Le film Certains de mes amis (Some of my friends), documentaire réalisé par Catherine Martin, sera présenté à la Cinémathèque québécoise dès le 9 février 2018, à Sherbrooke (Maison du cinéma) et à Québec (Cinéma Cartier) en version française le 9 février, puis les 17 et 18 février en version sous-titrée en anglais au cinéma du Parc de Montréal. La réalisatrice accompagnera la présentation du film à Québec le 9 février, à Montréal le 10 février et à Sherbrooke le 13 février.
Synopsis : Sept portraits de personnes qui se révèlent dans leur travail ou leur vie quotidienne. Sept manières d’être présent au monde, à la vie. Des gens exceptionnels parce qu’ils sont comme tout le monde.
Dans ce documentaire simple, sobre et épuré, nous découvrons sept amis de la cinéaste Catherine Martin, à travers les yeux de la caméra de cette dernière. Pour que l’on puisse bien ressentir et apprécier ces sept personnes, Catherine Martin a tourné en plan fixe, sans musique, avec la lumière ambiante, en s’attardant longtemps sur chaque pose, chaque décor, de manière à ce qu’on se laisse habiter par le moment, qu’on puisse entrer dans le quotidien de chacun d’eux pour découvrir le côté exceptionnel de ces personnes ordinaires, à travers le regard de la cinéaste.
Ainsi, dans des portraits d’une vingtaine de minutes par personne, on découvre sept façons de vivre. Certains sont des artistes, d’autres non, mais l’art occupe une place importante dans l’univers de chacun d’eux. Nous découvrons toute leur créativité et ce qui les fait vibrer dans la vie. Une belle humanité nous est livrée sur grand écran. Ce film est très touchant, par la manière intimiste qu’il est tourné. Des silences, des regards, des hésitations, ce sont tous des moments magiques qui nous permettent de voir tout l’amour et le respect que la cinéaste a pour ses amis.
Il y a François Vincent : Il est peintre et graveur depuis plus de trente ans et il enseigne le dessin et la peinture à l’École nationale de théâtre à Montréal. On le regarde travailler, créer dans son atelier. Il nous décrit par la suite ses carnets de dessins, nous explique ses œuvres dans ses grands tableaux. Il a un véritable talent, une maîtrise de son art et une modestie sans borne.
Il y a Marie Dumont : Marie et son équipe de chercheurs universitaires se penchent sur les rythmes circadiens, l’horloge biologique, le travail de nuit et les troubles du sommeil liés à la lumière ou à l’absence de lumière. C’est fascinant de l’entendre parler de ses recherches et de sa passion, sa curiosité est insatiable. Une de ses étudiantes a même écrit un petit mot pour la décrire «L’entêtement de la curiosité ». Il est intéressant de savoir qu’au-delà de la curiosité, maintenant, à l’approche de la retraite, c’est la possibilité de laisser un héritage, de pouvoir aider les autres avec son savoir, qui lui tient à cœur de plus en plus.
Il y a Gabor Szilasi : Gabor a enseigné la photographie à Catherine Martin, lors de ses études en cinéma à l’Université Concordia à Montréal. Photographe de grande renommée aussi bien au Québec qu’au Canada, Gabor nous parle de ses appareils photo, dont sa préférée, qui date de 1951, un appareil russe. Il nous raconte également une anecdote sur une photo en particulier qu’il a prise en 1973. C’est très émouvant de l’écouter parler. Sa passion pour la photographie est contagieuse.
Il y a Louise Lapointe : Elle est passionnée par la marionnette dont elle a étudié les techniques de fabrication en France. Elle est la codirectrice générale et directrice artistique de Casteliers qui est un centre de diffusion des arts de la marionnette. Louise a longtemps été accessoiriste au Conservatoire d’art dramatique de Montréal et elle continue d’enseigner la fabrication de masques aux élèves comédiens de cette institution. Cette portion du documentaire est mon moment favori. Il est fascinant de voir comment les masques sont fabriqués, à même les visages des étudiants, alors qu’il n’y a qu’un petit trou près du nez pour respirer, pendant que sont appliquées les bandelettes de papier mâché. On voit tout l’amour que Louise a pour son métier et pour l’enseignement aux autres. C’est magique!
