À l’aube de lancer Selfish Love Songs, Greg McEvoy peaufine méticuleusement son métier les roues bien ancrées dans l’asphalte. Survivant à un accident de la route sur le chemin vers le dernier soir de sa tournée de 2014, c’est étrange, voire prophétique, que l’album qu’il venait tout juste d’enregistrer aborde les thèmes du changement, de la perte et de la découverte de soi.
Le premier long jeu de l’artiste torontois, maintenant établi à Montréal, tangue entre guitare grinçante et douces harmonies vocales, mélodie soutenue par son band de virtuoses. Profondément ancrées dans le classic rock n’ roll, le boogie, le blues, ses racines se tissent autour de l’indie-folk planant qui caractérisait son premier EP Sea of Yards.
Entre Toronto et la Floride, accompagné encore une fois du réalisateur récipiendaire d’un Juno Laurence Currie (Sloan, Wintersleep, Hey Rosetta), il fait glisser ses onze titres soigneusement usés par la route sur la ligne fine entre rudesse et intimité. Débutant 2016 les pieds dans une tournée solo au Canada et aux États-Unis, Greg est paré à dévoiler sur les planches un numéro qualifié de « Steve Earle et The Band qui jouent les tounes Springsteen avec Crazy Horse ».
Lancement 5@7, le 19 avril au Quai des Brumes
Première partie : Fleuri Carreauté
http://selfishlovesongs.com/
