En librairie depuis le 23 mai dernier, le livre Souper de Filles de la journaliste et auteure Pascale Wilhelmy, plaira assurément aux femmes qui aiment se faire des soirées entre elles, à se faire des confidences, à se raconter des anecdotes, à parler des hommes, de leurs angoisses, de leurs ambitions, de leurs petits bonheurs. Bref, le temps de ces quelques pages, les lectrices sont invités aux soupers intimes, remplis d’émotions de Pascale et ses amies.
Résumé : Tempête de neige, fatigue, peine d’amour : pour cinq amies, rien ne peut faire obstacle à leurs précieux soupers. Dans une suite de courts textes, l’auteure nous invite dans l’intimité de ces rencontres sacrées qui partent souvent dans des directions imprévues, qui mènent au cœur de conversations tantôt profondes, tantôt légères. Avec sa plume sensible, directe et teintée d’humour, Pascale Wilhelmy raconte les rires, les larmes, les confidences de ces filles qui se livrent, qui partagent leurs rêves, leurs angoisses et leurs moments de bonheur. Soupers de filles, c’est la célébration de ces amitiés qui survivent au rythme effréné de nos vies et à nos différences
Ses soupers de filles, ce sont les Gonzelles, (curieux mélange de « gonzesses » et de « gazelles » ) avec qui Pascale passe des heures autour d’un repas. Ses vraies amies sont Geneviève, Mathilde, Naggy, Sabrina, Suzanne. Mais, pour les besoins du récit, et pour respecter l’intimité de chacune d’elle, Pascale en a changé le nombre de ses amies et leurs noms. Voici ce qu’elle mentionne en début de volume :
« Il y a de nous dans ce livre. Des moments, des vérités. Des histoires inventées. J’ai combiné ce qui s’est vraiment produit, ce qui a failli se produire, ce que j’ai imaginé aussi. Afin d’éviter qu’on se reconnaisse trop, j’ai réduit notre nombre. De six, nous sommes passées à cinq dans ces pages. Les unes, les autres, j’ai emmêlé nos défauts, nos qualités. Du moins, j’ai essayé. Très fort. Tout de suite, je jure qu’aucune de nous n’a eu la gonorrhée ou ne s’est fait refaire les seins. Ce n’est pas honteux. Mais c’est de la pure fabrication. J’insiste, parce que j’y tiens, à nos soupers. Encore plus à celles qui en font des moments d’humour et d’amour dont je n’ai pas envie d’être exclue après qu’elles auront lu ce qui suit…»
Donc, sachant d’emblée que ces femmes existent, qu’une partie de ces récits, anecdotes, confidences, réflexions, sont véridiques, il est certain que cela rend ces histoires beaucoup plus intéressantes à lire que si c’était de la pure fiction.
En début de livre, Pascale prend le temps de raconter un peu comment elle et ses amies se sont rencontrées et ont développé cette amitié et ses soupers sporadiques, mais essentiels dans leurs vies respectives. Personnellement, je n’ai jamais connu ce genre de souper, ou de soirées entre filles, puisque je n’ai jamais eu plus d’une amie précieuse à la fois, et j’avais surtout tendance à me lier d’amitié avec les gars. Mais je connais plusieurs copines, ou collègues de bureau qui me parlent souvent de leurs soirées entre filles et cela semble les combler. Alors surement que ce genre de livre est pour eux.
Pour ma part, les courts chapitres, la légèreté dans le ton, la folie dans les anecdotes, la franchise dans les confidences et l’amour ressentie dans ces amitiés, m’ont fait apprécier ce livre et ces histoires racontées. J’ai bien aimé apprendre à connaître Lily, Alex, Kim, Juliette et Pascale, même si je sais que ces personnages ont été adaptés dans la réalité, j’ai bien détecté la réelle amitié entre ces femmes, et ces liens forts qui les unissent.
Parmi les récits, il y a entre autres ce souper où le sexe était à l’honneur. Les anecdotes étaient vraiment très drôles et quelques descriptions ont su amener un peu de chaleur à ces discussions. Il y a aussi des moments plus touchants, lorsque le deuil est à mise de l’avant. Il y a aussi les moments où chacune de ces femmes nous fait découvrir des pans de leurs personnalités que l’on connaît peu, comme celle dont l’idole est Marilyn Monroe et qui nous la fait voir sous un angle qu’on ne doutait pas du tout.
La seule chose qui moi, ne m’atteint pas dans ce livre et même m’agace un peu, c’est la manie qu’ont les femmes de se dénigrer, de focaliser sur leur look, de se comparer aux looks des plus jeunes, de toujours faire le tour de ce qu’elles voudraient changer, de craindre le vieillissement et les changements que cela va apporter dans leur corps qui ne plaira plus autant. Pour ma part, je ne me suis jamais identifié à ce genre de femmes. C’est peut-être pour cela que je n’ai jamais vraiment eu ce genre d’amitié entre femmes et ces soupers ou soirées entre femmes, car ces sujets sont complètement turn-off pour moi.
Au final, je peux quand même dire que j’ai bien aimé lire ces récits et être invitée à leurs soupers de filles. J’ai aimé les connaître, les apprécier, et ressentir une foule d’émotions avec elles. C’est un bon livre d’été, rafraichissant et léger, à lire au soleil, ou à l’ombre d’un palmier.
PASCALE WILHELMY est bien présente dans le paysage culturel québécois depuis de
nombreuses années, à la télévision et à la radio. Son premier roman, Où vont les guêpes
quand il fait froid ?, a été finaliste au Grand Prix littéraire Archambault 2015.
Date de parution : 23 mai 2018
Sujet : Littérature québécoise
Nombre de pages : 208 pages
Prix : 22.95$
http://www.editions-libreexpression.com/
http://www.lebeaulebonlebien.com/
