Des papillons pis de la gravité d’Alexandra Larochelle! Un roman à dévorer sans plus tarder!

Des papillons pis de la gravité, Alexandra Larochelle
Des papillons pis de la gravité, Alexandra Larochelle

Avec Des papillons pis de la gravité, Alexandra Larochelle renoue avec l’écriture, après un hiatus de près de 10 ans. Et quel coup de cœur pour moi que ce roman et une belle découverte d’une écrivaine qui fera maintenant partie de mon top 10 de mes auteurs favoris!

Extrait et résumé

 Y en aura pas de facile. J’ai appris ça en même temps que le fait que je m’appelle Frédégonde Hautcœur, pis je t’avertis, ma vie amoureuse est autant de la marde que mon nom. T’as peut-être envie de te faire raconter une histoire pleine de ralentis cinématographiques et de frenchs sous les feux d’artifice, mais c’est pas du tout ce que j’ai à offrir. N’empêche, si t’es game de déboucher une bouteille de vino ou trois et de m’écouter chialer pour les prochaines heures, ça se peut qu’on s’entende ben. Fait que amène-toi, ma chum, parce que, à défaut de savoir c’est quoi de l’eau de rose, j’ai un roman à l’eau de cactus pour toi.

Imaginez-moi en train d’éclater de rire dans le bus en allant au travail et que tout le monde me regarde bizarrement…. Cela risque de vous arriver si vous lisez ce roman.

Je dois dire que je suis littéralement tombé en amour avec la plume d’Alexandra Larochelle. Il parait que durant sa jeune adolescence, elle a écrit une série de livres jeunesse et qu’après un hiatus de quelques années, elle est revenue à l’écriture. Une chance pour nous! Et une chance pour moi d’enfin la découvrir.

Quel petit bijou de livre! Les déboires de Frédégonde Hautcoeur nous sont racontés avec un humour désopilant. Alexandra excelle dans l’art de l’autodérision avec son personnage des plus attachants. Et ce personnage, elle nous le présente comme narratrice du roman, alors qu’elle nous invite à l’écouter nous raconter sa vie amoureuse. «T’avais peut-être envie de te faire raconter une histoire à l’eau de rose? Sorry, t’as pas pigé le bon numéro. Ma vie amoureuse, c’est pas particulièrement cute. C’est plein d’épines et ça fait un peu mal. Une histoire à l’eau de cactus, ça se dit ? Whatever, moi, je le dis. Alors si t’as le goût de chialer et d’entendre chialer, amène-toi, ma chum, sors le vino et on va se brailler ça ensemble. T’es prête ? Je pense pas que tu le sois, mais c’est correct. »

Voici un exemple de ses métaphores, de ses descriptions des plus éclatées, où chaque mot semble être extrêmement bien choisi pour nous faire rigoler pleinement. En parlant d’elle, en vélo, en train de suer «Les chutes du Niagara vaquaient à leurs occupations dans mon dos et partout sous mon  t-shirt beaucoup trop grand.»  En parlant de son premier french «Philippe Lamontagne me donnait une leçon plus pratique que théorique sur comment lécher des amygdales… N’ayant pas de serviette de plage pour essuyer la bave sur mon visage, je me suis contentée de ma manche…. Ce n’est pas normal d’avoir des réflexes de vomissement lorsqu’on embrasse. »

Même les titres de ses chapitres sont originaux et désopilants : «Mise en contexte du début de la marde » «Une deuxième langue dans ‘Yeule », «Vomir ses Chakras» «À quelle heure ça finit un one-night ?»

J’adore tellement son humour et sa manière de raconter les diverses anecdotes et péripéties de Fred, que je me suis forcée pour lire ce livre à petite dose pour en avoir plus longtemps à lire et à me bidonner chaque jour. Du vrai bonbon. J’en redemande encore! S.V.P.!  Puis, vient le moment où on s’y attend le moins, et BAM! Alexandra nous amène une bonne dose d’émotion et la larme à l’œil. Et plus on avance dans le roman, plus on se dit que c’est vrai que cette auteure a un style unique. Elle nous a concocté des dialogues savoureux dans une histoire rafraichissante et une fin de roman totalement inattendue, je dirais même en point d’interrogation. Alors, tenez-vous-le pour dit, ce roman est à dévorer sans plus tarder, même si la fin nous laisse un peu perplexe!

Alexandra Larochelle
Alexandra Larochelle

Il y a une dizaine d’années, Alexandra a vendu plus de 100 000 exemplaires d’une série jeunesse. Elle a ensuite quitté le milieu littéraire pour se consacrer au film d’ado qu’elle voulait que soit sa vie. Bien que son absence totale de coordination l’ait empêchée de mettre le feu aux dancefloors et qu’elle ait frôlé l’asphyxie en oubliant de respirer pendant deux minutes lors de son premier french, elle trouve que cette pause d’écriture était un bon move. Maintenant, elle sait que l’écriture fait encore partie des plans, malgré ses autres intérêts, genre le country et la bouffe asiatique. Ouin, multiculturelle de même pis toute.

Date de parution : octobre 2015
Nombre de pages : 184 pages
Prix 19,95 $

Éditions Libre Expression

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