En ce vendredi 4 avril, Nana Mouskouri a retrouvé avec émotion un public composé de fans et de personnes qui ne l’avaient jamais vue depuis son passage à Québec en 2006 au Grand Théâtre également.
Durant plus d’une heure et trente minutes, accompagnée de quatre excellents musiciens, Nana Mouskouri nous a chanté ses plus grands succès. Belle, avec classe, drapée dans une magnifique robe rouge, elle a séduit complétement le public qui lui a réservé un accueil qui a su l’émouvoir.
Le tour de chant a débuté tranquillement avec quelques succès très connus dont Le temps qu’il nous reste. Mais le spectacle a vraiment pris son envol avec un chant grecque, typique des origines de la chanteuse : Kori Filin qui a permis au public d’embarquer à fond avec elle en cette soirée. Cette chanson a été suivie d’un hommage commenté par la chanteuse à deux artistes disparues, soit Whitney Houston et Amy Winehouse. En interprétant Love is a losing game, elle a touché grandement le public.
Entourée de quatre excellents musiciens, très complices avec elle, elle nous commente quelque peu sa carrière grande, belle, lumineuse. Quel parcours ! Elle a raconté qu’elle a eu la chance de travailler avec de grands personnages de la scène tels que Quincy Jones, Michel Legrand ou Harry Belafonte. D’ailleurs, elle a offert un très beau pot-pourri de chansons ayant comme thème le cinéma avec entre autres : Un été 42, Les parapluies de Cherbourg, Over the Rainbow.
À 80 ans, sa voix a bien sûr vieilli quelque peu. Mais par contre, quelle présence, elle nous offre. Intense, nuancée, musicale, elle est généreuse, tellement vive et communicative sur scène. Et il est agréable de l’entendre chanter en grec, en anglais, en allemand, en espagnol et de songer à cette chanteuse qui a fait le tour du monde dans les plus grandes villes.
Parlant de son époque, se sa jeunesse, de la musique de son temps, soit avec les Jacques Brel, Aznavour ou Piaf, ce spectacle n’est pas sans beaucoup de nostalgie. Mais les grands succès de la chanteuse sont tellement touchants et émouvants. Émotion même qui la fera emprunter un mouchoir à son chef d’orchestre pour éponger quelques larmes alors qu’elle évoque son rêve de jeune fille qui voulait chanter.
Au cours de la soirée, elle nous présentera sa fille Lénou qui chantera avec elle quelques chansons et chantera seule également. Talentueuse et jolie jeune femme de 42 ans qui est venue épauler sa maman pour quelques moments.
Vers la fin du spectacle, elle est venue toucher fortement le public en mentionnant que cette chanson, tirée de son amitié avec Leonard Cohen, elle la chante en français au Canada anglais : Un canadien errant. Une belle interprétation avec sa fille Lénou. À l’émotion déjà présente, elle en ajoute avec Je reviens chez nous de Jean-Pierre Ferland.
Les derniers moments sur scène de Nana Mouskouri nous ont permis d’entendre le grand succès Les roses blanches de Corfou et une magnifique chanson grecque Ta Paida. Ce fut une belle soirée de retrouvailles pour Nana Mouskouri et ses fans et les autres. Le public debout fréquemment est comblé et en redemande. On avait peine à la voir quitter la scène.
En ce samedi 5 avril, la chanteuse se produit ce soir à Montréal à la Place des Arts en la grande salle Wilfrid-Pelletier. Un grand événement !
Crédit-Photos: Lise Breton,photographe
www.nana–mouskouri.net
