Il était une fois à Québec (Tome 2) – Au gré du temps, déjà en librairie

Il était une fois à Québec (Tome 2) - Au gré du temps
Il était une fois à Québec (Tome 2) – Au gré du temps

À peine deux mois après la parution du tome 1, voilà que Michel Langlois ne nous fait pas languir plus longtemps, en nous présentant déjà son deuxième et dernier tome de Il était une fois à Québec (Tome 2) – Au gré du temps.

Résumé

Nous voici de nouveau au coeur de Québec, où nous retrouvons la famille Bédard au lendemain de la Première Guerre mondiale. Nos deux héros, Ovila le journaliste et Hubert le bossu sonneur de cloches, continuent à relater tour à tour, dans leur journal personnel respectif, un quotidien riche en péripéties de toutes sortes. 
En cette première moitié du vingtième siècle, les sujets à la mode déchaînent les passions : le féminisme, bien sûr, avec le droit de vote des femmes à la clé, mais aussi la reconnaissance de l’homosexualité, l’émancipation des diktats de la religion, les innovations techniques et, en toile de fond, le spectre de la Deuxième Guerre mondiale qui étend son ombre menaçante jusque sur la Vieille Capitale.
On suivra avec intérêt la lutte de Clémence pour être reconnue comme médecin à part entière dans une société encore totalement patriarcale ainsi que celle de Léonard, interné à l’asile d’aliénés en raison de ses moeurs dites « contre-nature »…
Malgré les misères et les incertitudes, la maladie et les revers de fortune, l’amour qui unit les Bédard triomphe une fois encore de toutes les vicissitudes. Un tableau vivant de la grande et petite histoire de la ville de Québec, à travers le récit intimiste d’une famille attachante et colorée.

À travers les récits des journaux d’Ovila et Hubert, ce roman ainsi que le précédent, nous amène à suivre avec aisance et bonheur les moments marquants de la grande famille Bédard, tout en ayant un regard sur la vie quotidienne des gens à Québec dans les années 1918 à 1940 pour le tome 2.

Michel Langlois est un habitué des sagas familiales et sa plume simple et imagée nous permet de plonger aisément dans les années entre les deux guerres et avoir ainsi une fenêtre sur la vie et les soucis des gens de cette époque.  Construit différemment de ses autres séries, ces deux livres sur la ville de Québec sont développés à partir des journaux intimes de Ovila et Hubert, qui racontent autant les événements familiaux qu’historiques. Si bien que ce genre de livres pourrait aisément servir dans les cours d’histoire à l’école pour les jeunes.

On en apprend beaucoup sur les mœurs de l’époque, sur le combat des femmes pour obtenir le droit de vote et devenir l’égale de l’homme. On parle également beaucoup de la perception des gens par rapport à l’homosexualité qui était vue comme une maladie mentale à soigner à l’asile. C’est là qu’on voit tout le chemin qu’on a parcouru depuis le début des années 1900 en ce qui concerne la vision humaine.

On nous raconte plusieurs anecdotes, légendes, événements, qui, pour certains m’étaient totalement inconnus, comme la rumeur qui a circulé fortement sur le fait que les poèmes de Nelligan auraient plutôt été écrits par un certain Dantin qui aurait défroqué et mis au ban de la société. Cela m’a vraiment surpris comme allégations.

J’en ai appris aussi beaucoup sur la région de La Malbaie et de l’apport du Manoir Richelieu dans la région et comment ce dernier a été complètement détruit en 1928, pour ensuite être reconstruit.

Naturellement, on nous parle aussi du fameux krach boursier de 1929, et du boom qui a suivi cette crise où a été construite par exemple la prison des femmes sur le chemin Gomin, le Jardin zoologique de Québec, et la transformation de la rue des Fossées pour en faire le boulevard Charest. Quels faits intéressants à savoir quand on habite Québec, comme moi!

On nous rappelle aussi des événements marquants, comme les premiers vols de dirigeables et d’avion, ainsi que les événements politiques comme la naissance de l’Union nationale avec Maurice Duplessis à sa tête.

Parmi les anecdotes qu’on nous décrit ici et là, dans ces journaux, il y a cette histoire avec un certain monsieur Tchong, un chinois maintenant installé à Québec, qui a passé un certain temps en France. En quelques pages, on apprend tout sur le passé de cet homme et c’est là qu’on voit que Michel Langlois aurait pu aisément écrire un livre sur lui, tellement son histoire semblait intéressante juste par ces quelques pages.

En résumé, ces deux tomes sont une belle chronique familiale et une chronique historique des événements marquants des années entre les deux guerres mondiales. Un duo de livres très instructifs, divertissants et qui saura plaire aux amateurs de romans historiques et de sagas familiales.  Que nous réservera maintenant Michel Langlois comme prochaine saga?

Michel Langlois
Michel Langlois

Originaire de Baie-Saint-Paul, Michel Langlois a fait carrière comme généalogiste aux Archives nationales du Québec. Sa première saga, La Force de vivre, a conquis plus de 100 000 lecteurs. La suivante, Ce pays de rêve, nous a transportés à l’époque du début de la colonie. Une autre série, Les Gardiens de la lumière, a dévoilé le quotidien de nos ancêtres sur l’île d’Anticosti. Avec Il était une fois à Montréal, l’auteur nous conduit dans le Montréal des années 1840 à 1890, une époque où la religion rythmait la vie des Québécois.  

Nombre de pages : 430
Prix suggéré : 22,95 $

Parution le : 2016-11-17

Collection : Roman historique
Éditeur : Éditions Hurtubise inc.
http://www.editionshurtubise.com/

Pour mon article sur le tome 1 : https://info-culture.biz/2016/09/24/il-etait-une-fois-a-quebec-tome-1/#.WDOXl9ThDvY