignement et de recherche.