L’École de danse de Québec présente Polyptique des corps

Polyptique des corps
Polyptique des corps

L’École de danse de Québec  (EDQ) a ouvert ses portes en 1967 et est maintenant la seule institution à Québec qui offre un programme professionnel accrédité par le ministère de la Culture et des Communications ainsi que par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science de la Technologie. Non seulement l’EDQ permet aux jeunes de vivre intensément leur passion, elle assure aussi au public assoiffé de danse moderne des spectacles de qualité supérieure. Les finissants de L’École de danse, en plus d’être encadrés tout le long de leurs études par un corps professoral compétent et exigeant, se garantissent un tremplin vers une carrière épanouissante. Leur programme (AEC ou DEC) est axé sur l’être humain et sur la recherche d’une rigueur esthétique et physique que requièrent les partenaires culturels comme la Rotonde, l’Artère et le Conseil de la culture. Québec, grâce entre autres à L’École de danse, se nourrit des différents projets chorégraphiques et encourage grandement la relève artistique au plus grand bonheur des jeunes interprètes.

Cette année, les finissants nous présentent Polyptique des corps, un projet de fin d’études, coordonné et dirigé par Lydia Wagerer. Quatre spectacles aux teintes complètement différentes. Vous avez pu les voir le 9 et 10 mai 2014, à la salle Multi du complexe Méduse de Québec.

La soirée commence en force avec Résilience, où Alan Lake exploite le corps de façon magnifique. Quatre interprètes serpentent, se relèvent, retombent, dans une chorégraphie très sensuelle avec un goût d’automne nostalgique, accompagnée de piano et de violon. Les danseuses se lancent à contre-courant dans un inconnu, combattent l’entre-deux mondes dans une gestuelle souple, lascive.

Re/Sources
Re/Sources

Echo Series de la compagnie 605 Collective offre par la suite un quart d’heure complètement à l’opposé : très mécanique, droit, stérile, où le rapport à l’autre est presque nul et où l’effet du groupe est saisissant. Inspiré du hip-hop, cette pièce au carré prend sa force dans la technique, l’exploitation de la scène et dans la précision du mouvement.

Ensuite vient Re/Sources d’Yvann Alexandre avec la complicité des danseuses. La source, l’existence, l’individu dans la masse, la masse dans l’individu. Il est question ici de se retrouver au cœur d’un groupe tout en continuant d’être… Re/Sources est une chorégraphie plus philosophique, moins frappante visuellement, tout aussi intéressante.

En dernier lieu, Tedd Robinson et les danseurs nous présentent un extrait du projet pour 60 danseurs pour le Festival Danse Canada 2014. Une dernière présentation hors du commun avec un parfum clairement asiatique autant dans la musique que dans le mouvement qui rappelle l’élégance de la geisha japonaise. Ponctuée de pas qui tirent sur le tap dance, la chorégraphie est agrémentée d’un accessoire très présent qui ajoute un niveau de difficulté aux interprètes et une touche de risque d’erreur. L’effet est réussi : on n’y voit que cette manipulation qui nous hypnotise…

Dix interprètes talentueuses ont impressionné le public de la salle Multi alors qu’elles s’apprêtent à voler de leurs propres ailes dans le monde artistique de Québec ou parfois même à l’international. L’EDQ souhaite aussi propager la fièvre de la danse au grand public en leur offrant un programme adapté à leur niveau et à leur style. La danse contemporaine se démocratise peu à peu et la scène culturelle de Québec ne s’en porte que mieux. Cette année, Polyptique des corps a encore prouvé que la relève artistique a sa place sur les planches!

Crédit photos : Yvann Alexandre

École de danse de Québec