Entrevue avec François Massicotte pour son prochain spectacle Jugez-moi!

François Massicotte en entrevue pour son spectacle Jugez-moi!
François Massicotte en entrevue pour son spectacle Jugez-moi!

Avec la première de son tout nouveau spectacle, Jugez-moi, à la Salle Albert-Rousseau, le 7 octobre prochain et à Montréal le 9 octobre, François Massicotte était dans la vieille Capitale, le 23 septembre pour nous parler de son 6e one man show.

Quels sont les thèmes abordés dans votre nouveau spectacle? Et est-ce qu’il y aura encore des numéros avec des outils performants?

« J’y vais avec un mélange de deux choses. Des anecdotes de choses qui me sont arrivées. Et j’y vais aussi avec des sujets en particulier que je désire explorer, comme la surconsommation, la folie de la cuisine à la télé. On est rendu fou avec la bouffe. Exemple, faire ses propres pâtes… passer trois heures pour faire l’équivalent de 57 cents de spaghetti non! Aussi, je parle de la technologie et les enfants. Je raconte que je veux détechnologier mon fils et je l’amène dans le bois sans rien… Et pour le numéro avec des gadgets et outils, et bien je termine mon numéro de la surconsommation avec une vente de garage de tous ces objets inutiles que j’ai accumulé et que je veux me débarrasser et il y a des objets assez bizarres et drôles.» 

Avec ces gadgets et certaines blagues, vous me faites penser un peu à l’humoriste américain Tim Allen. Est-ce qu’il est une de vos influences ou références en humour? « Oui, c’est quelqu’un que j’aime beaucoup, parmi ceux de cette génération-là. Il y a aussi Jerry Seinfeld qui fait ses numéros à partir d’observations sur le quotidien. Et je pense que je suis un peu comme Jerry pour des numéros comme le déménagement où je parle des choses qui me tapent sur les nerfs. Et je pense que j’ai aussi un petit côté du style de Ray Romano qui raconte souvent des anecdotes avec ses enfants et de ses problèmes avec sa femme et il en rit allègrement. Et justement, le titre de mon spectacle vient un peu de cela, aussi. Jugez-moi… et riez-en! Je n’ai pas peur de dire que je suis marié, mais que je ne baise plus ou que je vis avec ma belle-mère. » 

Quel est votre routine ou rituel d’écriture pour un show ?  « Il faut prendre le temps d’écrire. Et c’est long. Moi, je commence à écrire avant même la fin des derniers shows d’une tournée. Même que durant le dernier spectacle, je rodais déjà des numéros pour le prochain spectacle. Quand j’ai un numéro de prêt, j’aime l’essayer pour le peaufiner et qu’il devienne le meilleur possible. Donc, j’ai des numéros dans mon spectacle que cela fait déjà un bon bout de temps que je rode, et d’autres, que ça fait une semaine. Comme le numéro sur la Charte des valeurs, je viens de le débuter. Car c’est le fun d’avoir toujours quelque chose de frais, de nouveau dans le show, d’actualité… Donc, au final, je crée environ un numéro tous les deux ou trois mois environ.»

On a pu vous voir dans Dieu Merci 2, cet été et vous avez été fantastique. « Et j’ai adoré ça! C’est tellement trippant! » Ce genre de spectacle est de l’improvisation. Est-ce que vous vous permettez des moments improvisés dans votre spectacle ou vous préférez demeurer dans le cadre de vos numéros exclusivement? « Je vais improviser seulement s’il se passe quelque chose de spécial et je sens que je peux improviser avec. Mais ce n’est pas quelque chose sur lequel je vais m’éterniser pendant 5-10 minutes, à moins qu’il ne se passe vraiment quelque chose de majeur. Parce que mon show, il est rodé, il a son rythme. Je ne partirai pas en improvisant et risquer que cela fasse des longueurs et qu’il n’y ait pas de punch et que cela détruire mon timing. Mais c’est sûr qu’en arrivant sur scène, je parle aux gens et j’improvise un peu avec eux. » 

François Massicotte dans les rues de Québec!
François Massicotte dans les rues de Québec!

