Samedi soir dernier, le 12 mars, en la salle de la Maison symphonique de Montréal, sous la direction de Bernard Labadie, Les Violons du Roy, La Chapelle de Québec ainsi que cinq solistes et un chœur de jeunes présentaient cette œuvre magistrale de Bach.
Cette grande composition de Bach nécessite deux orchestres (35 musiciens), deux chœurs (36 chanteurs) et une chorale de jeunes. Or, on peut imaginer toute la place et l’ampleur prise par ces musiciens et chanteurs sur la scène de la Maison symphonique. À priori, c’est pour le moins magnifique et impressionnant et rare également.
Durant plus de trois heures, la grandeur et la magnificence de cette œuvre vont se déployer. Selon les besoins de la composition, le premier orchestre est utilisé et à d’autres moments, c’est le second orchestre.
Cette passion du Christ chantée en allemand pour églises luthériennes a fait vivre à ce vaste public en cette magnifique salle, parfaite, des moments de vive émotion. D’ailleurs, ce grand auditoire de plus de 2 000 personnes a véritablement affiché un silence religieux, du début à la fin. C’est dire à quel point, les gens présents ont été touchés.
Les solistes de cette soirée ont brillé et été à la hauteur de l’œuvre. Karina Gauvin et Marie-Nicole Lemieux ont été tout à fait émouvantes. Il en fut de même pour David Wedd, Andrew Foster-Williams et Neal Davies.
Des moments touchants, il y en a eu quantité mais soulignons particulièrement les solos de Marie-Nicole Lemieux accompagnée par le violon sublime de Pascale Giguère et ensuite accompagnée par la talentueuse Mélisande Corriveau à la viole de gambe. David Webb et Andrew Foster-Williams impressionnent dans leurs rôles bien campés et bien chantés ; Webb chantant parfois sans partition est très convainquant et émouvant.
Enfin, au plan vocal, les chœurs de La Chapelle de Québec sont d’une telle justesse tout comme l’ensemble des musiciens des Violons du Roy, dirigés avec grâce par Bernard Labadie.
À la direction, Bernard Labadie excelle. Avec Bach, il est parfaitement dans son élément. Sa gestuelle ample, douce, fine et subtile ou forte contribue à nous intérioriser pour cette musique, cette narration et histoire spirituelle. Cette oeuvre fut un choix heureux de maestro Labadie à quelques semaines de Pâques.
À la fin de la soirée, il fallait voir le public applaudir énergiquement et les bravos fusaient sans cesse.
Les artistes :
Les Violons du Roy
Bernard Labadie, chef
Neal Davies, baryton-basse
Karina Gauvin, soprano
Marie-Nicole Lemieux, contralto
David Webb, ténor
Andrew Foster-Williams, baryton-basse
Chorale des jeunes du Conservatoire de McGill
La Chapelle de Québec
Crédits-photos : Courtoisie
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