Après avoir publié le roman Tout ce que j’aurais voulu te dire, qui parle de l’amour sous tous ses angles, puis le livre Ça ira qui traite d’un sujet délicat comme l’anorexie et enfin le bouquin coquin Poisons et autres douceurs, qui parle d’érotisme et fantasmes, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec le tout nouveau roman de Annie Loiselle, Papillons, qui sort aujourd’hui, 10 septembre, en librairie aux éditions Stanké.
Résumé
Papillons s’ouvre alors qu’Albert Brown vient de mourir, laissant derrière lui son épouse, Augustine, et ses trois filles, Térésa, Alyssa et Anne.
Ces quatre femmes bien différentes, sur lesquelles plane l’ombre du mari et du père, vont apprendre à se définir en marge du regard des autres, s’affranchir de ce qu’elles devraient être pour devenir elles-mêmes, simplement.
Dans ce tout dernier roman, c’est le sort de 4 femmes dont Annie a choisi de parler. Comment elles choisissent de s’affranchir de l’emprise qu’avait leur père (ou mari) sur elles pour enfin sortir de leur cocon et voler de leurs propres ailes, tels des papillons, je dirais.
À nouveau, Annie Loiselle m’épate par son choix varié de sujet à traiter dans ses romans. On dirait qu’elle pourrait parler de tout, adéquatement, avec délicatesse, finesse et surtout beaucoup d’émotions.
Une des grandes qualités de cette auteure, pour moi, est sa capacité à émouvoir, à faire ressentir au lecteur, toute la profondeur des émotions, les états d’âme, que vivent ses personnages. Elle plonge au cœur de leurs détresses, de leurs douleurs, mais aussi de leurs bonheurs, leurs plénitudes et nous connecte directement, nous lecteurs, à ces sentiments, ces sensations. Nous devenons tour à tour ces personnages.
Avec sa plume sobre et incisive, Annie Loiselle offre un roman qui m’interpelle et m’incite à me questionner sur mes propres emprises dans ma vie. Qu’est-ce qui me bloque dans la vie, qui me fait peur, qui m’atteint profondément?
Dans le cas de ces quatre personnages, Augustine, la mère et femme d’Albert, qui s’était sentie étouffée, prisonnière, oubliée dans un coin pour son mari, ne sait plus quoi faire maintenant de sa liberté. Elle est perdue après sa mort. Elle a perdu ses points de repère, ses raisons d’être utile.
Térésa, pour sa part, prend plus de temps à réaliser qu’elle devenait de plus en plus comme son père. Que sa vie a été guidée par les pensées et les paroles de son père, plutôt que les siennes!
Alyssa, la fille du milieu, celle qui a toujours subi, à la maison, continue de le faire dans son mariage, avec son artiste infidèle et absent.
Anne, la benjamine, celle qui s’est toujours sentie rejetée par son père, ses jugements, n’en finit plus de danser, car elle ne sait rien faire d’autres, et elle sait que cela déplairait à son père, alors elle continue.
Toutes ces femmes remettront en question leurs modes de vie. Elles tenteront de s’affranchir de leur cage intérieure, de leurs démons qui les guettent.
Ce livre est une belle leçon de vie, un merveilleux prétexte pour se questionner soi-même sur nos propres fondements, éducations et valeurs.
Née en 1976, Annie Loiselle détient une maîtrise en études littéraires de l’UQAM. Elle enseigne le français et prépare une maîtrise en enseignement à l’Université de Sherbrooke. L’auteure a publié deux romans en 2013 aux Éditions Stanké : Tout ce que j’aurais voulu te dire et Ça ira. Elle a également fait paraître en 2014 Poison et autres douceurs, dans la collection Expression rouge. Papillons est son quatrième roman.
Nombre de pages : 192 pages
Prix 22,95 $
Éditions Stanké
http://www.editions-stanke.com/
Crédit photo de l’auteure : Sarah Scott
