Une lecture fabuleuse dans l’univers d’Emily Dickinson par Maude Guérin et Sylvie Ferlatte

L'accueil au Musée de l'Amérique francophone

Le Mardi 22 octobre, nous avons assisté dans la très belle chapelle du musée de l’Amérique francophone à la Fabulation théâtrale de Michel Garneau,  Émilie ne sera plus jamais cueillie par l’anémone.

Créée en 1981, la pièce renaît dans une mise en lecture orchestrée par le poète Christian Vézina.  Une magnifique lecture bien sentie par Maude Guérin et Sylvie Ferlatte, qui personnifiaient les deux sœurs et échangeaient avec tendresse sur les thèmes de la vie, la mort, le vertige, la musique, le temps, la présence, l’absence de l’autre et sur ce qu’est le bonheur de vivre.

Avant leur lecture, Christian Vézina nous a adressé quelques mots et nous a récité un poème d’Émily sur « l’herbe qui a si peu de choses à faire ».

Comme accueil, nous avions à l’extérieur du musée de l’Amérique francophone, deux personnes avec des livres ouverts éclairés.  La magie prenait déjà son envol.

Qui est Émily Dickinson ?

Emily Dickinson est considérée comme un des écrivains les plus importants du 19e siècle, elle a toujours refusé de rendre sa poésie publique et a passé les dernières années de sa vie enfermée dans sa chambre.

Voici un résumé de ce qu’on dit d’Émily Dickinson

« Sa vie se résume ainsi: elle est allée étudier à quelques heures de chez elle, elle est revenue parce qu’elle était malade, et au fil des ans, le rayon de son activité s’est réduit de plus en plus. Elle a passé les dernières années de sa vie en ayant très peu de contact avec l’extérieur.  Les gens la considéraient  comme une folle, une fille bizarre. À sa mort, on a découvert sa poésie.  On a découvert des mots ayant  un aspect philosophique, religieux. C’est une œuvre qui se cache en même temps qu’elle se dévoile.»

Voici quelques phrases que j’ai entendues ce soir

  • Le monde est un grand animal parfait « El mundo es un animal perfecto ».
  • On peut être en train de mourir et heureuse
  • On peut survivre à sa mère.
  • Je hurle discrètement parce que mon cri ne sauve personne
  • Être vivante, c’est ne jamais être seule

Mes impressions de la lecture

Maude Guérin et Sylvie Ferlatte crédit photo: Nadia Morin

J’ai bien aimé  les rires et les souvenirs des deux sœurs, la bienveillance de la grande sœur envers Émily, la passion de l’ainée pour la musique, l’harmonie que celle-ci lui procure par le son, l’espace et le temps.   La façon naturelle et bien sentie des mots de Maude Guérin et Sylvie Ferlatte.  Un gros coup de cœur pour les émotions transmises.  On en aurait pris encore.

Pour tout voir de la programmation  du Festival  Québec en toutes lettres

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