Présenté en clôture du Festival de Sundance, le très attendu film JOBS, mettant en vedette Ashton Kutcher dans le rôle du visionnaire fondateur d’Apple, Steve Jobs, prend l’affiche aujourd’hui en version originale anglaise, en version doublée française ainsi qu’en version originale anglaise avec sous-titres français dans plusieurs cinémas au Québec.
Synopsis
Steve Jobs est reconnu comme l’un des chefs d’entreprise les plus inspirants. Mais qui est l’homme derrière l’icône? De l’abandon de ses études universitaires au succès d’Apple, voici l’incroyable ascension de Steve Jobs, l’un des entrepreneurs les plus créatifs du 21e siècle. Le film retrace le parcours de Steve Jobs, visionnaire fondateur d’Apple, de 1971 à 2000.
J’avais vraiment hâte de voir ce tout nouveau film, inspiré de la vie de Steve Jobs, créateur des ordinateurs Apple, MacIntosh, Ipod et cie. Ashton Kutcher personnifie Steve Jobs et il excelle dans son personnage. Il a pris le temps, avant le début du tournage, de s’imprégner du personnage, en lisant tout sur lui, en prenant même ses habitudes de vie, comme de ne manger que des fruits (ce qui l’a amené à l’hôpital pour des problèmes de santé), et de faire de longues marches. Ainsi, c’est assez hallucinant de voir la ressemblance au niveau du look qui a été recréé pour le film. De plus, Ashton a transformé sa démarche et sa posture pour calquer ce grand homme, aux allures frêles et recourbées. Mais le plus troublant demeure ses yeux, qui semblent avoir le même regard pénétrant que Steve avait avec les gens autour de lui. Je ne serais pas surprise que Kutcher reçoive une nomination aux Oscars.
L’on retrouve dans ce film, les grands moments importants dans la carrière de Steve Jobs et par le fait même, les évènements importants de la compagnie Apple, en plus de faire quelques références à la vie personnelle de ce génie des ordinateurs et du marketing. Bien qu’il y ait quelques longueurs dans ce film d’un peu plus de 2 heures, et qu’on peut s’y perdre un peu dans toutes ces notions de conseils d’administration, PDG, et actions à la bourse, on peut vraiment apprécier le réel talent de ce grand homme que fut Steve Jobs, sa détermination, sa passion pour son produit et sa façon de foncer pour bien vendre son produit. Jobs a su prendre des risques, reconnaitre le talent des gens autour de lui pour les mettre à profit, mais surtout, il a su rester fidèle à l’image qu’il avait de son produit qu’il voulait présenter au public. On peut douter de quelques-unes de ses décisions, ou de ses façons d’agir parfois avec ses amis, ses alliés, mais on ne peut rien dire contre son intégrité et sa passion pour produit. Et au bout du compte, on ne peut qu’applaudir son succès.
J’ai bien aimé apprendre comment l’aventure de Apple a commencé et voir l’acharnement de ces jeunes ambitieux qui tentent de se démarquer dans la vie. J’ai également appris beaucoup sur ce personnage de Jobs, qui semblait avoir une vie bien étrange et dont on voit l’évolution au fil des ans.
À part Ashton, on retrouve de très bons acteurs qui l’accompagnent dans ce film et qui, eux aussi, ont été choisis pour leur talent, mais aussi pour leur look qui se rapproche des divers collaborateurs de Steve au fil des ans, comme Josh Gad qui interprète le rôle de l’autre co-fondateur d’Apple Steve Wozniak.
Il est intéressant de voir, à la fin du film, des photos des divers acteurs, avec les photos réelles des gens qu’ils personnifient. C’est hallucinant de voir les ressemblances. J’ai bien aimé la performance de McDermot, bien que je n’étais pas certaine du look initial de ce personnage (mais je comprends que c’était pour ressembler à l’original). Il est très crédible.
Également, je dois souligner la trame sonore du film qui ajoute à l’ambiance globale du film, avec des pièces très connues des années 60-70-80, du bon rock, Bob Dylan et autres, bref des chansons pour dynamiser l’atmosphère. Et au niveau du look en général du film, il est très intéressant de se replonger dans les années 70, le temps des hippies, du peace and love, des vieilles autos et les balbutiements de l’informatique, des ordinateurs, et jeux vidéos. Puis, de progressivement de passer aux années 80, et les premiers ordinateurs personnels, et les années 90 avec le walkman et lecteurs CD portatifs. On voit tout le chemin technologique qui est parcouru au fil des ans et c’est tellement passionnant de voir cette évolution en l’espace de deux heures. Tout est bien recréé de manière très crédible, dans les moindres détails, des vêtements, aux autos, aux maisons, et accessoires de maison. Bref, une reconstruction fidèle de ces diverses époques.
Bravo encore à Ahston Kutcher, un véritable rôle de composition pour lequel il a su relever le défi de rendre crédible et de rendre justice au personnage plus grand que nature que fut Steve Jobs. Cependant, je trouve que l’on ne s’attarde pas à toute la vie de Steve. Par exemple entre 1986 et 1996, on ne fait qu’effleurer sa vie personnelle et on ne parle aucunement de ses accomplissements avec Pixar qui a pourtant été un réel succès. De plus, le film ne va pas vraiment au-delà de 1996 (à part au tout début, en 2001, lorsqu’il annonce la sortie du premier IPOD) et on ne parle aucunement de sa maladie, ni comment il a refusé de se faire soigner au début, préférant se fier à son alimentation pour guérir. J’aurais aimé en savoir plus sur sa vie personnelle, sur sa maladie et la fin de sa vie. Mais je comprends que ce film était surtout sur sa carrière et ses accomplissements avec Apple.
Si vous êtes comme moi et que cela vous a donné le goût d’en savoir plus sur Steve Jobs, voici un lien fort intéressant.
Ashton Kutcher (Steve Jobs)
Josh Gad (Steve Wozniak)
James Woods (Jack Dudman)
Dermot Mulroney (Mike Markkula)
Matthew Modine (John Sculley)
Réalisé par Joshua Micheal Stern
Russell Carpenter directeur photo
Robert Komatsu montage
John Debney musique
Distribué au Canada par Remstar Films
crédit photos : Courtoisie