L’USINE C célèbre ses 20 ans et dévoile sa saison anniversaire !

L’USINE C célèbre ses 20 ans
L’USINE C célèbre ses 20 ans

L’Usine C célèbre ses 20 ans et dévoile une saison 2015-2016 composée d’artistes d’exception, fidèle miroir de ces 20 années au service de l’excellence des arts vivants, de la création, de la diffusion, de sa relève comme de ses légendes faisant fi des générations. Une programmation exaltante à découvrir sans retenue!

Montréal, le 20 août 2015 – Danièle de Fontenay, cofondatrice, directrice artistique et codirectrice générale de l’Usine C, recevait aujourd’hui plusieurs invités de marque, élus, fondateurs, partenaires et artistes, afin de souligner les 20 ans de l’institution et d’annoncer une saison anniversaire à couper le souffle!

Cofondée par Gilles Maheu et Danièle de Fontenay en 1995, l’Usine C est devenue, en deux décennies, un lieu phare de diffusion et de création contemporaine nationale et internationale. Conçue comme un espace multidisciplinaire offrant aux artistes les latitudes essentielles à leur travail de création, l’institution a vu passer entre ses murs plusieurs générations de créateurs d’ici et d’ailleurs. Tous ont choisi de faire escale dans ce lieu unique pour y partager leur art et leurs visions sur le monde. Afin de célébrer 20 ans de création avant-gardiste et d’honorer tous les artisans qui l’ont accompagnée depuis ses débuts, Danièle de Fontenay réunissait aujourd’hui lors d’un 5 à 7 festif, tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la construction de ce projet audacieux et engagé, devenu un pôle incontournable de la création contemporaine. Hélène David, ministre de la culture et des communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Manon Gauthier, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal et Responsable de la culture, du patrimoine, du design, d’Espace pour la vie et du statut de la femme , Stéphane La Roche, président et directeur général du Conseil des arts et des lettres du Québec, Nathalie Maillé, directrice générale du Conseil des arts de Montréal, Stéphane Bertrand, président du conseil d’administration de l’Usine C, Danièle de Fontenay, cofondatrice, directrice artistique et codirectrice générale de l’Usine C, Gilles Maheu metteur en scène et cofondateur de l’Usine C, Gilles Saucier, concepteur et associé principal de l’agence d’architecture Saucier-Perrotte et architecte de l’Usine C, tous ont pris la parole pour souligner ces 20 années de contribution majeure à la richesse de la scène montréalaise et à son rayonnement national et international. Une plaque commémorative a été dévoilée à l’occasion afin d’ancrer cet anniversaire dans l’architecture du bâtiment. Lors de son allocution, Danièle de Fontenay a dévoilé la programmation complète de sa 20e saison exceptionnelle et engagée, ponctuée d’événements exclusifs et de spectacles incontournables, vivant reflet de cet incubateur des arts actuels.

Outre le retour des Chiens de Navarre, du Germinal de l’Amicale de Production, l’incarnation très attendue de Robert Lepage en marquis de Sade et l’opus d’Annabel Soutar annoncés plus tôt ce printemps, cette prolifique saison sera marquée par les œuvres d’artistes réputés de la scène nationale et internationale. Explorant les territoires de l’intime, du politique et du social, tous font de la scène un espace de résistance humaniste, à la recherche de nouveaux codes subversifs. Le public pourra ainsi se réjouir de retrouver le théâtre percutant d’Angela Konrad, d’accueillir l’univers singulier de Catherine Gaudet, de découvrir la version décadente d’un Roméo et Juliette revisitée par Jérémie Niel, ou de s’émouvoir du portrait sensible que dresse Anne Marie Ouellet de nos ainés. Jan Martens, l’étoile montante de la danse flamande découvert à l’automne 2013 lors de la semaine NEDERLAND, sera également invité à présenter une œuvre athlétique d’une grande intensité physique, dans un spectacle inédit qui met en scène la guerre des corps.

Cette année marque aussi le retour de Temps d’Images. Mêlant science, arts et technologies Hi-Tech et Lo-Tech, cette 10e édition s’interroge avec humour et poésie sur l’état du monde au travers de propositions exigeantes de corps en mouvements, de projections décalées et de performances exploratoires. Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael, le duo créateur du mémorable Kiss & Cry, sèmeront sans doute une fois de plus l’émoi général, en lançant leur nouveau nanoballet en première nord-américaine. À leurs côtés, Liz Santoro, Dustin Harvey, Chad Dembski, Priscilla Guy, Catherine Lavoie Marcus, Zachary Oberzan, Pauline Simon, bouleverseront notre rapport à la représentation à travers des productions hybrides qui célèbrent le métissage des disciplines artistiques.

