Cecilia String Quartet présente Mendelssohn

Le Cecilia String Quartet
Le Cecilia String Quartet

CECILIA STRING QUARTET
Min-Jeong Koh, violon
Sarah Nematallah, violon
Caitlin Boyle, alto
Rachel Desoer, violoncelle

Mendelssohn, op. 44, nos 1, 2

Date de sortie : 02 ocotbre 2015
« Félix Mendelssohn, ce maître alcyonien, qui dû à son âme plus légère [que celle de Wagner], plus pure et plus heureuse d’être vite admiré, puis vite oublié, fut le bel incident de la musique allemande. » – Nietzsche

-Considéré aujourd’hui comme un compositeur majeur de l’ère romantique, Felix Mendelssohn (1809-1847) a participé à la redécouverte de la musique baroque, et surtout des œuvres de Bach et de Haendel, tombés dans l’oubli après leur mort. Mendelssohn est notamment l’un des premiers compositeurs de son temps à renouveler l’art du contrepoint, ce qui lui vaudra parfois d’être considéré comme « le classique des romantiques ».

Les trois quatuors de l’opus 44 ont été amorcés en 1837 et complétés l’année suivante. La réputation du compositeur était alors en hausse fulgurante. L’oratorio Saint Paul lui avait déjà valu une reconnaissance internationale et il était à la tête du célèbre Orchestre du Gewandhaus de Leipzig depuis 1835.

Mendelssohn tenait en haute estime son Quatuor en ré majeur, op. 44, no 1, premier des trois publiés, mais dernier complété. Le premier mouvement se veut une conversation exubérante et pleine d’entrain entre les quatre instruments. Les deux mouvements centraux offrent un contraste au début expansif du quatuor. On retrouve d’abord un léger menuetto, le seul parmi les quatuors de Mendelssohn, de nature quelque peu rococo, avec ses phrases parfaitement calibrées. Un mouvement lent mélancolique suit, le compositeur dosant fermement l’émotion. Le brillant finale est une saltarelle, version tourbillonnante de la danse du 16e siècle que Mendelssohn avait déjà maîtrisée dans le dernier mouvement de sa Symphonie « Italienne ».

Le premier des trois complétés, le Quatuor en mi mineur, op. 44, no 2 s’ouvre dans l’urgence, dans la tonalité préférée de Mendelssohn, mi mineur. Au milieu de l’agitation, une touche de mélancolie se fait entendre dans le thème du premier violon. Les idées musicales fermement tissées tout au long du mouvement équilibrent la tension du thème d’ouverture avec le repos du deuxième. Propulsé par une vitalité rythmique, l’étincelant Scherzo nous surprend. Mendelssohn démontre sa connaissance intime du violon (et de l’alto) dans les interactions entre les quatre instruments. Le mouvement lent est un chant sans paroles doux-amer, dont la mélodie principale devient particulièrement éloquente quand elle réapparaît au violoncelle. Une fois de plus, le finale démontre un grand degré de sophistication, Mendelssohn traitant le matériel bravura de façon complexe, mariant art musical et virtuosité technique.

Le Cecilia String Quartet
Entamant sa deuxième décennie d’existence, le Cecilia String Quartet est l’ensemble en résidence à la faculté de musique de l’Université de Toronto. Il est l’invité des plus grands présentateurs du Canada, des États-Unis et d’Europe. Lauréat de plusieurs prix internationaux, il a notamment remporté le Concours international de quatuors à cordes de Banff en 2010. On a pu entendre ses concerts sur les ondes d’une douzaine de réseaux radiophoniques internationaux. Les membres du quatuor enseignent dans les grandes universités et les festivals partout en Amérique du Nord et ont proposé des programmes éducatifs aux élèves d’écoles primaires et secondaires en Amérique du Nord, en Italie et en France. Ils ont joué pour de jeunes itinérants, des anciens combattants sans-abri, des prisonniers et des personnes âgées dans des établissements de santé. Parmi leurs plus récentes initiatives, mentionnons les Concerts Xenia, qui accueillent les enfants autistes et leurs familles, ainsi que le projet Célébration des femmes canadiennes en musique, qui comprend de nouvelles commandes d’œuvres pour le concert et le disque.