Mike & Méchanics au Théâtre Maisonneuve de la place des arts

Mike Rutherford
Mike Rutherford

Après une absence de vingt-cinq ans au Québec, Mike et ses Mécaniciens (Mike & Mechanics) étaient de retour à Montréal à la salle du théâtre Maisonneuve de la Place des arts. Mike Rutherford de Genesis est le seul membre fondateur qui est toujours actif et ce, depuis le tout début du groupe.

Après deux albums solo, Smallcreep’s day (1980) et Acting very strange (1982), avec un succès mitigé, seule une pièce (Maxime de l’album Acting very strange) s’est hissée à la 39e place du palmarès canadien. Par la suite, Mike Rutherford fonde Mike & Mechanics (en 1984) avec Paul Young et Paul Carrack aux voix, Adrian Lee sur les claviers et Peter Van Hooke sur les drums. À leurs deux premiers albums, ils réussissent trois Top ten aux États-unis. Avec Silent Running (On dangerous ground), All I need is a miracle et finalement avec la chanson The living year (US no1 single) du deuxième album, ils obtiennent la consécration. Cette balade chantée par Carrack est composée en collaboration avec Robertson et Rutherford après que chacun d’eux ait perdu leur père. Deux albums ont suivi par la suite, soit The word of mouth et Beggar the beach of gold. Le groupe s’est malheureusement dissous en 1995.
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En 2000 Paul Young décède d’une crise cardiaque. Le groupe se reforme en 2004 avec Paul Carrack comme seul chanteur et compositeur et l’album Rewired paraît sous un nouveau nom : Mike&Mechanics et Paul Carrack. L’album n’obtient pas le succès escompté.

Tim Howard
Tim Howard

En 2009 et 2010, le groupe a droit à une deuxième résurrection avec Andrew Roachford et Tim Howard aux voix, Luke Juby sur les keyboard, Gary Wallis à la batterie et Anthony Drennan à la guitare et bass. L’album the Road et le hit The road tour 2011 est lancé en Angleterre et à travers l’Europe. C’est à cette formation que nous aurons droit ce soir.

En 2015 Mike&Mechanics décide de reprendre la route mais cette fois-ci en Amérique du Nord et ce, pour la première fois depuis 1990. En bonus nous avons la chance d’avoir Daryl Stuermer en première partie. M Stuermer fut guitariste avec Genesis et Phil Collins pour les portions live.

Avec une petite foule de 650 personnes et un parterre clairsemé, le spectacle a pris un certain temps à prendre son envol et prendre sa vitesse de croisière. La foule a mis longtemps à participer. Mais avec sa persévérance, le chanteur canadien Tim Howard a finalement réussi, mais seulement à la toute dernière pièce du spectacle All I need is a miracle.

Malgré un début canon avec Beggar on the beach of gold, de l’album du même du nom, Get up et The silent running, suivi d’une de mes pièces préférées An another cup of coffee et Seeing is believing, la foule demeurait timide. Est-ce que le groupe se remettait difficilement de notre record de froid de février avec une moyenne de moins 17 ? En tout cas, on aurait dit ! Try to save fut une superbe ballade avec tous les mécaniciens (musiciens) en avant de la scène Même le drummer est venu les retrouver pour jouer de la tambourine. Cependant, j’avais l’impression que Mike s’ennuyait à mourir. Par contre, avec Turn it on again de Genesis ça a commencé à bouger. Dans la deuxième partie du spectacle, on pouvait quand même sentir un peu plus de feeling autant sur la scène que dans la salle. Ils ont, coup sur coup, enfilé Over my sholder, Nobody’s perfect ,Cuddly toy et I can’t dance de Genesis. Finalement la pièce tant attendue est arrivée, The living year(no1 US). Andrew Roachford nous a servi une superbe intro et par la suite la foule s’est mise à chanter en choeur pendant le refrain. Ce fût le moment fort de la soirée. Une ovation a suivi. La dernière pièce avant le rappel fut All I need is a miracle et comme mentionné ça pris beaucoup de persévérance à Tim afin que le monde embarque. À ma grande surprise, après seulement une heure vingt de prestation, le spectacle s’est terminé. Ils sont revenus pour un seul rappel, soit The word of mouth.

Mike & Mechanics
Mike & Mechanics

Bref dans l’ensemble ce fut un bon spectacle. Musicalement les musiciens ont bien livré la marchandise. Le son était correct, mais à un niveau sonore un peu faible, en plus d’être appuyé d’un éclairage efficace. Pour ma part, j’ai été déçu de la courte durée de la prestation. Avec huit albums en carrière, un trente minutes supplémentaires aurait été apprécié. Il faut dire que Genesis nous a habitué à des spectacles de plus de deux heures trente. Dans un échange avec une spectatrice habituée à la Place des arts, celle-ci me mentionnait que ce spectacle n’était peut-être pas à sa place dans la salle Maisonneuve. Cette salle a une capacité de 1 200 personnes. Avec les 650 spectateurs, la salle semblait encore plus vide. De plus, avec la maison symphonique qui loge dans la même bâtisse, il y a des restrictions sonores pour ce genre de spectacle.

En première partie Daryl, seul avec son mac book air band, nous a livré une excellente prestation. Comme mentionné par Daryl, Mike lui a demandé faire la première partie de sa tournée nord-américaine, mais sans band, soit seul avec lui-même. Il a donc créé un spectacle avec des séquences de drum et bass sur son mac book air, qu’il a affectueusement surnommé son MAC BOOK AIR BAND. À ma grande surprise, il a commencé avec Shock the monkey de Peter Gabriel. Naturellement toutes les pièces étaient instrumentales. Après quatre pièces de son propre répertoire, il a terminé en beauté avec Free way jam the Jeff Beck. À noter qu’il travaille présentement sur un album avec des reprises de morceaux d’artistes qu’il admire depuis longtemps.
Cette tournée nord-américaine a débuté vendredi le 27 février et se terminera le 21 mars à Chicago. Elle sera suivie d’une tournée européenne.

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Mike Rutherford

Mike Rutherford vient de lancer ses Mémoire dans le livre the Living years.

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http://mikeandthemechanics.com/live

http://www.darylstuermer.com/index.htm

Galerie photos http://www.petermarcoux.com

Crédit photo Peter Marcoux