L’émotion et la tendresse avec Yves Duteil au Grand Théâtre

Yves Duteil, Angélo Zurzolo  au piano, Gilles Bioteau à la contrebasse
Yves Duteil, Angélo Zurzolo au piano, Gilles Bioteau à la contrebasse

C’est toujours un plaisir renouvelé pour les gens de Québec de revoir chez eux Yves Duteil, un auteur compositeur-interprète capable de nous présenter des textes évocateurs et poétiques d’une grande finesse. D’entrée de scène, Yves a mentionné : « Quand on a failli être nulle part, on apprécie vraiment être près des gens qu’on aime ». Ce pilier de la chanson française depuis 40 ans a été opéré à cœur ouvert et ce soir, il nous a tout donné et il nous charme toujours autant.

Seul avec sa guitare en bandoulière, Yves nous a chanté « Et si la clé était ailleurs » de son nouvel album « Flagrant Délice », puis il a enchainé avec ses musiciens avec la très belle chanson « prendre un enfant dans ses bras» tout en nous faisant fredonner sur celle-ci. Les gens écoutaient avec respect ce grand homme, puis chantonnaient tout bas dans un murmure. Même dans cette grande salle, avec les lumières tamisées, les rideaux noirs sur lesquels étaient accrochés trois toiles d’artistes, on se serait cru dans un salon privé entre amis. L’intimité et la douceur étaient bien présentes.

Le spectacle d’une durée d’un peu plus de deux heures avec entracte, nous a entraîné sur les pièces de son nouvel album sorti en avril « Flagrant Délice » entrecoupées d’anciennes chansons avec une mise en scène bien pensé de Néry pour les chansons qui se sont déroulées comme un film sous nos yeux. En effet, Yves Duteil, nous entraîne à l’école avec « Madame Sévilla », suivi du cours de français « Avoir et être » dont il fait complice ses deux musiciens Gilles Bioteau à la basse (contrebasse) et Angélo Zurzolo au mélodica (et au piano). Un numéro plutôt humoristique.

Yves Duteil
Yves Duteil

D’autres succès comme  Naître, Mélancolie, Flagrant Délice, Fragile, reflétaient la tendresse. Puis au premier rappel, il a demandé aux gens de sortir leur cellulaire pour la chanson « Je T’MMS » qui justement parle des nouvelles technologies dont cet objet qui est très pratique pour envoyer des messages aux gens que l’on aiment. Il a même offert qu’on le filme sur ce titre et de lui envoyer.

Au cours de la soirée, Yves Duteil nous a fait fredonner à quelques reprises, et c’est toujours avec des murmures respectueux, ne voulant pas trop déranger que les gens de Québec chantaient. Après le deuxième rappel, dont « La langue de chez nous », et une chanson en hommage de Félix Leclerc, les gens en plus d’applaudir intensément, lui ont chanté « C’est à ton tour, mon cher Yves de te laisser parler d’amour ». Il y avait comme un aimant dans la salle, les gens ne voulant pas laisser partir Yves Duteil, et lui dans une grande générosité nous a joué une dernière mélodie au piano.

Une soirée mémorable et indescriptible !

Yves Duteil et ses musiciens
Yves Duteil et ses musiciens

            Crédit photos: Lise Breton

            Galerie photos Yves Duteil par Lise Breton

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