Boucar Diouf – Pour une raison X ou Y au Grand Théâtre de Québec – Tout à fait génial

Boucar Diouf
Boucar Diouf

Dans la salle Octave Crémazie remplie à pleine capacité, Boucar Diouf nous a parlé de son grand-père, de son fils, de sa femme, et de ses différentes théories sur la reproduction humaine. Il s’est  improvisé docteur de biologie et on a apprit beaucoup de choses, mais on s’est surtout dilaté la rate avec ses nombreux jeux de mots à double sens.

Boucar a commencé son spectacle avec des chansons qui l’ont intégré à la vie québécoise, comme « La petite grenouille » ou des expressions comme swing la « bacaisse », etc. Il s’est tellement bien intégré qu’à la toute fin du spectacle, après le rappel sur la langue française, les gens du Grand Théâtre de Québec, se sont mit à lui chanter, Ohé! Ohé! Ohé! Ohé! O hé! O hé!  Un moment bien émouvant d’ailleurs pour lui montrer qu’on avait apprécié son spectacle.

Revenons à nos moutons et au début du spectacle. Son fils Anthony lui a demandé « Je viens d’où? » Pas facile de répondre à cette question.  C’est à partir de ce moment que Boucar Diouf s’est transformé en prof de biologie pour nous parler de sa version scientifique de la vie.

Il a mentionné qu’avant de se reproduire, il y avait la phase de séduction.  Il fallait « spotter » quelqu’un et lui faire de l’effet.  Pour appuyer ses dires à quelques reprises sa femme est apparue avec une guitare à la main, mais disparaissait dès qu’il disait une connerie.

Il nous a parlé de la théorie de la chasse.  « Avant pour créer des liens, il fallait que ça clique, maintenant, on doit cliquer pour avoir des liens ».  Il a dit aux gars de donner des fleurs à la St-Valentin et non pas du chocolat puisque le chocolat est meilleur que le sexe et qu’il ne faut jamais encourager la compétition.

En deuxième lieu, il nous a parlé de l’amour.  Qu’il ne comprenait pas pourquoi le cœur représentait l’amour puisque notre cœur pouvait battre aussi vite lorsqu’on était en face d’un ours.

Puis là enfin arrive le plaisir.  Avec tableau et diapositives à l’appuie, nous avons appris beaucoup de choses sur le vibromasseur, les massages pelviens, les spermatozoïdes, un cours théorique dans le plaisir et le rire.

Boucar Diouf
Boucar Diouf

Après une courte pause, Boucar est arrivé sur scène avec une flamme olympique illuminée. Un spermatozoïde géant qu’il a décortiqué devant nous avec explication.  Bonne nouvelle, on est tous des gagnants puisque sur deux millions de spermatozoïdes, c’est le nôtre qui a réussi à trouver l’ovule.

Il a enchainé avec l’explication de la grossesse, la grosse tête de l’enfant qui fait tellement mal que lorsque la femme accouche, elle a le gout d’en étrangler un autre, alors c’est préférable de garder une certaine distance. Puis, il a continué sur la circoncision du garçon avec un jeu de mots incroyable presqu’aussi vite que Louis-José Houde. Finalement, arrive  l’enfant roi.  (Voilà d’où tu viens).

Boucar Diouf est revenu en rappel avec un discours sur la fierté de notre langue.  Un texte fignolé d’une précision exemplaire. Boucar est un peu comme notre « Sol » québécois.  Des textes à double sens pour un public allumé.

Mission accomplie pour Boucar Diouf puisque son spectacle a réussi à nous dilater la rate, toucher le cœur, dévoiler le corps, stimuler notre esprit et ça ne nous a pas couté  la peau des fesses comme il le dit si bien.

Merci pour ce merveilleux voyage humoristico-scientifique au cœur de la vie.

Supplémentaires au Grand Théâtre
1er et 2 avril  2014

20 et 21 mai 2014 à 20 h

www.grandtheatre.qc.ca

269, boulevard René-Lévesque Est
Québec (Québec)  G1R 2B3

418 643-8131 ou 1 877 643-8131 (sans frais au Québec)

Pour voir les autres dates de spectacle, consulter : www.boucar-diouf.com

Crédit photos : Marie-Josée Boucher