En ce mercredi du 27 mai, au Palais Montcalm de Québec avait lieu la deuxième présentation au Québec du premier opéra mis en scène par Denys Arcand.
Dans le cadre de la salle Raoul-Jobin, l’orchestre est placé au centre de la scène en arrière-plan et les chanteurs et danseuses de l’opéra prennent place à l’avant et de chaque côté de la scène, de même qu’en hauteur à gauche de la scène.
L’orchestre est un peu dans la pénombre, surtout au premier acte. Après une belle ouverture de l’orchestre, le jeu de l’opéra et de ses personnages va se déployer en atteignant un crescendo bien marqué, surtout en seconde partie.
Le conte de ce petit opéra est tiré de l’histoire de La Belle et La Bête et ça narre la vie sauvée du père de la jolie Zémire, Sander qui a volé une fleur dans le jardin de La Bête, le hideux Azor. Or Zémire ira auprès de Azor pour sauver son père. Il y aura une série d’actions également du serviteur d’Azor. Enfin, le triomphe de l’amour de Zémire pour La Bête rendra son beau visage de prince à Azor.
Au plan vocal, on a droit à des très beaux airs magnifiquement interprétés par le ténor Jean-Michel Richer en Azor et la soprano Florie Valiquette en Zémire. Leurs présences sont très fortes, bien campées ; leur jeu est convainquant et les voix sont superbes. Le baryton Christopher Dunham s’impose dans son rôle de Sander, le père. Jacques Olivier Chartier est un peu plus faible en serviteur. Et les filles de Sander, interprétées par la soprano Cécile Muhire et la mezzo-soprano Pascale Prinney, sont excellentes.
Une belle suprise très goûtée par les spectateurs était la présence de quelques danseuses qui ont exécuté de magnifiques danses baroques avec gestuelle sur la musique du compositeur André Modeste Gréty. Tout simplement magnifique et très approprié.
Les Violons du Roy étaient dirigés avec nuances et justesse par le chef Mathieu Lussier. Sous sa direction, les musiciens ont donné une interprétation fine de cette œuvre.
D’ailleurs, au plan musical, Mathieu Lussier et le metteur en scène Denys Arcand avaient fait des choix musicaux tels que une série de récitatifs. La mise en scène, une première pour Denys Arcand était belle, simple, dépouillée mais très touchante. Également, soulignons la beauté des costumes somptueux.
Cet opéra, une première collaboration entre Les Violons du Roy et le cinéaste Denys Arcand, s’est avéré fort intéressant et réussi. Le public a adoré le spectacle et il a accordé de chauds applaudissements aux artistes et à Denys Arcand.
© photos: Lise Breton, photographe
