Joey Robin Haché – Trente – un album audacieux et revendicateur

Joey Robin Haché

Joey ose chanter en apportant des réflexions autant au niveau politique, sociale, technologique et écologique.  Ses textes sont vifs, sans détour, il se déchaine et nous brasse la cage en disant tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.   On n’a qu’à regarder la pochette pour savoir que l’album ne s’est pas fait dans la dentelle et qu’il est possible aussi de montrer la part d’ombre qu’on essaie de cacher pour s’ouvrir ensuite à la lumière.

Un album intéressant autant pour ses textes que par la variété des styles musicaux : le folk, la pop, le rock, le punk, le manouche, l’ambiant, le métal, le blues, le country, l’expérimental.  Joey croit à la combinaison des concepts de l’anti-branding et de l’anti-pop à l’intérieur d’un même album.

L’anti-branding :

D’origine activiste,  son mandat est de revendiquer des causes importantes par le boycottage, l’anti-consommation, les mouvements contre-culturels et la désapprobation des actions corporatives.

L’anti-pop :

Utiliser les différents styles musicaux comme une arme, ne pas se plier aux services des conventions musicales qui veulent un produit facile à vendre.   Choisir plutôt le ressenti et l’ambiance qu’on veut apporter au texte de la chanson.

Les pièces et les sujets abordés d’après mon interprétation :

Alright nous parle de perdre le contrôle de son corps et de ses idéaux.

Le cercle vicieux, se révolte contre la super-consommation, les profits.

Bien dans le coma : On est peut-être mieux de ne pas voir tout ce qui se passe ici.

Top de la pyramide, les gens qui se pensent un peu trop beau, trop fort,

Imbécile : Massacre écologique par le monde matérialiste

Game Over : le cotes d’écoute, on ne joue plus à ça.

Montmorency : Les overdoses, le suicide, les profiteurs

Bulldozeur : Vouloir foutre le camp

Insomniaque : le manque de sommeil rend fou

Minotaure : la démence

Rossignol : la loi du retour (il a souffert comme il a fait souffrir)

Bourbon : Chercher la raison au travers les bouteilles de Bourbon

Beau temps pour l’apocalypse : Les dictateurs finiront par crever.

Label : Le Grenier musique

Trente comporte 13 chansons qui ont été enregistrées au Studio LaClasse à Memramcook (N.-B.) en juin 2019. La réalisation est signée Sébastien Michaud et tous les textes et les musiques sont de Joey Robin Haché.

Les musiciens

Joey Robin Haché (guitares, voix, effets sonores, grognements), Sébastien Michaud (basse, cuivres, chœurs, chainsaw, casse-bouteille),

Danny Bourgeois (batterie, percussions, chœurs),

Denis Surette (guitares),

Christien Belliveau (lapsteel),

Jesse Mea (égoïne, chœurs)

Chris Boulay (contrebasse, chœurs).

Les photos sont d’Annie France Noël.