Dans le cadre intime et chaleureux de la Chapelle de l’Amérique francophone, le festival « Québec en toutes lettres » conviait le public à un échange entre deux écrivains amants du jazz.
Archambault et Péan, assis sur la scène dans des fauteuils confortables comme dans un salon, étaient à notre droite, Et prenant place à gauche, un quartet de jazz venait ponctuer et agrémenter les propos et lectures de ces auteurs et animateurs, fans passionnés de la note bleue.
Petit à petit, le propos s’installe, soit littérature et jazz, en marge exceptionnellement du thème de cette année du festival, le polar.
En intro, Gilles Archambault mentionne un membre de sa famille à la discothèque comportant du jazz. Stanley Péan, animateur actuel de « Quand le jazz est là » à Radio-Canada, évoque la mémoire de sa mère qui possédait des enregistrements, entre autres, de Nat King Cole et Ella Fitzgerald. Et il souligne son éveil au jazz alors qu’il écoutait autrefois la fameuse émission « Jazz Soliloque », animée à la radio de Radio-Canada par Gilles Archambault.
Chaque écrivain a lu des extraits d’œuvres importantes pour lui ou de ses écrits. Et le quatuor de musiciens interprétait des œuvres reliées directement ou en écho à ces œuvres. Ainsi, des classiques du jazz tels que du Miles Davis, Dexter Gordon ou Zoot Zims ont été joués par ces talentueux musiciens que sont Anthony Rozankovic au piano, Samuel Blais au saxophone, Jean Cyr à la contrebasse et Stéphanie Laliberté à la voix. Ces derniers ont ému le public présent avec des solos bien éloquents. La voix touchante de la chanteuse était très appréciée durant cette soirée.
Au plan littéraire, on a pu sourire en raison du bel humour des invités et s’émouvoir aussi fréquemment. Un moment, Gilles Archambault à évoqué son décès avec un éloge funèbre préparé à l’avance. Stanley Péan a eu recours à son personnage qu’est Marvin Courage en relation complexe, intime et sensuelle même avec une vendeuse de disques dans une boutique.
En fin de soirée, le vaste public en cette salle a pu connaître la hantise de la mort présente pour Stanley Péan quand ce dernier a annoncé l’interprétation d’une chanson qu’il avait écrite en hommage à son amie décédée, l’écrivaine Hélène Monette ; le tout sur une musique créée par le pianiste Rozankovic. Grands moments d’émotion avec la voix douce et envoutante de Stéphanie Laliberté.
Puis, la belle et grande soirée de lancement du festival a pris fin avec une superbe interprétation de « Take the A Train » du grand Duke Ellington.
« Québec en toutes lettres » se poursuit avec des activités nombreuses et diverses jusqu’au 9 octobre.
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