Sans ménagement de Josée Blanchette

Sans ménagement
Sans ménagement

Chaque vendredi depuis 20 ans, « le jour le plus délinquant de la semaine », Josée Blanchette offre aux lecteurs du Devoir sa chronique inspirée par l’air du temps (Zeitgest). L’esprit vif et la plume alerte, elle tisse des liens entre les personnalités qu’elle rencontre, ses lectures et ses préoccupations très personnelles, qui font étrangement écho aux nôtres. Ce recueil, illustré des images de son fidèle complice, le photographe Jacques Nadeau, entremêle les sujets tabous qu’elle affectionne : du sexe au mariage, en passant par le deuil, les hommes qu’elle scrute avec une tendre impertinence, son propre personnage de femme et de mère, et toutes sortes de petites expériences qui font le sel de la vie.

Ayant déjà lu les livres de chroniques de Bruno Blanchet et ceux de Stéphane Laporte, je savais d’avance que j’aimais ce genre de bouquin. Sans connaitre vraiment les chroniques de Josée Blanchette au Devoir, je me suis lancée dans la lecture de ces textes succulents!

Ses observations du quotidien, ses réflexions sur divers événements, situations et tracas de la vie, ses lettres adressées à quelques personnalités, tout cela est écrit avec une telle finesse et profondeur, tout en ajoutant une touche d’humour, parfois du sarcasme, tantôt de l’humour coquin, parfois des jeux de mots, et même à l’occasion, une certaine poésie.

Ses textes sont recherchés, ses commentaires sont réfléchis. Elle intègre son expérience de la vie quotidienne aux divers sujets et thématiques qu’elle aborde, nous laissant entrevoir et apprivoiser cette Josée Blanchette qu’on apprend à aimer et à admirer pour avoir le courage de ses convictions et de vouloir nous les partager.

Ce livre contient 50 chroniques regroupées par cinq thématiques différentes « Dans la marge », « Une souris et des hommes », « Un peu barge », « C’est pas la destination qui compte » et « Murmures ». 

On commence fort avec la première chronique qui parle de ce « peintre nu » qui se fait engager pour qu’on le regarde travailler en costume d’Adam. Josée aborde des thèmes universels comme les relations hommes-femmes, la maternité, le vieillissement et l’impact sur les hommes, mais surtout les femmes, qui est bien différent. Elle y parle aussi de sujet parfois rigolo comme la pilosité masculine versus la virilité. Elle publie également une chronique savoureuse où elle écrit une lettre à PKP, (d’une pigiste à un magnat) un ami d’enfance, où elle lui dit ses quatre vérités, mais tout en restant très civilisée dans son propos. J’adore! Une autre chronique, toute à l’opposé cette fois, parle de se préparer à toutes catastrophes possibles. Ce guide de survie est tellement drôle et porte aussi à réflexion. Un autre petit bijou que je m’amuse à relire plus d’une fois. Et je pourrais continuer longtemps à recenser les chroniques qui m’ont le plus plu.

Je trouve intéressant aussi de voir que ses chroniques sont toujours aussi actuelles, malgré le temps qui passe. Un article de 2009 est toujours d’actualité, car notre société et nos préoccupations ne changent pas si vite que ça.

Ce livre est également magnifiquement illustré par Jacques Nadeau, qui vient agrémenter à l’occasion une chronique par une image fort à propos.

Ce livre se laisse dévorer facilement, mais personnellement, j’ai préféré le déguster lentement, me laissant imprégner de certaines chroniques et me permettant quelques réflexions personnelles sur quelques sujets qui m’ont le plus touché.

Josée Blanchette
Josée Blanchette

Ex-chroniqueuse gastronomique, ex-courriériste du cœur, ex-blogueuse, ex-célibataire, Josée Blanchette a écrit pour les principaux magazines québécois et s’est fait entendre à la radio et à la télévision. Récipiendaire du prix Jules-Fournier, elle a publié de nombreux livres, dont Je ne suis plus une oie blanche (2009).

Nombre de pages : 208 pages

Prix : 26,95 $

Éditions Flammarion

http://www.flammarion.qc.ca/

 

http://www.ledevoir.com/chroniqueur/josee-blanchette

 

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