Le garagiste, premier long métrage de Renée Beaulieu prend l’affiche dès aujourd’hui, 6 novembre. Il met en vedette Normand d’Amour, Louise Portal Michel Dumont, Pierre-Yves Cardinal et Nathalie Cavezzali. Avec comme thème la maladie, une réflexion sur les droits et responsabilités face à notre vie, à notre mort et l’impact chez ceux qui nous entourent, ce film aux paysages paradisiaque vaut la peine d’être vu.Synopsis
Adrien, un garagiste d’une petite ville québécoise en bordure du fleuve Saint-Laurent, espère une greffe rénale depuis 5 ans. En attendant, sa vie est en suspens. Il tente tant bien que mal de préserver son garage, son couple, malgré les longues heures passées plusieurs fois par semaine en dialyse et son énergie qui s’étiole au gré de la maladie. Mais l’embauche au garage d’un jeune homme d’un village éloigné déclenche dans la vie d’Adrien une suite de bouleversements qui vont le révéler de façon inattendue et troublante.
Pour son premier long métrage à titre de réalisatrice, Renée Beaulieu a décidé de retourner à ses racines et tourner dans son coin de pays natal, à Trois-Pistoles. Les paysages sont à couper le souffle. Le fleuve y est magnifique avec le vent et les grands espaces. Elle y dépeint aussi la vie de garagiste dans cette région, métier qu’elle connaît bien puisque ce fut le métier de son père et son grand-père. Donc, on sent dans son film, un grand amour pour sa région et ce métier, tout en mettant de l’avant une réalité bien triste, celle de l’attente d’une greffe de rein et de la dialyse trois fois par semaine.
Son choix de Normand D’Amour comme interprète principal est des plus judicieux. De par sa stature, son look viril et son regard profond, cet acteur réussit à donner une performance de jeu des plus crédibles. Avec très peu de dialogue, c’est par son regard qu’il nous transmet son mal de vivre, son manque d’énergie, son désespoir d’un jour laisser la dialyse de côté pour recommencer à vivre. Il fait preuve d’une grande dignité dans sa douleur. Il est touchant et on comprend, même si on n’est peut-être pas d’accord, son choix concernant sa maladie.
On retrouve aussi dans ce film, une belle relation père-fils entre le personnage de Michel Dumont et celui de Normand D’Amour, et les moments passés au garage entre ces deux hommes et avec le petit nouveau, Raphaël, joué avec brio par Pierre-Yves Cardinal, sont remplis de complicité masculine, dont j’aurais aimé qu’ils soient encore plus développés.
De son côté, Louise Portal nous donne à nouveau une très belle performance de jeu dans son rôle d’une bergère qui s’occupe seule de sa bergerie. Une femme forte, au cœur rempli d’amour et de sérénité. Un très beau rôle qu’elle rend à merveille.
Ce film mérite d’être vu, car au-delà des belles images, au-delà de la maladie et de ses traitements douloureux, il y a une réelle réflexion sur les choix de vivre ou se laisser mourir. Quand la qualité de vie n’y est plus, a-t-on le droit de se laisser mourir? Et quand un de nos proches est en fin de vie, comment peut-on l’aider dans ses soins, dans ses décisions? C’est certain que ce film amène toutes ces questions et bien d’autres concernant l’euthanasie, mais aussi sur le legs familial et les effets de la maladie sur les gens autour de nous.
Étalé sur 17 jours, le tournage a lieu à Trois-Pistoles, Rivière-du-Loup, Saint-Épiphane, Rimouski, L’Isle-Verte.
Distribution
Normand D’Amour : Adrien
Louise Portal :
Pierre-Yves Cardinal : Raphaël
Michel Dumont : Roland
Nathalie Cavezzali : Anna
Fiche technique
Scénario : Renée Beaulieu
Montage : Renée Beaulieu en collaboration avec Martin Bourgault
Réalisation : Renée Beaulieu
Coproducteurs Ian Quenneville, Ian Oliveri et Renée Beaulieu
Direction de la photographie : Philippe St-Gelais
Conception sonore : Benoît Dame
Costumes : Léa Parent-Pothier
Maquillages : Catherine Beaudoin
Conception musicale : Erik West Millette
Facebook : http://www.facebook.com/LeGaragisteLeFilm
Crédit photos : Ian Oliveri et Léa Parent-Pothier