« Yo, Carmen » de María Pagés à Montréal, premier grand spectacle de la saison pour la série Danse Danse

Yo, Carmen © Photo de courtoisie
Yo, Carmen © Photo de courtoisie

Après le succès de Autorretrato en 2013, María Pagés, l’une des plus grandes figures du flamenco actuel, est de retour à Montréal pour présenter la dernière création de sa compagnie, Yo, Carmen. Si le titre du spectacle évoque l’opéra du même nom, c’est une vision toute personnelle de la féminité que nous offre María Pagés, accompagnée sur scène de six danseuses, deux danseurs et sept musiciens. En dix tableaux, dans des éclairages somptueux, avec des volutes de violoncelle, des chants andalous et des poèmes récités dans plusieurs langues, tout exalte et fusionne l’éternel féminin et le flamenco le plus incandescent.

Dans cette ode à l’éternel féminin, les danseuses ouvrent des éventails autant que des livres, scrutent les miroirs, usent de bijoux autant que de sacs à main ou de balais, versent des larmes et égrènent des rires. Elles dominent et fascinent mais les hommes ne sont jamais loin. Les femmes martèlent résolument le sol des talons pour mieux magnifier la verticalité des bras, dans un ondoiement incessant, virevoltant, incandescent, dont la résonance captive le spectateur. Yo, Carmen est un grand spectacle qui sollicite les sens, l’esprit autant que les émotions. Sévillane initiée par l’immense Antonio Gades, María Pagés est devenue une figure incontournable du flamenco. Femme attachante et charismatique, au fil de sa longue carrière éclectique émaillée de prix internationaux, María Jesús Pagés s’est muée en mythe elle aussi. Tout comme Carmen.

La Compagnie María Pagés

« Soy lo que bailo », Je suis ce que je danse, aime à répéter María Pagés. Née à Séville, elle s’est formée avec le maître Antonio Gadès puis a dansé pour lui, a fait quelques incursions dans la distribution des films Carmen (1983), El Amor Brujo (1986) et Flamenco (1995) réalisés par Carlos Saura. En 1990, elle a fondé sa propre compagnie à Madrid pour y développer une vision du flamenco puriste et exigeante mais ouverte aux influences de cultures, de musiques, de gestuelles différentes et résolument novatrices. Ses spectacles ont été accueillis sur les plus grandes scènes et les plus grands festivals du monde.

La compagnie María Pagés assure également des tournées à caractère humanitaire dans des pays comme l’Inde, le Mozambique, le Mexique ou le Honduras. Au long de sa carrière, elle a reçu une quinzaine de prestigieuses distinctions internationales. Yo, Carmen, sa plus récente création, a vu le jour en 2014.

Yo, Carmen est présenté pour trois soirs seulement à l’invitation de la série Danse Danse, du 29 septembre au 1er octobre à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal.

Informations : http://www.dansedanse.ca/fr/maria-pages-compania-yo-carmen-0