Rentrée au Théâtre de Quat’Sous

Chaîne de montage
Chaîne de montage

L’automne du Quat’Sous prendra la forme d’une réflexion sur notre rapport au monde. Ici, chacun des personnages s’interroge sur sa vie qui défile, la portée de ses gestes, la place qu’il occupe dans le monde et surtout, sa capacité à avoir une emprise sur sa propre existence. 

OPENING NIGHT, D’APRÈS LE FILM DE JOHN CASSAVETES

2 au 27 septembre 2014 – Traduction et adaptation Fanny Britt? Mise en scène Eric Jean? Avec Sylvie Drapeau, Muriel Dutil, Jean Gaudreau, Stéphane Jacques, Agathe Lanctôt, Jade-M?riuka Robitaille, Sasha Samar et Mani Soleymanlou

À l’origine, une jeune admiratrice passionnée se fait frapper mortellement par une voiture, à quelques mètres de son idole, la comédienne de théâtre Myrtle Gordon.

Myrtle souffre. Elle craint la mort, elle craint le vieillissement, elle craint la banalité. À travers la création d’une pièce écrite par une auteure féminine en qui elle voit une rivale et un oracle exacerbé, nous assistons à la descente aux enfers – à la descente en soi-même – d’une actrice en mal d’amour. Terrassée par la solitude, elle tente de reprendre le contrôle de sa vie et ainsi retrouver sa part de lumière.

Réflexion multiple sur la création, le vieillissement et l’identité, le film culte de Cassavetes, revisité par la dramaturge Fanny Britt, se révèle un portrait authentique où acteurs, régisseur et metteur en scène s’activent dans les coulisses de leur propre existence.

CHAÎNE DE MONTAGE

27 octobre au 21 novembre 2014 – une coproduction du Carroussel, compagnie de Théâtre – Texte Suzanne Lebeau? Mise en scène Gervais Gaudreault? Avec Linda Laplante

Par ce poème tragique, l’auteure Suzanne Lebeau porte avec lucidité le sort de ces femmes à notre conscience, laissant à chacun le soin de déterminer qui est le vrai coupable de cette machination perverse. Une œuvre bouleversante dont la puissance de l’écriture interroge notre monde.

Juarez est une ville frontière dans l’état de Chihuahua au Mexique, une ville hors normes, bastion des cartels de la drogue et un des points frontaliers les plus transités de la planète. À la frontière du désert, des maquiladoras ont envahi le paysage. Ces usines d’assemblage, propriétés de grandes compagnies internationales, n’engagent pratiquement que des femmes. Ce triste spectacle de l’industrialisation sauvage en cache un autre. En 1993, à Juarez, on retrouve le corps d’une jeune fille à moitié enfoui dans le sable. Morte, violée, étranglée. On en a retrouvé plus de 400 en dix ans dans une impunité totale.

photo: courtoisie