Son palmarès est impressionnant :
Record mondial croix de fer : 97 1/4 livres à gauche, 88 livres à droite.
Record mondial volée à une main : 188 1/2 livres.
Record mondial développé à une main : 273 1/4 livres.
Record mondial levée à deux mains : 1897 livres.
Record mondial back lift : 4337 livres.
Cent ans après sa disparition, ses exploits restent hors de portée.
L’homme fort avait il faut dire reçu de la nature le don de soulever sans efforts apparents des poids lourds à la force des bras, du dos, du doigt…
Né à Saint-Cyprien-de-Napierville en 1863, mort en 1912 à Montréal, il était l’un des pionniers de la notion de sport contemporain, évoluant dans sa propre cour à l’époque où s’ouvraient les premiers Jeux Olympiques modernes sous l’impulsion du baron Pierre de Coubertin.
Franc compétiteur, il refusait de sacrifier l’authenticité de ses performances sur l’autel de la théâtralité. Les poids, c’est sans artifices, seul face à son public, qu’il les portait.
Epaulé, il l’était d’une autre façon, par sa famille et par son confrère Horace Barré (Guillaume Cyr).
Lui qui n’a jamais déclaré forfait, face à un défi, lui qui n’a jamais été défait.
Fils reconnaissant, le Samson canadien n’a eu de cesse de représenter sa mère patrie dans les arènes nord-américaines et européennes, accomplissant en tout et pour tout quelque deux mille cinq cent prestations et insufflant par ses tours de force un sentiment de fierté dans la misère d’alors des Canadiens Français.
Si son physique était l’instrument d’une ambition et d’une détermination bien trempées, un homme avec ses failles luttait toutefois sous le mythe d’acier.
Analphabète, son complexe croissant d’infériorité l’a ainsi amené à tenir sa femme Mélina (Rose-Maïté Erkoreka), amoureuse des arts et des lettres, à l’écart de la haute société puis à interdire à sa fille Emiliana (Naomi La, Eliane Gagnon) une carrière de « fille la plus forte du monde. », la forçant plutôt à étudier.
Porté à l’écran par le réalisateur Daniel Roby sur un scénario de Sylvain Guy inspiré de la biographie de Paul Ohl, rééditée au printemps dernier, et de l’autobiographie publiée en 1908 dans les pages du quotidien La Presse par le journaliste Septime Laferrière.
Incarné par l’animateur et acteur Antoine Bertrand, qui aura patienté huit ans et se sera entraîné des mois durant pour entrer dans les costumes hauts en couleur de cet Hercule moderne, considéré comme le créateur du premier cirque québécois.
Avec cent-trente minutes sur la balance et un budget entrant dans la catégorie poids lourds des super productions.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, les salles obscures québécoises sont heureuses de vous projeter :
Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde !
(applaudissements)
Distribution : Antoine Bertrand, Guillaume Cyr, Rose-Maïté, Erkoreka, Gilbert Sicotte, Normand Carrière, Amélie Grenier, Marilyn Castonguay, Gil Bellows, Cliff Saunders, Frédéric Lemay, Charles-Olivier Pelletier, Eliane Gagnon, Naomi La
Directeur photo : Nicolas Bolduc
Directeur artistique : Marc Ricard
Monteur : Yann Thibaudeau
Concepteur visuel : Michel Proulx
Concepteur sonore : Martin Pinsonnault
Son : Simon Poudrette
Costumes : Carmen Alie
Musique originale : Carmen Alie
Musique : Jorane, Eloi Painchaud, Tim Rideout
Effets spéciaux : Oblique FX
Superviseur des effets visuels : Pierre-Simon Lebrun
Superviseur post-production : Erik Daniel
Distribution : Daniel Poisson, Pierre Pageau
Scripte : Fanny Bellavance
Chef éclairagiste : Gaëtan St-Onge
Distributeur : Films Christal (sous-distribution Les Films Séville)
Crédits photographiques : courtoisie
