C’est du 5 au 8 décembre 2013 que la magie s’empare du Grand Théâtre de Québec lors du passage des Grands Ballets Canadiens de Montréal pour la présentation de Casse-Noisette. En 2014, les Grands Ballets célébreront le 50e anniversaire de ce fabuleux ballet chorégraphié en 1964 par Fernand Nault, décédé en 2006. Celui-ci a laissé derrière lui tout un héritage culturel : entre autres, une adaptation du conte de Hoffman qui s’inscrit dans la tradition du temps des Fêtes au Québec et partout au monde.
La veille de Noël, dans un décor fastueux, toute la famille de Clara célèbre devant l’immense sapin. Le docteur Drosselmever, le parrain de la petite fille et magicien, lui offre un casse-noisette en cadeau. Tout le monde parti, l’enfant aux boucles brunes s’assoupit au salon, sa poupée de bois dans les bras alors qu’une armée de souris et de rats surgit pour l’assaillir pendant son sommeil. Des soldats de plomb viennent à son secours pour combattre les rongeurs et le casse-noisette prend vie pour aider le bataillon. Les attaquants poilus vaincus, le casse-noisette se transforme en prince charmant. Au bras de son bel ange gardien, Clara est transportée au Pays des neiges, puis au Royaume des friandises où la Fée Dragée et son Cavalier les attendent pour leur faire vivre des aventures merveilleuses et pour leur présenter des personnages hauts en couleur.
Depuis des générations, le spectacle de ballet le plus connu ne cesse d’épater petits et grands, entre autres, par l’exubérance des décors et des costumes et par les atmosphères caricaturales. Le premier acte présente une soirée de la veille de Noël à faire rougir d’envie ou de nostalgie tous les enfants qui sommeillent en nous! Des cadeaux à profusion, un sapin énorme, des gâteaux qui défilent, des invités qui dansent et s’amusent, des robes à crinoline et des rubans dans les cheveux : le rêve de chaque petite fille. Cette première partie contextualise Clara et la transformation du casse-noisette en prince charmant. Plusieurs enfants âgés de sept ans et plus y dansent avec une maturité et un talent dignes des danseurs professionnels. Les chorégraphies sont adaptées, simples, mais elles attendrissent et font sourire.
Le deuxième acte est voué à la célébration de l’hiver, une ode à la neige. Ensuite, au Royaume des friandises, chaque ambiance est associée à une couleur, une chorégraphie différentes. Des portées magnifiques, des couples touchants, des personnalités bien définies et surtout, une technique infaillible et un synchronisme presque robotique. Dans le souci des détails, même dans la folâtrerie, les danseurs sont légers, gracieux et leurs mouvements sont tous élégants et contrôlés. Tous les personnages appellent au rêve et à l’imaginaire. Un seul mot : colorés! On verse dans la démesure! Et les petits yeux qui s’agrandissent… Et les petites bouches qui restent coites…
Les Grands Ballets ne font pas seulement mettre un peu de magie avant Noël, ils participent à plusieurs causes notamment le Fonds Casse-Noisette pour enfants et s’engagent dans la communauté. D’autres projets aussi verront le jour au fil du temps parce que danser pour le monde est une chose, mais faire bouger le monde en est une autre… Le directeur artistique Gradimir Pankov a été nommé en 1999 et depuis, la compagnie amasse les succès et les éloges internationaux. À Québec, avec le maestro Allan Lewis, l’Orchestre symphonique est fier de jouer Tchaïkovsky et ses classiques connus de par le monde entier qui font éclater une tonne de souvenirs dès les premières notes.
Si vous manquez le spectacle de Casse-Noisette cette année, n’ayez crainte, ce ballet grandiose revient enchanter le public de Québec aux deux ans environ. N’oubliez pas de poser vos yeux d’enfants et laissez-vous emporter par la magie de Noël.
Crédit photos : Damian Siqueiros
