Maryse Rouy nous présente son deuxième tome : De retour à Montréal – Les Pavés de Carcassonne.
Voici quelques lignes du premier qui s’intitule Les Pavés de Carcassonne, qui raconte le cheminement de Nicole Baumier, une jeune Québécoise qui, confrontée à l’inconnu européen, prend son envol et devient une femme affranchie et autonome.
Nicole et Georges, deux Montréalais, s’installent à Toulouse pour permettre à Georges de poursuivre des études universitaires. Sous les recommandations de son mari et pour meubler son temps entre son travail de dactylo, ses entraînements de volleyball et ses pratiques de chorale, Nicole décide de s’inscrire comme étudiante en propédeutique en lettres. Mais après une première session bien réussie, un drame survient : dans un accident d’auto où ils sont tous deux impliqués, Georges meurt. Nicole, qui était habituée à prendre ses décisions en fonction des conseils de Georges, se trouve bien démunie. Elle est toutefois entourée de son amie Geneviève, qui l’aide à trouver un emploi d’été comme guide touristique à Carcassonne, où Nicole se découvre un intérêt pour le Moyen-Âge. Mais, plus le temps passe, et moins Nicole a envie de rentrer au Québec, où, elle le sait, sa famille et une vie toute planifiée l’attendent…
Maryse Rouy nous permet de revisiter une page pas si lointaine de notre histoire avec tout le savoir-faire et la rigueur historique qu’on lui connaît.
Dans l’avion qui la ramène à Montréal, Nicole Baumier se remémore avec un peu de nostalgie ses années toulousaines et ses étés passés à Carcassonne. Encore sous le coup d’une rupture qui l’a dévastée, elle appréhende le retour chez ses parents au Faubourg à mélasse. Pourtant, cela ne l’empêche pas d’aborder sa nouvelle vie avec de fortes résolutions : personne ne lui dictera sa conduite et rien ne la fera renoncer à une liberté chèrement acquise.
Le personnage principal, Nicole, a 24 ans et est de retour dans la métropole après quatre ans à Toulouse, où elle a poursuivi ses études. Trompée et abandonnée par un Français qu’elle croyait être l’homme de sa vie, elle tente de remettre son existence sur les rails. Heureusement, l’année 1967 est riche en rebondissements à Montréal, et les mentalités sont en train de changer, ce qui lui plaît beaucoup !
Ainsi, elle sera témoin, entre autres, de l’Expo 67, de la grève des enseignants précédant l’instauration des cégeps, du début de l’utilisation du joual dans la littérature, de l’inauguration du métro de Montréal et de la tour de Radio-Canada, du téléroman Rue des pignons, des premiers articles féministes dans le magazine Châtelaine, etc.
Le roman se termine d’ailleurs juste avant le discours du général de Gaulle sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal.
Avec la rigueur qu’on lui connaît et qui a fait son succès, Maryse Rouy dépeint habilement l’écart des générations causé par ce brusque changement de mœurs et la libération de la jeunesse ; avide de renouveau et parfois un peu perdue devant ces possibilités émergentes.
Vingt-septième roman de Maryse Rouy, De retour à Montréal dépeint avec justesse la montée du nationalisme, du féminisme et de la culture populaire dans un Québec en plein changement.
À propos de l’auteure:
Après avoir longtemps conjugué l’enseignement et l’écriture romanesque, Maryse Rouy se consacre aujourd’hui exclusivement à l’écriture, ce qui réjouira tous ceux qui ont lu ses grands romans historiques, notamment Azalaïs ou La Vie courtoise, Mary l’Irlandaise et la tétralogie Une jeune femme en guerre. Elle est aussi l’auteure de nombreux romans pour la jeunesse.
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21 août 2013
Collection?: Tous Continents
ISBN papier?: 978-2-7644-2249-6
ISBN PDF : 978-2-7644-2637-1
ISBN EPUB : 978-2-7644-2638-8
Pages?: 288
Prix?: 24,95 $
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