Il y a Matthew Jennejohn : Il joue du hautbois baroque et du cornet à bouquin. Il est aussi facteur de cet instrument ancien peu connu. Dans cette portion du documentaire, on le voit fabriquer son instrument avec beaucoup de précision et de délicatesse. Puis, il nous joue une pièce très douce et belle qui nous montre tout son amour pour cette musique classique et ses instruments anciens.
Il y a Ginette Lavigne : Elle est cinéaste documentaire et monteuse. Elle vit à Paris et elle est d’origine bretonne, née à Saint-Brieuc. Candidement et avec un peu de nostalgie, elle évoque son parcours en remontant dans le temps de son enfance, devant le cinéma Royal où, petite, elle voyait plein de films (parfois non approprié pour une enfant de 7 ans) et elle se rappelle même de certaines scènes marquantes qui lui ont par la suite inspiré ce métier de cinéaste qu’elle fait aujourd’hui. C’est très touchant à écouter.
Il y a Hugo Brochu : Il a été le monteur sonore de quelques-uns des films de Catherine Martin (Mariages, Océan, Dans les villes). Le 1er avril 2009, il a subi un très grave AVC. Il a perdu l’usage de sa main gauche (il était gaucher) et il est devenu aphasique. Il était exceptionnellement doué : musicien, peintre, cinéaste, écrivain et monteur sonore inventif. Avec beaucoup de candeur et de franchise, Hugo nous explique comment ce tragique événement a changé sa vie. Il ne peut plus travailler. Il peine à lire, à écrire. Il a dû tout réapprendre. Même parler n’est pas simple pour lui. Il cherche ses mots et ses phrases sont incomplètes. Pour se pratiquer à écrire de la main droite, il recopie un à un les poèmes de son père André Brochu. C’est très touchant comme témoignage. Et pourtant, Hugo est heureux. Sa joie de vivre est contagieuse, surtout quand on le voit faire du kayak sur le lac. Cela termine très bien ce documentaire, sur une note joyeuse et empreinte de vie!
Rappelons que ce film a été présenté en première mondiale aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) qui se sont déroulées du 9 au 19 novembre 2017.
Participants :
François Vincent, peintre et graveur
Marie Dumont, chercheuse en rythmes circadiens et troubles du sommeil
Gabor Szilasi, photographe
Louise Lapointe, accessoiriste de théâtre et directrice d’un festival de marionnettes
Matthew Jennejohn, musicien et facteur de cornet à bouquin
Ginette Lavigne, cinéaste documentaire
Hugo Brochu, revenu de loin après un AVC massif
production, réalisation, caméra, prise de son et montage Catherine Martin
montage sonore Martin Allard, Simon Gervais
mixage Bruno Bélanger
studio de montage sonore Coop Bande à Part Audio
studio de mixage PRIM
postproduction ONF
coordonnatrice de postproduction (ACIC)Marie-Christine Guité
productrice (ACIC) Johanne Bergeron
techniciens au montage numérique Isabelle Painchaud, Patrick Trahan, Pierre Dupont
montage en ligne Yannick Carrier
production Les Films de l’Autre
distribution Les Films du 3 Mars
115 minutes- Québec, Canada – 2017
Bande annonce : https://vimeo.com/247518250
Visitez : https://www.facebook.com/Certains-de-mes-amis
Les Films du 3 mars sont heureux d’offrir gratuitement le lien de visionnement pour le film OCÉAN de Catherine Martin du 9 au 18 février sur la plateforme f3msurdemande.ca.
Crédit photos : Courtoisie