Sur la route de la Louisiane avec Ellis Marsalis et invités

Sur la route de la Louisiane avec Ellis Marsalis et invités
Sur la route de la Louisiane avec Ellis Marsalis et invités@ Photo Peter Marcoux

Le Festival International de Jazz de Québec, l’Archidiocèse de Québec et le Centre de la francophonie des Amériques nous ont offert un spectacle de clôture célébrant la vitalité d’une langue, mais surtout la résilience d’une communauté essaimée jusqu’aux rives du Mississipi. Ce dimanche le 2 novembre, les voûtes de la Cathédrale-Basilique Notre-Dame de Québec ont vibrés sous la musique inspirée et authentique de Ellis Marsalis, accompagné de son fils Jason, précédé de David Amram et de l’improbable Cyrille Aimée.

Une dévotion à la musique et à l’enseignement

Pour Ellis Marsalis, le jazz n’est pas que le jazz. Sa musique, il la voulait résolument moderne et elle témoigne aujourd’hui de l’identité d’un peuple encore marqué par la lutte et la survivance. Belle et élégante, elle porte cette mouvance qui nous amène parfois à la limite de nos dissonances. Les festivaliers présents étaient à l’écoute, presqu’avec recueillement. Le musicien porte près d’un siècle en son âme lorsqu’il se lève, mais il se présente humblement : « Je suis Ellis Marsalis, au piano. »

Ellis Marsalis au piano
Elis Marsalis au piano @ photo Peter Marcoux

S’il est un pianiste et compositeur réputé, Ellis Marsalis est surtout un professeur et un mentor ayant influencé toute une génération de musiciens jazz, dont ses quatre fils. L’action philanthropique du patriarche s’est étendue au-delà des milieux collégial  et universitaire, vers la communauté défavorisée de la Louisiane. L’ouverture du Ellis Marsalis Center for Music par son fils Bradford Marsalis et son élève Harry Connick Jr., et la construction du New Orleans Habitat Musicians’ Village après l’ouragan Katrina témoignent de leur engagement caritatif et humanitaire. Sans la survie de ses habitants, il n’y a pas de pérennité pour la véritable musique jazz.

Lorsque sagesse et jeunesse se rejoignent

Compositeur prolifique, chef d’orchestre et auteur, David Amram joue de tous les instruments, use de la langue franglaise et même de la foule. À l’aube de ses 84 ans et en toute simplicité, il nous a livré en première partie quelques pièces instrumentales et une très belle interprétation de What a wonderful world de Louis Armstrong.

La pétillante française Cyrille Aimée a ensuite conquis la foule avec des airs aux influences manouches et une voix qu’elle module, tantôt avec langueur ou sinon emportée par la force de la jeunesse. Avec ses inflexions savoureuses, elle interprète une vie capiteuse et heureuse. Cyrille et ses musiciens sillonnent le monde, souhaitons qu’elle nous revienne bientôt.

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