Donc en plus de Dieu Merci 2, et le grand rire de Québec ainsi que d’autres événements de groupe auxquels vous avez participé, vous faites des pubs de sponge towel qui est même un partenaire de votre spectacle, vous êtes également porte-parole de la Fondation du centre jeunesse de Montréal. Qu’est-ce qui fait que vous dites oui à un projet plutôt qu’à un autre, comme porte-parole par exemple? « Je suis choyé de faire ce métier, et c’est un privilège, mais aussi une responsabilité de redonner. J’ai été porte-parole pour plusieurs causes dans ma carrière. Par exemple En cœur pour les enfants avec une malformation cardiaque. Mais c’était une cause que je connaissais peu. Les gens autour de moi n’en étaient pas affectés. Puis, j’ai été porte-parole de REVIVRE, là je me sentais plus concerné, car je suis moi-même bipolaire. Mais j’ai voulu prendre un break un moment donné, car tout à coup, je n’étais plus humoriste, mais seulement le porte-parole de Revivre. Stefie Shock a pris la relève. Puis, avec ce que je vis depuis les deux dernières années, (ma femme et moi on a adopté une petite fille et on a un autre projet d’adoption pour un petit garçon que l’on garde en famille d’accueil depuis 6 mois, tous deux de la banque mixte du Centre Jeunesse de Montréal). Comme ils ont une fondation et qu’ils n’avaient pas de porte-parole, je suis allé leur proposer de l’être pour eux. Maintenant, en tant que porte-parole, je sais exactement de quoi je parle. Ça fait deux ans que je rencontre des travailleuses sociales toutes les semaines. Puis, j’ai été me renseigner en allant voir aussi les centres d’hébergement et le centre d’appel, pour en connaître plus sur la fondation et ceux qui y travaillent. Donc, je parle en connaissance de cause et je peux en parler longtemps.»

Et pour terminer, écrire pour la télé? Et jouer à la télé, comme dans 450 chemin du golf, est-ce que cela vous manque? Est-ce que vous pensez vous y remettre? « Oui c’est sûr que ça me manque. J’ai adoré faire ça. Mais c’est beaucoup de travail et un moment donné, il y a des choix à faire. Comme après la dernière tournée, j’avais fait aussi beaucoup de télés, j’ai pris une année sabbatique pour me consacrer à ma famille et surtout pour la première année avec notre nouvelle petite fille, il fallait que je m’y investisse pendant cette période-là. Je suis donc resté à la maison pour écrire mon prochain show, mais surtout pour m’occuper avec ma blonde de cette petite fille de 19 mois. Après cette année-là, je me suis posé la question à savoir si je voulais remplir à nouveau mes journées et mes soirées d’occupations professionnelles et ne pas voir mes enfants? Je ne pense pas non! Donc, je préfère m’investir dans mes spectacles et dans quelques apparitions dans des émissions comme le Grand Rire, et un épisode de l’émission Les Pêcheurs de Martin Petit et peut-être même participer à l’écriture pour quelqu’un à l’occasion pourquoi pas, plutôt que de me relancer dans un projet à moi au complet. Je l’ai eu mon gros projet pendant 7 ans avec 450, alors j’ai moins besoin de cela professionnellement. Une des choses que je ne referais plus maintenant, c’est de la radio à tous les matins, ou bien une émission de télé quotidienne, cela demande trop de travail. Je suis très prudent maintenant avant de m’investir professionnellement au détriment de ma petite famille. »

Donc, ne manquez pas, le spectacle Jugez-moi de François Massicotte, En grande première à Québec le 7 octobre 2013! J’y serai… et vous? 

 Et en supplémentaire le 19 février 2014.

http://sallealbertrousseau.com/

Si ça vous tente de rire tout en faisant une bonne action, Le spectacle JUGEZ-MOI Samedi 12 octobre au Théatre Saint-Denis : 2 billets pour 60$ 100% des fonds vont à la Fondation!  (514 790-1111 et mentionner le code promotionnel «jeunesse») et tous les profits seront remis à la Fondation du Centre jeunesse de Montréal.

Plus d’information est disponible en ligne (fondationcjm.ca) et au téléphone (514 593-2676).

http://francoismassicotte.com/

www.en-coeur.org/?

http://www.revivre.org/

http://www.mercurecommunication.com/

crédit photos : Lise Breton