Sophie Lorain est une de ces comédiennes qui malgré le plaisir qu’elle donne à être vue, se fait rare à l’écran depuis 10 ans ayant préféré une carrière derrière l’écran en tant que réalisatrice, scénariste et productrice. Dans Au secours de Béatrice, bien que la mise en place de cette nouvelle série se situe à l’urgence d’un hôpital, c’est le personnage de Béatrice Clément sur qui les projecteurs sont braqués de façon presqu’obsessive sous tous les aspects de sa vie.
Femme de passion et de dévotion pour son métier d’urgentologue, misfit, hypochondriaque, être tourmentée, si bien qu’elle est contrainte à voir un psychologue incarné par le magnifique et lumineux Gabriel Arcand. La lutte entre les deux grands esprits sera parfois féroce même quand elle se fait sans un mot, qu’avec les regards. En saurons-nous plus sur la vie du psy?
Dans la nouvelle série signée Francine Tougas d’après son roman éponyme et avec l’aide de Catherine Léger, Anita Rowan, et Alex Veilleux, on verra cette Béatrice au travail entourée de personnages et de comédiens qui deviennent ses faire-valoir. Aux premières loges, trois de ses élèves viennent l’assister dans son champ de bataille à l’hôpital: Pierre-Luc Brillant (Olivier-Luc Laveaux), Virginie Ranger-Beauregard (Véronique Simard) et Mikhail Ahooja (Anju Sen).
Son univers hospitalier s’agrandit avec la présence du gardien de sécurité et conseiller (Alex Bisping), on saura rapidement pourquoi; Sophie Lorain est également entourée de grands talents comme Linda Sorgini, Robert Lalonde, Monique Spaziani, Marie-France Lambert et René Gagnon. Son ex Benoît Richard est incarné par le tout aussi remarquable Gabriel Sabourin.
Réalisée en grande partie par Alexis Durand-Brault, le compagnon de vie de Sophie Lorain, on sent bien sa caméra lover toutes les facettes de la comédienne principale, sous tous ses angles, de dos, de côté, de près, de loin. La série est une étude réussie du jeu d’acteurs. La facture visuelle est enrobée d’un filtre blanc que l’on retrouve souvent dans les séries «hospitalières» qui mystifie d’autant plus le personnage de Béatrice, une femme mal dans sa peau. D’ailleurs le huis clos entre Béatrice et Monsieur P., le psychologue sur lequel le scénario revient constamment est une bouffée de fraîcheur, un arrêt nécessaire dans une vie tourbillonnante et qui laisse peu d’espace pour la réflexion.
Avec une distribution en or, un scénario bien ficelé, un réalisateur chevronné et amoureux!, Au secours de Béatrice se regarde aisément, avec empathie et douceur. En plus, l’émission risque d’apporter aux âmes égarées des pistes de solution!
Réseau TVA
mercredi 20 h, dès le 10 septembre 2014
24 épisodes d’une heure
Productrices : Marleen Beaulieu, Sophie Lorain
Site web officiel : ausecoursdebeatrice.ca
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