Théâtre Denise-Pelletier Première médiatique : vendredi 13 mars Le Barbier de Séville de Beaumarchais

Le Barbier de Séville
Le Barbier de Séville

Le Théâtre Denise-Pelletier présente du 11 mars au 1er avril 2015 Le Barbier de Séville de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, dans une mise en scène de daniel paquette. Créée en 1775, cette comédie légère, riche en rebondissements, ne manque pas de railler les mœurs sociales et politiques de son époque.

Cette pièce est la première d’une trilogie qui comprend aussi Le Mariage de Figaro et La Mère coupable. Dans Le Barbier de Séville, Beaumarchais, à qui l’on doit entre autres la reconnaissance du droit d’auteur, enrichit profondément la comédie d’intrigue en renouvelant les personnages traditionnels. Comédie légère mais aussi critique, Le Barbier de Séville est une « pièce à ficelles » avec des entrées et des sorties chronométrées, et un jeu alternant entre le réel et la fiction.

La pièce : Le jeune comte Almaviva, déguisé en étudiant, a entrepris de séduire une jeune inconnue qu’il a remarquée quelques mois plus tôt. Rosine, la pupille du vieux docteur Bartholo, son tuteur jaloux à l’extrême, a remarqué le jeune homme qui tous les jours fait les cent pas sous sa fenêtre. Avec l’aide de son ancien valet, Figaro, devenu apothicaire et barbier du vieux Bartholo, Almaviva se mettra en tête de séduire sa belle en se présentant sous de fausses identités afin de vérifier la véracité de son amour. Le temps presse car Bartholo a chargé Don Bazile, le maître de musique, d’arranger son mariage avec Rosine pour le soir même.

Pour daniel paquette, entre chacune des pièces de la trilogie, il y a une évolution dans la façon de s’adresser au public, d’aborder des sujets qu’on n’aurait pas osé traiter avant. En ce sens Beaumarchais va à l’encontre des courants établis. 

« C’est une pièce écrite à l’époque des « Lumières », qui remet en question les conventions sociales. Elle met en scène une jeune fille qui refuse d’être mariée de force, qui est une rebelle pour son époque où les mariages d’amour sont quasiment inexistants, dit le metteur en scène daniel paquette. On y traite aussi de la condition sociale des personnages, ce qui est rare. Il y a à cette époque-là un grand vent de changement ; on questionne la place de la bourgeoisie, de la noblesse, de l’argent. On s’interroge aussi sur la place de l’être humain dans l’univers, de la femme, de Dieu.

« Beaumarchais a eu, à l’image de son écriture, une vie déroutante et un regard particulier sur le monde et les individus. Je souhaite offrir, dans cette même ligne, une mise en scène empreinte de renouveau et déstabilisante.  Le monde de Beaumarchais changeait malgré lui, le mien aussi… »

L’auteur : Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, né le 24 janvier 1732 à Paris où il est mort le 18 mai 1799 ; homme d’affaires français, musicien, poète et dramaturge, il est surtout connu pour ses talents d’écrivain. Figure emblématique du siècle des Lumières, il est considéré comme un précurseur de la Révolution française et de la liberté d’opinion : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur », peut-on entendre dans Le Mariage de Figaro, sa pièce la plus jouée. 

En 1790, il a 58 ans et se rallie à la Révolution française qui le nomme membre provisoire de la commune de Paris. Mais il quitte bientôt les affaires publiques pour se livrer à de nouvelles spéculations, moins heureuses cette fois, il se ruine presque en voulant fournir des armes aux troupes de la République. Cependant, son esprit brillant et frondeur ne convient pas à l’austère et vertueuse République. Il devient suspect sous la  Convention et est emprisonné à l’Abbaye pendant la Terreur. Il échappe cependant à l’échafaud et se tient caché quelques années. Il s’exile à Hambourg puis revient en France en 1796. Il écrit ses Mémoires, chef-d’œuvre de pamphlet, et meurt d’apoplexie à Paris le 18 mai 1799 à l’âge de 67 ans. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (division 28) à Paris.

Le metteur en scène : daniel paquette 

daniel paquette est diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada où il a reçu une double formation en interprétation et en mise en scène. Il a cofondé et dirigé la Société Richard III (1999-2014) qui tire son nom de la tragédie de Shakespeare qui fut la première production de la jeune compagnie. En plus d’avoir assuré la mise en scène de plus d’une quarantaine de productions dont Les Fourberies de Scapin, Roméo et Juliette, Le Cid, et Bérénice, il joue, conçoit des costumes en plus d’enseigner et à l’occasion, de prêter sa voix au doublage.

Du 11 mars au 1er avril 2015

Le Barbier de Séville de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

Mise en scène : Daniel Paquette

Distribution : Luc Boucher, Daniel Desparois, Kevin Houle, Roger Léger, Madeleine Péloquin, Carl Poliquin.

Concepteurs et collaborateurs artistiques : Pierre-Marc Beaudoin, Jean-Sébastien Chalut, Claire L’Heureux, Anne-Marie Matteau, Jacques-Lee Pelletier, Mathieu Poirier, Productions Yves Nicol, Helen Rainbird.

Théâtre Denise-Pelletier, 4353, rue Ste-Catherine Est, Montréal

Billetterie : 514 253-8974   www.admission.com

www.denise-pelletier.qc.ca