Finalement, ce 5 à 7 anniversaire était aussi l’occasion de découvrir l’exposition qui rend hommage à Carbone 14 à travers une série de clichés d’Yves Dubé, photographe exclusif de la compagnie. L’exposition en cours du 20 aout à la fin du mois d’octobre fait partie des célébrations qui souligneront, au cours de l’année, l’apport incontestable de la compagnie fondatrice à ce lieu magique qu’est l’Usine C. L’Écomusée du fier monde y dévoilait aussi deux planches d’une exposition sur l’histoire des Usines Raymond qui se poursuivra d’ailleurs à l’Écomusée cet automne.
Cette année, l’Usine C célèbre en grand !

L’Usine C rendra un hommage cinématographique à Carbone 14. Les 11, 12 et 13 septembre, le public sera convié à une série de projections d’œuvres de la compagnie sous l’égide de son créateur, Gilles Maheu, pour mettre en valeur un passé riche et fécond qui résonne encore dans le paysage théâtral québécois d’aujourd’hui. Afin d’honorer également la mémoire du lieu qui a vu émerger ces créations avant-gardistes, on remontera le temps avec Les Usines Raymond, une exposition hors-les-murs organisée par l’Économusée du fier monde. Présentée dès octobre, celle-ci mettra le focus sur l’histoire de cet édifice, de ses origines industrielles aux différentes étapes de sa transformation. Une collaboration inédite qui rappelle que l’art se crée aussi enraciné dans un quartier, une ville, un pays, une société en convoquant les nouveaux possibles que nous offre l’Usine C depuis 20 ans.

Le grand coup d’envoi attendu sur les planches de cette saison anniversaire est le retour des CHIENS DE NAVARRE. La meute la plus déjantée de la sphère théâtrale française nous présentera son spectacle emblématique Une Raclette, du 23 au 26 Septembre. Huit voisins sont réunis autour d’une table pour partager une raclette lors d’une soirée qui dérape dans le délire collectif. Toujours savamment orchestré entre la farce absurde et un réalisme exacerbé, le théâtre des CHIENS DE NAVARRE refuse la tranquillité et fait mouche à tout coup !

En droite ligne de ce théâtre de l’irrévérence, place à Angela Konrad : son Macbeth que l’on pourra voir du 29 septembre au 10 Octobre, déconstruit cette fois-ci un mythe shakespearien pour extraire le meilleur et le pire, dans une relecture capharnaüm-rock, de cette tragédie politico-existentielle. Portée par la puissante traduction québécoise de Michel Garneau, cette création jette une lumière crue sur l’implacable logique néolibérale qui s’incarne dans un couple aveuglé par la soif de pouvoir. Une fable trash d’une actualité sidérante!

Découvert en 2013 dans le cadre de la semaine NEDERLAND, Jan Martens, jeune chorégraphe flamand acclamé, reviendra à l’Usine C du 15 au 17 octobre avec The Dog Days Are Over. Invitation éminemment physique à réfléchir sur le rôle de l’art, celui du performeur et du spectateur, The Dog Days Are Over livre une guerre d’usure à ses danseurs pour que tombent les masques. Cette symphonie du saut aussi douloureuse qu’extatique se joue du fil ténu qui lie art et divertissement, et nous plonge dans une expérience aussi physique que philosophique. Un véritable tour de force!

Défiant une frontière parfois trouble entre réalité et fiction, Annabel Soutar, pionnière de la dramaturgie documentaire canadienne, débarquera à l’Usine C avec une création aussi politique que poétique et personnelle. Le Partage des eaux mise en scène par le réputé metteur en scène torontois Chris Abraham focalise sur les enjeux que soulève l’exploitation de cet or bleu qui coule en abondance sur nos terres. À travers une enquête-épopée émaillée de rencontres avec certains des plus éminents spécialistes de l’eau douce, des militants acharnés et des individus passionnés par le secteur prometteur du pétrole, Le Partage des eaux actualise le dilemme d’un pays tout entier à devoir choisir entre la croissance et l’écologie. À vivre du 17 au 28 novembre.

Pour terminer l’année, l’Usine C braquera ses projecteurs sur Catherine Gaudet qui foulera les planches, du 8 au 10 décembre prochains. Navigant dans les zones inconfortables de l’ambivalence, questionnant notre animalité et notre monstruosité magnifique d’humains aux prises avec nos paradoxes, Au sein des plus raides vertus est une œuvre sensible où la chair exaltée laisse battre les pulsions qui l’agitent, sous le vernis des conventions.

