Of The Causes of Wonderful Things, Théâtre La Chapelle, 4-8 nov., Too Close to the Sun

Talya Rubin © photo: courtoisie
Talya Rubin © photo: courtoisie

La création la plus récente de Talya Rubin, créé à Sydney (Australie) dans une série de résidences subventionnées, Of The Causes of Wonderful Things est une pièce/installation émouvante, complexe et comique (pour un public restreint de 50). Il s’agit de cinq enfants qui disparaissent dans une petite ville au Sud américain. Avec une mise en scène de Nick James, Of The Causes of Wonderful Things vous entrainera dans son monde du 4-8 novembre, au Théâtre La Chapelle.

Se servant des projections, dioramas miniatures, un éclairage évocateur et une conception sonore immersive, Of The Causes of Wonderful Things crée des mondes étranges, subtils, mystérieux. Selon Nick James, « le pièce joue avec l’échelle, et les mondes se varient d’une
« réalité » brechtienne, où les lumières s’allument et l’interprète s’entretient avec la salle, aux mondes surnaturels, miniatures et insolites au-dessus et au-dessous du sol. » La pièce offre au public restreint un gros plan où on peut voir prendre forme des dioramas miniatures, représentant le royaume des enfants disparus, s’opposant au monde des adultes qui coexiste à côté.

Écrivain, créatrice, interprète, Talya Rubin voulu un public petit et intime qui ne pouvaient pas se détourner. Elle explique: « … parce qu’aujourd’hui, une grande partie de notre expérience comme spectateurs est passive, déconnectée des émotions, ce que je trouve une grande perte. » Avec l’ambiance d’un film noir, la pièce favorise une esthétique décidément bricoleuse, avec l’éclairage manipulé presque totalement par l’interprète. Cette ?uvre troublante, avec tonalités de la gothique méridionale, marie un texte puissant à une sensibilité d’humour noir et un langage visuel unique.

?I have never seen a human girl down here before. It seems like a shame for it to go to waste.? ? Mole

Seule sur scène, Talya Rubin construit un récit multicouche, avec une galerie de personnages: la tante, vieille fille, qui « a perdu » les enfants ; son voisin, un japonais reclus ; un animateur sur la scène d’une mairie (portail surréaliste aux morts); un détective qui n’a rien fait d’importance avant ce cas ; les enfants eux-mêmes, leur mère et son amant ? un marionnette tordu. Il reste aux spectateurs d’assembler les fragments pendants que l’histoire se déroule. Le spectacle explore comment des choses les plus sombres, les plus redoutables peuvent parfois servir à réveiller et ranimer les gens. Selon Talya Rubin, « il s’agit en fin de compte de la rédemption et comment, par entrant dans cette obscurité, la beauté se révèle. » Elle ajoute : « C’est avec cette pièce que j’ai vraiment trouvé ma voix comme créateur de théâtre. Créée à l’autre bout du monde, je suis ravie de le jouer enfin chez moi. »

Les critiques sont élogieux sur le travail de Talya Rubin: « Une expérience à la fois tout à fait familière et tout à fait mystérieuse. » (The Melbourne Age) et « Une pièce absolument incontournable… l’écriture est extraordinaire. 5/5. » (The Adelaide Advertiser). Ici à Montréal, on a eu l’occasion de voir son travail en solo au Festival Fringe et (deux fois) au Festival Wildside du Théâtre Centaur. Talya Rubin a reçu le prix Bronwen Wallace pour sa poésie. Son premier livre de poésie, Leaving the Island, sera publié par le Vehicule Press en 2015.

Conception sonore ? Hayley Forward, Conception en éclairage ? Richard Vabre, Concept visuel ? Talya Rubin, Dramaturgie ? Campion Decent.

« Il s’agit d’un moment très émouvant, et splendide malgré sa désolation. Talya Rubin fait que l’insupportable devient supportable. L’horreur est remplacée par l’émerveillement. J’ai quitté le théâtre accablé, mais radieux. » ? The Age (Australie)

Of the Causes of Wonderful Things
Produit par Too Close to the Sun
Théâtre La Chapelle, 4 – 8 novembre (en anglais)
3700, rue Saint-Dominique, Montréal
Mardi au samedi à 20:00Ta
Billets : 29 $ régulier, 25 $ étudiants/ainés/artistes
Billetterie: 514-843-7738 ou achat en ligne