Quoi de mieux pour oublier tous ses tracas que de bons comédiens dans un climat de folie et de délire avec en prime la musique, la danse, les beaux costumes colorés et la magie visuelle apportée par des rideaux en forme de voile et quelques projections.
Ça prend une bonne histoire, ce qui était le cas avec Molière, et ses fourberies de Scapin mis en scène d’une façon succulante par Carl Béchard appuyés par les comédiens athlétiques et drôles Benoît Brière en Géronte et André Robitaille pour le valet rusé, et escroc bien-aimé. (Tous les autres comédiens étaient excellents dans leur rôle respectif également).
Dans la pièce d’une durée de deux heures avec entracte, On s’y donne à cœur joie : coups du sort, coups de bâtons, magnifiques chorégraphies de danse, un texte rendu à la perfection, de la répartie, des personnages tous plus extravagants les uns que les autres, du rire intelligent et l’absurdité des situations pour une finale loufoque et festive où le bonheur est au rendez-vous.
Voici l’histoire :
À Naples, où se passe l’action, (1671) Octave et Léandre, deux fils de famille un rien empotés, se sont mis les pieds dans les plats avec des histoires d’amour pendant que leurs pères étaient en voyage d’affaires. Or – panique ! – les papas sont de retour. Heureusement, Léandre a comme valet un repris de justice merveilleusement débrouillard nommé Scapin, qui passe à l’action : mensonges, escroquerie, intimidation, violence, rien n’est à son épreuve. Tout ce mal, évidemment, mènera au bien général, au triomphe de l’amour et à la prospérité des familles!
Une histoire d’affranchissement
« Les valets de leurs maîtres, des fils amoureux de leur père réactionnaire, des filles de leur soumission et affranchissement du destin par le goût du risque. »
Pièce de Molière
Mise en scène de Carl Béchard
Avec Simon Beaulé-Bulman, Marie-Ève Beaulieu, Carol Bergeron, Benoît Brière, Patrice Coquereau, David-Alexandre Després, Alain Lavallée, Sébastien René, André Robitaille, Catherine Sénart, Tatiana Zinga Botao