Puis, 2016 s’ouvrira sur un élan de liberté avec La très excellente et lamentable tragédie de Roméo et Juliette. Réactualisation osée du mythe shakespearien, cette collaboration entre Jérémie Niel et Catherine Gaudet est un des moments attendus de la saison. Dans ce huis-clos pervers et mélancolique, un couple magnétique, formé de Clara Furey et Francis Ducharme, incarne, entre danse et théâtre, ce qu’il reste des amours sublimés à l’ère du 2.0. Un rendez-vous avec la puissance d’une intimité exposée dans toute sa fureur du 13 au 17 janvier. Une autre belle surprise de cette saison est la reprise du Germinal de Halory Goerger et Antoine Defoort du 3 au 6 Février 2016, succès incontesté de l’édition 2014 du FTA. Cette fable philosophique complètement folle et totalement jubilatoire signée par le duo franco-belge plaide pour de nouvelles utopies à vivre ou à créer. À voir absolument si vous l’avez manquée!

Les frimas de février amèneront la 10e édition de Temps d’Images, vitrine vibrante et allumée qui fusionne les arts vivants et les arts numériques. Le couple Jaco Van Dormael et Michel-Anne De Mey -qui avait alors marqué le cœur et l’esprit avec leur inoubliable Kiss & Cry- revient du 18 au 21 février avec Cold Blood, un nouveau spectacle polymorphe entre danse, cinéma, musique, théâtre et bricolages ingénieux. Tout aussi onirique, mais plus incisif, leur spectacle raconte l’histoire d’un petit garçon devenu homme et de sa confrontation universelle à la société et à ses dysfonctionnements. Dans cette zone qui oscille du rêve à la réalité, naissent des univers poétiques et magiques au fil d’un voyage dans le merveilleux, de l’infiniment petit au grand tout qui nous enveloppe.

Tous les détails de la programmation de Temps d’Images seront dévoilés en décembre.

Tout en restant au plus près de l’humain, Nous voilà rendus d’Anne Marie Ouellet -qui avait brossé le portrait de l’adolescence dans Impatience- s’intéresse ici à la vieillesse et à la sagesse de cette génération invisible. Rencontrées dans un CHSLD par le biais d’ateliers de théâtre et musique, les personnes âgées se livrent dans une simplicité magnifiée et désarmante. Condensé de vies, impressionniste et émouvant, Nous voilà rendus est une ode au souvenir de ce qui a été mais aussi de ce qui s’en vient pour chacun d’entre nous. À voir du 2 au 5 mars.

Finalement, la saison 2015-2016 s’achèvera en grand avec Quills, le coup de maître de Jean-Pierre Cloutier et Robert Lepage. Oeuvre troublante sur la liberté d’expression du célèbre auteur américain Doug Wright, Quills met en scène le marquis de Sade qui, prisonnier de l’asile de Charenton en France, continue à faire publier ses récits érotiques envers et contre tout. L’enfant terrible du théâtre québécois rencontre l’auteur le plus sulfureux des derniers siècles dans une création atypique où Robert Lepage se métamorphose en personnage diabolique. À découvrir absolument du 16 mars au 9 avril !

Parallèlement à sa saison sur la scène, l’Usine C continue de travailler en coulisses comme un incubateur d’idées ouvert sur le monde afin de participer activement à la réinvention quotidienne de la culture.

Artistes en résidence
Le théâtre accueillera trois nouvelles artistes en résidence pour les trois prochaines saisons. Angela Konrad, Dana Michel et Annabel Soutar. Les artistes Catherine Gaudet et Jérémie Niel, Louise Lecavalier, Antonija Livingstone et Nadia Lauro ainsi qu’Anne Marie Ouellet et Thomas Sinou bénéficieront aussi de plusieurs semaines de résidence de création intra-muros durant cette saison 2015-2016.

Le Plancher
Fort de deux ans d’existence, Le Plancher offre un espace de travail partagé aux travailleurs du milieu culturel. Le Plancher propose de travailler, de faire des rencontres et de créer ses projets dans un espace inspirant.

Le cercle des philanthropes
L’Usine C lance cette année son Cercle des philanthropes. Composé de jeunes professionnels dynamiques et passionnés de culture, le Cercle des Philanthropes de l’Usine C proposera et organisera pour une première année une série d’activités festives pour encourager un fonds de soutien aux artistes en résidence.