Entrevue sur le théâtre avec Gabriel Arcand

 

Gabriel Arcand
Gabriel Arcand

Lors des entrevues pour la promotion du film Le démantèlement, j’ai également posé diverses questions à Gabriel Arcand sur le théâtre en général, la relève et sur le théâtre Prospéro (Groupe La Veillée) dont il est l’un des membres fondateurs.

Quels sont, selon vous, les problèmes dans le milieu du théâtre au Québec et les perspectives d’avenir pour la relève en théâtre? « Il y a plusieurs gros problèmes à résoudre dans le milieu du théâtre au Québec maintenant. Chaque année, depuis le milieu des années 80, sortent diplômés des écoles de théâtre, 75 diplômés par année. Vous rendez-vous compte du nombre d’acteurs qu’il y a au Québec pour un bassin de population équivalent à la moitié de la ville de Paris? Ces jeunes ont trois options en sortant des écoles. Ou bien ils trouvent très vite un agent, ou ils sont chanceux et se font engager par Fabienne Larouche dans une de ses émissions (car elle écrit assez vite et elle engage de très jeunes acteurs.) Deuxième option, tu changes de métier. Troisième option, tu ne veux pas arrêter parce que tu aimes trop ça, alors, tu formes ta compagnie avec tes amis. Tu essaies d’obtenir un peu d’argent par des subventions pour faire des spectacles et tu te cherches une salle (comme le théâtre Prospero par exemple) pour présenter ta pièce. Mais c’est certain que cela ne règle pas le problème des 75 diplômés par année.Tu ne peux pas avoir indéfiniment 75 acteurs qui sortent chaque année sur un bassin de population petit comme le nôtre. Les états généraux du théâtre qui vont débattre de tout cela cet automne.  J’en parlais justement avec Dominique Leduc, (présidente du conseil québécois du théâtre). On se disait qu’il faudrait probablement fermer des écoles de théâtre, ou les options théâtre dans les CEGEP. Il faut arrêter de faire rayonner aux jeunes cette possibilité d’en faire un métier. On ne fait que les amener au chômage. Ceci n’est qu’une partie du problème…»

Et quel est l’autre partie du problème : « Les subventions qui n’augmentent pas. Mais au moins, le secteur privé commence à se manifester dans la vie culturelle québécoise. » Cliquez sur ce lien pour écouter la réponse en détail. 

Au théâtre Prospero, il se produira cette année 9 spectacles dans la petite salle et 6 dans la grande (dont 3 du groupe La Veillée). Gabriel Arcand me parle un peu du mandat du théâtre Prospero et comment ils accueillent les jeunes compagnies de théâtre. Cliquez sur ce lien :

 

En janvier 2014, le Groupe La Veillée (au théâtre Prospero) affichera la reprise, 18 ans plus tard, d’un de ses grands succès : Moi, Feuerbach de Tankred Dorst avec Gabriel Arcand, mémorable dans ce rôle d’un vieil acteur sur le déclin qui passe une ultime audition. Pour la quatrième fois, Gabriel Arcand interprétera le rôle-titre dans Moi, Feuerbach, de Tankred Dorst, au Théâtre Prospero, du 21 janvier au 8 février 2014. (Pièce jouée entre 1995 et 2001 partout au Québec, sauf à Québec, où il n’avait pas été invité, il me le dit lui-même). Gabriel Arcand me mentionne que la dernière fois qu’il est venu faire une pièce de théâtre à Québec, ce fut vers le milieu des années 80, alors qu’il était venu présenter L’Idiot De Dostoïeski.

Alors, voilà, le message est lancé au Théâtre Périscope, La Bordée, Le Trident, veuillez inviter Gabriel Arcand à venir jouer la pièce Moi, Feuerbach, de Tankred Dorst chez nous à Québec, s.v.p.!

Pour lire et écouter la suite de mon entrevue avec Gabriel Arcand, pour le film le Démantèlement et les entrevues avec les autres artisans de ce film, veuillez cliquer sur ce lien : https://info-culture.biz/2013/11/10/entrevue-avec-les-artisans-du-film-le-demantelement-de-sebastien-pilote/

 Galerie photos http://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157637423844625/

Théâtre Prospero

www.theatreprospero.com/ 

Crédit photos : Lise Breton